Saint Junien Prix Antonin Reix
1942 – Georges Damiens s’offre la première.
La première édition du Prix Antonin Reix s’est courue le 8 septembre 1942, jour du comice agricole. Cette épreuve porte le nom d’un grand rugbyman qui a été successivement demi de mêlée, puis arbitre fédéral et enfin dirigeant de la section cycliste de Saint Junien. Il est malheureusement décédé au champ d’honneur en juin 1940. Pour cette première épreuve, la distance est de 100 kilomètres avec 35 tours de ville. 4000 francs de prix récompensent les coureurs dont 1000 francs au vainqueur.
A 14 h, c’est Marcel Reix, lui aussi, ancien joueur de rugby et frère du disparu qui libère les 25 concurrents qui s’élancent du square Curie. Le train est très rapide grâce aux nombreuses primes distribuées. A ce jeu, les Montluçonnais René Courally et Robert Godard se montrent les plus actifs. Au 22ème tour, une prime de 650 francs se dispute sur deux tours. Le premier sprint est remporté par André Roussy (CRCL) devant Robert Godard. Le tour suivant, Robert Godard prend sa revanche sur André Roussy. La prime est partagée entre ces deux coureurs. Le Montluçonnais Georges Damiens et le Périgourdin Joseph Bonamy qui n’ont disputé aucune prime et qui sont encore très frais, tentent alors leur chance. Le peloton ne réagit pas et les deux fuyards augmentent régulièrement leur avance. Au dernier tour, Georges Damiens lâche Marcel Bonamy pour franchir la ligne avec 150 mètres d’avance. Derrière les écarts sont conséquents. Le Blançois Watershoot termine à 2′ et Robert Godard qui passe la ligne en 4ème position, accuse un retard de 3′ 50″.
1943 – François Chaput surprend tout le monde.
Pour la 2ème édition, les dirigeants de Saint Junien frappent fort. Le 8 septembre 1943, cette seconde édition s’annonce passionnante. L’épreuve qui est désormais classée nationale est ouverte aux aspirants et aux amateurs. Elle est très richement dotée avec 5000 francs de prix dont 1500 francs au premier. 5000 francs de primes sont également annoncés. Gaston Grimbert vainqueur de Toulouse Carcassonne, du Mont Ventoux et qui vient de terminer 4ème du Prix des Nations est le grand favori. Il a, face à lui, de sérieux prétendants avec Edouard Fachleitner lequel terminera second du Tour de France 1947 gagné par Jean Robic, le Marseillais Raoul Rémy, l’Agenais Félix Adriano et le coureur du VC Le Blanc, Philippe Martineau.
Marcel Matron de Chateauroux enlève la première prime puis le Stéphanois Jean Lazaretto prend les devants durant cinq tours. Le coureur de Monaco, Emile Rol, le rejoint en amenant dans sa roue, à nouveau, Marcel Matron qui va se permettre le luxe de repartir seul en tête durant dix tours. Les nombreuses crevaisons provoquent de multiples abandons. Louis Latié en compagnie du Marseillais Mélissent se sauvent à leur tour. Avec 200 mètres d’avance, le duo résiste au peloton durant plusieurs tours. Louis Latié rafle alors toutes les primes. Félix Adriano est le premier à les rejoindre. A l’amorce du dernier tour, l’avance des hommes de tête s’est réduite et à l’arrivée c’est François Chaput du CRCL, revenu de l’arrière, qui s’impose devant le coureur d’Aix en Provence, Edouard Fachleitner. Des 55 partants, ils ne sont que dix à terminer l’épreuve.
1945 – Camille Danguillaume au dessus du lot.
En 1944, le temps n’est pas à la fête. La tragédie d’Oradour sur Glane n’y est pas étrangère, le prix Cycliste Antonin Reix n’a pas lieu. La 3ème édition se déroule le samedi 8 septembre 1945. La dotation est nettement plus importante avec 15000 francs de prix dont 4000 au premier. La presse locale offre des primes, 1000 francs pour le Populaire du Centre, 500 francs pour l’Echo du Centre et la Liberté du Centre. Une course réservée aux jeunes espoirs est organisée le samedi matin sur 10 tours de circuit. La section cycliste de Saint Junien organise également deux grands bals, les dimanches 2 et 8 septembre, au cours desquels tous les champions cyclistes sont présentés. Les engagements affluent. La venue des trois frères Danguillaume est annoncée avec Camille, Roland et André. Camille Danguillaume possède un riche palmarès. Vainqueur en 1943 de la Ronde des Mousquetaires à Auch, du Grand Prix du Matin, à Paris, du Circuit Bassatte, à Angoulême, du Grand Prix de la dépêche, à Toulouse. En 1944, il a remporté le Grand Prix d’Europe, à Paris et en 1945, il a terminé 3ème de Paris Caen, 4ème du Critérium de Bruxelles, 6ème de Paris Reims, 10ème de Paris Tours. Deux autres grands noms sont cités dans les colonnes de la presse locale, les Parisiens Pierre Jodet et Ange Le Strat.
A 14 h, le départ est donné à 26 coureurs qui vont devoir gravir à 35 reprises la montée de la gare jusqu’à l’avenue Sadi Carnot. Dès le départ, le Toulonnais Arnaud se porte en tête. Il va mener la danse jusqu’au 15ème tour en raflant toutes les primes. L’allure rapide provoque de multiples abandons. Pierre Jodet, le sociétaire de l’équipe Garin Severino Vergili, Robert Godard et Camille Danguillaume reviennent sur le fuyard qui abandonne au cours du 17ème tour. Derrière le quatuor de tête ce qui reste du peloton est pointé à une minute. C’est au cours du dernier tour que Camille Danguillaume, très costaud, parvient à prendre une trentaine de mètres d’avance sur Robert Godard le dernier à être resté dans sa roue. Neuf concurrents seulement vont franchir la ligne d’arrivée.
1946 – Ecrasante domination du Parisien Victor Cosson.
Le 8 septembre 1946, l’AS Saint Junien organise le 4ème Prix Antonin Reix. Sur les 35 tours de circuit les prétendants sont nombreux. L’équipe Garin peut compter sur Pierre Jodet et sur Roger Rondeaux. Autres favoris, le Parisien de l’équipe Rocher, Lucien Boda. Une dizaine d’autres Parisiens vont faire le déplacement dont le petit Daniel Thuayre, second de Paris Chartres et 14ème du Tour de France. Les régionaux sont représentés par Léon Marmier, Roger Ricou, Beloin, Albert Adam et René Courally. Les spectateurs verront aussi évoluer le local Louis Dussoulier ainsi que les deux jeunes Limougeauds Georges Aymard et René Dufour vainqueur du récent Prix de Saint Auvent.
Le jour de l’épreuve, la presse locale s’inquiète. Trois courses se disputent en Haute Vienne le même jour, une à Saint Sulpice Les Feuilles, une à Royères et l’autre à Saint Junien. En agissant ainsi le Comité du Limousin risque de porter atteinte au développement du sport cycliste dans la région. Les coureurs ne sont pas assez nombreux, faute de matériel, pour assurer la réussite de ces trois épreuves. La presse a raison, ils ne sont que 18 à s’élancer à 14h 50. D’entrée le train est très rapide. Les Montluçonnais Robert Godard et Rougeron sont les plus actifs. Ils enlèvent les deux premières primes et repartiront donc avec une paire de gants fabriquée à Saint Junien. Petit, un autre Montluçonnais enlève la première prime de 1000 francs devant Bouvy. Au 16ème tour Victor Cosson se sauve et prend une minute d’avance en un seul tour. Freiné par Daniel Thuayre, le peloton ne réagit pas. Le public manifeste son mécontentement en le sifflant copieusement. Au 22ème tour, Victor Cosson, très à l’aise, prend un tour au peloton. Piqués au vif dans leur honneur Robert Godard et Pierre Mounet se décident à réagir. Derrière eux Daniel Thuayre porte assistance à Victor Cosson lequel, sur la fin, semble peiner. Ce sera tout de même suffisant, Victor Cosson passe la ligne avec 2′ 50″ sur Robert Godard et Pierre Mounet partis trop tardivement. Les quelques averses ont perturbé le bon déroulement de l’épreuve mais le speaker a su garder le public malgré le mauvais temps.
1947 – André Pinaud de Villeneuve sur Lot brillant vainqueur.
En 1947, pour des raisons financières, la Section Cycliste de Saint Junien n’a pas pu organiser son traditionnel grand Prix du mois de juillet mais elle a tenu à mettre sur pied la 5 ème édition du Prix Antonin Reix. La course est richement dotée puisque 36500 francs de prix vont récompenser les toutes catégories dont 10000 francs au premier. A noter un classement spécial, au 15ème tour pour les 3ème et 4ème catégories soit au 45ème kilomètre avec 1000 francs au premier. Parmi la liste des engagés, on relève les noms d’André Dumont le vainqueur de Paris Limoges 1938, de Jacques Pras de Cognac, de Robert Rippe, et du vétéran Paul Lerme d’Angoulême, de René Cluzeau et d’André Roussy de Limoges et des Périgourdins, André Commerie, Louis Lacoste et René Caramigeas.
La foule s’est déplacée en masse pour assister au départ donné à 15h 30 aux 40 participants. Le coureur de Villeneuve sur Lot, André Pinaud, dès le premier tour, prend les devants. Philippe Martineau tente, en vain, de le rejoindre alors qu’André Pinaud récolte toutes les primes. Ce départ rapide a perturbé l’un des favoris, André Dumont, lequel ne tarde pas à abandonner. René Dufour et André Commerie se lancent à leur tour derrière le fuyard qui ne faiblit pas. Ils sont repris au 24ème tour. C’est le moment que choisit Victor Cosson, le vainqueur de la précédente édition, pour se faire la malle. Son escapade va durer deux tours et lui non plus ne parvient pas à boucher le trou sur André Pinaud. Il va même se faire déborder dans le final par Guy Allory et Roland Danguillaume. André Pinaud passe la ligne avec 2′ d’avance sur Guy Allory et 4′ sur Roland Danguillaume et Victor Cosson. André Bernard remporte le classement des 3 et 4. Onze coureurs ont terminé l’épreuve.
1948 – Yves Pieracci en solitaire.
A la veille de la 6 ème édition du Prix Antonin Reix, les organisateurs sont inquiets. Dans l’impossibilité de clôturer les boulevards, ils ne peuvent pas percevoir de droit d’entrée ce qui leur permettrait de répondre aux exigences de nombreux coureurs nationaux. Ils lancent donc un appel aux sportifs locaux en leur demandant d’apporter une aide financière. Selon eux, c’est le seul moyen de retrouver des As dans les rues de la ville. Avec 60000 francs de prix dont 15000 au premier, cette épreuve ouverte aux pros 1 ère et 2ème série, aux indépendants et aux amateurs toutes catégories est toujours aussi richement dotée.
Le 8 septembre 1948 c’est un succès. Une foule énorme s’est déplacée pour applaudir les 47 coureurs présents. Les huit premiers tours sont couverts à plus de 40 kilomètres heure de moyenne ce qui n’empêche pas les tentatives d’échappées de René Dufour, de Louis Latié, du Charentais Stanislas Urbaniack, du Guérétois Raymond Cassier et du Castelroussin, Marino Contarin qui en profitent pour empocher les premières primes. La course se joue au 22ème tour. Le Montluçonnais Yves Pieracci se sauve et à l’image du vainqueur de l’édition précédente, il va faire cavalier seul jusqu’à l’arrivée qu’il franchit, admirable d’aisance et de fraîcheur. Derrière lui, son compatriote Edouard Muller complète le succès des coureurs de Montluçon. Le coureur d’Angoulème, Robert Rippe va chercher la 3ème place à 2′ 28″ du vainqueur.
1949 – Le Charentais Robert Rippe s’impose après une course par élimination.
Le 8 septembre 1949, le 7 ème Prix Antonin Reix s’annonce passionnant. La presse locale titre : Aujourd’hui à Saint Junien sur 105 kilomètres, Robert Buchonnet veut rééditer dans le Prix Antonin Reix sa victoire au Tour de la Haute Vienne. Mais, avec Albert Bourlon, vainqueur de la 14ème étape du Tour en 47 et de Paris Bourges, Julien Conan, vainqueur à Bosmoreau Les Mines et à Chatelus Malvaleix, Philippe Martineau, vainqueur du Prix du Populaire du Centre, Robert Buchonnet va devoir s’employer pour arriver à ses fins.
La course va être une véritable épreuve par élimination puisque sur les 67 partants, onze seulement vont rallier l’arrivée. Le parcours difficile mais aussi la chaleur vont contraindre de nombreux favoris à regagner les vestiaires plus tôt que prévu. Dès le premier tour Robert Rippe passe en tête suivi de Jacques Pras et de Stanislas Urbaniack. Au second passage, Stanislas Urbaniack fait cavalier seul. Au 3ème passage, Robert Rippe, Stanislas Urbaniack et René Berton vainqueur du Grand Prix de Chabanais, précèdent le peloton d’une centaine de mètres. Tout rentre dans l’ordre au 6ème tour et c’est René Dufour qui tente à son tour sa chance. René Berton, très en verve, passe seul en tête au 8ème tour. Il est repris par Lucien Boda, Stéphane Nemec vainqueur à Peyrat La Nonière, et par Pierre Mancisidor. Ces cinq hommes poursuivent leur route jusqu’au 12ème tour. Du 15ème au 20ème tour, René Berton, encore lui, résiste au peloton qui s’amenuise de plus en plus. La bonne échappée prend forme au 27ème tour avec René Berton, Raymond Cassier, Roger Buchonnet, Julien Conan, Robert Rippe, Louis Londero, Stanislas Urbaniack et Gonzalo Martinez, le vainqueur du Prix de la Victoire à Brive. Le tour suivant, ils ne sont plus que quatre, Louis Londero, Roger Buchonnet, Julien Conan et Robert Rippe font le trou. Les positions restent inchangées jusqu’à l’avant dernier tour où Robert Rippe, à la faveur d’une prime, se détache légèrement devant Louis Londero. Roger Buchonnet ne peut suivre le rythme, de même que Julien Conan victime d’un bris de cale-pied. Robert Rippe franchit la ligne 8″ devant Louis Londero. Roger Buchonnet prend la 3ème place à 20″ et Julien Conan la 4ème à 1′ 8″.
1950 – Gonzalo Martinez s’impose devant Jacques Vivier.
Le 8ème Grand Prix Antonin Reix se déroule le 8 septembre 1950. Cette année 1950 marque une nette progression des activités de l’AS Saint Junien. Juste après guerre, cette société se cantonnait surtout à organiser des épreuves dans la ville de Saint Junien. A partir de 1950, les courses fleurissent tout autour de la ville : Pont à la Planche, Javerdat, Saint Brice, Saint Victurnien, Chirac, Etagnac … La volonté des dirigeants de l’AS Saint Junien de présenter aux sportifs les meilleurs coureurs lors du Prix Antonin Reix n’est pas, pour autant, laissé de côté. Pour cela, il faut collecter des fonds et c’est loin d’être facile. C’est pourquoi les dirigeants n’hésitent pas à mettre en place des souscriptions tout en précisant les limites à ne pas dépasser comme en témoigne la lecture d’un article paru dans La Délivrance, petit journal local hebdomadaire. Pour la 8ème édition, la section cycliste est en pourparlers avec de fines pédales, parmi les Meunier, Moineau, Rippe, Bourlon pour ne citer que les meilleurs mais, nous ne voulons pas et ne souhaitons pas, payer des coureurs qui ne prennent pas leur métier au sérieux en abandonnant trop facilement. Aussi, nous rechercherons des animateurs tels Buchonnet et Burlon. Nous engageons de gros frais pour la réussite de ce 8ème Grand Prix, aussi, jeunes et vieux sportifs, aidez nous et venez nombreux au super grand bal du 8 septembre où les champions seront présentés.
La veille de l’épreuve, les dirigeants annoncent une pléiade de champions. Les coureurs de Bourges, le sympathique Albert Bourlon avec son inséparable Paul Simonin, le Parisien Julien Conan, le fin pédaleur René Berton, la terreur du moment Pierre Mancisidor, Robert Chapatte, 9ème de Milan San Rémo, le Tour de France Armand Darnauguilhem, André Lesca, Henri Bertrand, Robert Aubry , Gonzalo Martinez, André Pinaud vainqueur de l’édition 47, les deux frères Danguillaume, les régionaux, André Bernard, Marius Duteil, Michel Brun et la révélation du Limousin Jacques Vivier. L’épreuve est devenue une des plus importantes de la région. La distance est augmentée. Les coureurs doivent boucler 40 tours pour une distance de 120 km. 100000 francs de prix dont 20000 au premier. Un classement des 3ème et 4ème catégorie est prévu au 25ème tour.
Les dirigeants sont récompensés, jamais la foule n’a été aussi nombreuse. Comme tous les ans, la course est caractérisée par une avalanche de primes. Il s’en suit une élimination impitoyable. La côte de l’avenue Carnot au boulevard Victor Hugo est, une nouvelle fois, un juge de paix sans appel. Au 10ème tour, Jacques Vivier se porte en tête. Son aisance et sa classe vont faire de lui l’homme le plus en vue de l’épreuve. Deux hommes sont parvenus à accrocher sa roue, Gonzalo Martinez et André Pinaud. Ce dernier va exploser au cours du 20ème tour, laissant ses deux compagnons de route mener à son terme une échappée de 90 km. Derrière eux, les plus actifs sont Pitraye, Louis Aubrun et Roger Buchonnet mais, leur réaction est beaucoup trop tardive. Jacques Vivier et Gonzalo Martinez vont se présenter ensemble pour se disputer la victoire. Jacques Vivier lance le sprint mais, victime d’un saut de chaine, il doit laisser la victoire à Gonzalo Martinez.
1951 – L’Agenais Paul Pineau remporte, au sprint, la 9ème édition.
Le vendredi 9 juin 1951, ils sont 62 à se présenter sur la ligne de départ du 9 ème Prix Antonin Reix. Jacques Vivier récent Champion de France Militaire et vainqueur de la Route de France est la vedette de cette édition. Il est accompagné de ses camarades Ribéracois, les frères Brun, Jacques et Michel et par son mentor Marius Duteil. Le coureur d’Aubusson Emile Appert, vainqueur à Bétête, Champagnat, Sainte Feyre et Bugeat, Jacques Renaud de Paris, Marcel Dussault de Chateauroux second de Manche Océan sont, eux aussi, biens décidés à défendre leurs chances jusqu’au bout.
Sur les 40 tours de boulevards, les coureurs vont se livrer à une lutte sans merci. A l’issue des 120 km, quatre coureurs vont se disputer la victoire au sprint. Il y a là, le régional Maurice Réjasse le puissant rouleur de chez Simoun qui prouve qu’il a pris place parmi les meilleurs régionaux, Robert Rippe d’Angoulême vainqueur du Prix Antonin Reix en 1949, Michel Brun qui confirme sa très grande classe et Paul Pineau vainqueur du Tour de la Corrèze 1950. et qui vient de passer deux ans avec les pros au sein de la petite équipe Mercaillou. Au sprint, Paul Pineau laisse ses adversaires à trois longueurs. Michel Brun prend la seconde place devant Robert Rippe et Maurice Réjasse.
1952 – Félix Bermudez enlève détaché un sensationnel Prix Antonin Reix.
Le lundi 8 septembre 1952, les dirigeants de l’AS Saint Junien sont heureux de présenter au public un plateau de choix, même s’ils trouvent que certains coureurs sont trop exigeants. Les responsables du cyclisme local considèrent, à juste titre, que le Prix Antonin Reix est l’apothéose de la saison. Richement dotée avec 40000 francs de Prix au premier et les innombrables primes, cette épreuve est devenue la plus rentable de la région. Les dirigeants ont fait l’effort de contacter toutes les grandes firmes et les équipes du cyclisme français.
Parmi les favoris, la presse mentionne les noms d’André Blanchet, Champion National sur piste, de Tino Sabbadini, Champion de France des Indépendants 1951, de l’Agenais Hervé Prouzet, de Jean Dacquay, Champion de France Amateur 1951, de Jean Vervialle vainqueur du Prix de La Libération à Périgueux, de Georges Meunier, 2ème du Tour de la Corrèze et qui a participé au Tour de France, du Parisien Jacques Renaud, de Dominique Forlini vainqueur du Tour de la Corrèze et du jeune Armand Lelli qui compte une vingtaine de victoires dans le Poitou et qui, à deux reprises, s’est permis le luxe de battre Louison Bobet sur des épreuves de plus de 150 km. . Les meilleures chances chez les régionaux reposent sur les épaules d’André Bernard, d’Albert Treuil, de Marcel Guitard et de Michel Brun. La coupe Saint Raphaël Quinquina sera offerte au club qui présentera le plus de coureurs à l’arrivée. L’animation est confiée au talentueux speaker Robert Monlong qui fera vibrer les spectateurs massés sur un circuit totalement sonorisé.
Favorisé par le beau temps la 10ème édition connait un succès sans précédent. A 15 h 5′, le départ est donné à 50 coureurs. Au premier passage, Georges Meunier devance le peloton de 50 mètres. Au 2ème tour, Georges Meunier remporte la prime devant André Bernard. Malheureusement, peu après, André Bernard perce et abandonne. René Dufour tente la belle au 6ème tour. Il est rejoint au 10ème tour par le coureur de l’UVL, Eugène Fourgeaud puis repart seul jusqu’au 13ème tour où il empoche une prime de 2000 francs. A mi course, on note en tête René Chabaud et Robert Rippe suivis à 10″ par Hervé Prouzet, Tino Sabbadini, Georges Tombelaine, Félix Bermudez de Limoux et Marcel Guitard. Le peloton est pointé à 40″. Au 23ème passage Hervé Prouzet après un sprint sensationnel enlève la prime de 30000 francs devant Jean Vervialle. C’est au 30ème tour que la course se joue. Félix Bermudez et l’Aixois Albert Peyrichoux passent en tête. Ils sont suivis à 1′ 10″ par Jacques Pras et Tino Sabbadini, à 1′ 30″ passent Albert Treuil et Hervé Prouzet, à 1′ 40″ le peloton. Au 35ème tour Félix Bermudez a lâché Albert Peyrichoux qui passe à 20″, Tino Sabbadini et Jacques Pras sont à 1′ 50″. Le peloton est à 2′ 30″. A trois tours de la fin, 19 coureurs restent en course. Félix Bermudez caracole toujours en tête avec 2′ sur Albert Peyrichoux et 2′ 50″ sur Jacques Pras et Tino Sabbadini. C’est sous les ovations du public que Félix Bermudez franchit la ligne en totale décontraction. Derrière lui, Jacques Pras et Tino Sabbadini ont rejoint Albert Peyrichoux. Tino Sabbadini en lançant le sprint de très loin s’octroie la seconde place devant Jacques Pras et Albert Peyrichoux. C’est l’UVL qui enlève la Coupe Saint Raphaël Quinquina avec Georges Tombelaine 6ème, Marcel Guitard 14ème et Eugène Fourgeaud 15ème.
1953 – Valentin Huot rejoint à 300 m de la ligne, Tino Sabbadini remporte le 11 ème prix Antonin Reix.
Le 11ème Prix Antonin Reix a été inscrit au calendrier 1953 du comité du Limousin à sa date habituelle du 8 septembre. Les dirigeants de l’AS Saint Junien sont toujours aussi motivés pour la réussite de leur épreuve mais, une fois de plus, ils sont inquiets pour l’avenir. Le coût financier est pour eux de plus en plus un souci comme ils le déclarent quelques jours avant l’épreuve , dans les colonnes de La Délivrance, le petit journal hebdo de Saint Junien : Il est évident beaucoup trop tôt pour donner la liste des engagés. Mais, une chose est certaine nous ne pourrons pas réunir à Saint Junien les champions qui viennent de participer au Prix d’Ussel ou au Bol d’Or des Monédières car notre section qui fait pourtant un effort considérable ne peut pas disposer de deux ou trois millions comme le font d’autres organisateurs. A titre indicatif, signalons que des coureurs qui ne sont pourtant pas très côtés, exigent des sommes de 30000 à 100000 francs pour prendre le départ d’une course. Quant aux vedettes mieux vaut ne pas en parler.
Avec les souscriptions, l’appui des industriels, des commerçants, des artisans , des ouvriers et des firmes comme Ricard, Gibbs Le riz Leroy, Cynar etc… le plateau présenté est tout de même de haute tenue avec le vainqueur de l’an dernier, Félix Bermudez, son frère Manuel Bermudez, l’Agenais Alfred Macorig, Hervé Prouzet, Pierre Mancisidor, Gonzalo Martinez, Valentin Huot, vainqueur du Prix Simplex, véritable championnat de France des indépendants, Philippe Agut vainqueur du Prix de la Trinité à Guéret, Marius Bonnet 3ème du Bol d’Or des Monédières derrière Fausto Coppi et Jacques Vivier, André Mahé vainqueur de Paris Tours et de Paris Roubaix. Les meilleures chances des régionaux reposent sur Georges Gay champion du Limousin 53 et sur les deux André, Bernard et Dufraisse.
C’est un grand Prix Antonin Reix émotionnant au possible que vont vivre les nombreux spectateurs massés sur le circuit. Sur les 69 partants, à mi course, ils ne sont plus que 39 en course et seuls une quinzaine peuvent espérer l’emporter. Les 20 premiers tours ont été bouclés en 1h 39′. Le coureur de Montrejean, Joseph Pagotto en a profité pour remporter le premier sprint de la prime de 10000 francs offerte par le Populaire du Centre. Au 20ème passage, Tino Sabbadini remporte définitivement cette prime. La course commence alors à se décanter sous l’impulsion de Valentin Huot. Georges Aymard lui file le train et les deux hommes possèdent 30″ d’avance sur un peloton très étiré. Au 25ème tour, Valentin Huot décide de poursuivre l’aventure en solitaire. Au 27ème tour, il empoche une nouvelle prime de 10000 francs mais derrière, la réaction est vive, le peloton se rapproche sous l’impulsion de Stanislas Urbaniak, de Joseph Pagotto et de Tino Sabbadini. Au 30ème tour, douze hommes se retrouvent en tête. Le Parisien Antoine Escartin est le premier à relancer l’allure mais Valentin Huot place un contre redoutable et en un tour, il porte son avance à 50″. Au 33ème tour, il possède 1′ 20″ sur Tino Sabbadini, Stanislas Urbaniak, Armand Darnauguilhem et Joseph Pagotto. Valentin Huot semble avoir course gagnée mais les grosses primes annoncées par le speaker Landureau vont stimuler l’ardeur de ses poursuivants. Sur chacune des primes l’écart se réduit. Valentin Huot s’accroche de toute ses forces mais l’écart diminue inexorablement. Au dernier passage, il n’a plus que 10″ d’avance et il donne des signes de fatigue importants. A 300 m de la ligne, il est finalement rejoint par Joseph Pagotto, Armand Darnauguilhen et Tino Sabbadini. Armand Darnauguilhem amène le sprint, il enferme Joseph Pagotto à la corde et c’est finalement Tino Sabbadini qui l’emporte facilement.
1954 – Joseph Amigo, plus combatif enlève la 12ème édition.
Le 8 septembre 1954, la bataille s’annonce sévère sur les 40 tours du Circuit Antonin Reix. Les prétendants sont nombreux pour la succession de Tino Sabbadini. L’Agenais Hervé Prouzet a terminé second du Critérium de la Renaissance d’Oradour sur Glane derrière Valentin Huot et il vient de remporter avec brio les Boucles Allassacoises. Parmi les autres grands favoris, il convient de citer Roger Walkowiak vainqueur à Treignac, l’Auvergnat, Olivier Dessolles qui s’est mis en évidence dans la Route de France 1954, les fratries redoutables des Bermudez Félix et Manuel et des Cohen, Max et Yves. Côté locaux, les René Dufour, Maurice Réjasse et Jean Marie Bouzou semblent les mieux armés. Pour pigmenter l’épreuve le Populaire du Centre offre une prime tous les deux tours.
Une nouvelle fois le succès est au rendez vous. Les spectateurs toujours aussi nombreux vont assister à une course endiablée. Les nombreuses primes annoncées par le speaker Jean Tamain provoquent des sprints très disputés et contrairement aux années précédentes, malgré la réputation de cette épreuve jugée très sélective, il n’en est pas de même cette année. Le rythme élevé empêche les échappées au long court. Les écarts se limitent à quelques secondes. Le coureur de Montluçon, Joseph Amigo va s’avérer être le plus combatif. Il a triomphé récemment à Bellac, à Bussière Poitevine et à Paulhac. Joseph Amigo réussit à prendre 10″ d’avance lors du dernier tour. C’est suffisant pour remporter cette 12ème édition. Derrière lui, c’est un peloton groupé qui se présente. Le coureur Charentais Stanilas Urbaniak devance dans l’ordre Gino Bisetto et Louis Aubrun.
1955 – Jean Dacquay devance Gérard Gaillot.
Le 8 septembre 1955, Joseph Amigo est à nouveau départ du 13ème Prix Antonin Reix. Il est bien décidé à renouveler son exploit de 1954 mais il va avoir, face à lui, une pléiade de costauds venus de toute la France d’autant plus que l’épreuve est ouverte aux pros. Parmi ceux-ci, le champion de France 1954, Jacques Dupont, vient de remporter le Circuit de l’Aulne à Chateaulin. Autres postulants sérieux, Roger Buchonnet, Max Cohen, Joseph Pagotto, Georges Meunier, les frères Tombelaine Georges et Michel, Louis Bergaud, Hervé Prouzet, Nicolas Barone, Roger Walkowiak, Olivier Dessolles, Georges Gay et André Dufraisse.
En présence d’une foule immense, 79 coureurs s’élancent pour boucler les 40 tours du circuit habituel. Les premiers tours sont assez calmes, seulement marqués par une attaque du coureur de Miramont, Antoine Sastres qui récolte les premières primes. Au 14ème tour, Michel Brun et René Dufour se font la malle. Ils sont rejoints par Olivier Dessolles lequel, rapidement, va mettre la flèche. Au 18ème tour, René Dufour est seul en tête. Au 26ème tour, il est repris par le peloton conduit par André Trochut. La course prend vraiment tournure au 27ème tour avec une attaque de Jean Dacquay et de Gérard Gaillot qui passent la ligne avec 1′ 2″ d’avance. Georges Aymard tente, en vain, de revenir sur les fuyards. Les deux leaders qui se relaient parfaitement vont garder leur avance malgré une chasse effrénée du peloton qui se rapproche un peu plus à chaque passage. Admirable de courage les deux hommes de tête résistent et à l’emballage final Jean Dacquay, d’une manière irrésistible, laisse Gérard Gaillot à plusieurs longueurs. Michel Dejouhannet remporte le sprint du peloton.
1956 – Robert Pallu remporte un succès magistral à Saint Junien.
A l’approche de la 14ème édition du Prix Antonin Reix qui doit se courir le 8 septembre 1956, les organisateurs bénéficient d’un concours de circonstance qui va donner un intérêt supplémentaire à leur épreuve. Paris Brest Paris vient d’être annulé au dernier moment, faute de combattants, et immédiatement, les trois pros, René Fournier vainqueur du Circuit de l’Indre 55 et de Paris Camembert 56, Stanislas Bober vainqueur de Paris Bourges 52, de la 3ème étape du Tour 53 et 3ème de la Flèche Wallone 55 et Maurice Diot vainqueur de Paris Bruxelles 49, second de Paris Roubaix et de Bordeaux Paris en 50, vainqueur de Paris Brest Paris 51 et second de Liège Bastogne Liège 53, ont fait parvenir leurs engagements aux dirigeants de l’AS Saint Junien. Face à eux, de nombreux autres coureurs chevronnés peuvent espérer la victoire. Robert Desbats vainqueur du Critérium National 53, du Circuit Boussaquin 54 et du Tour de la Dordogne 56, Jacques Vivier vainqueur d’étapes du Tour en 52 et 54, Marcel Rohrbach second du Tour d’Europe 56, Jean Dacquay vainqueur de l’édition précédente, Nicolas Barone vainqueur de la Route de France 54, Georges Meunier 4ème de Paris Nice, Eugène Fourgeaud vainqueur du Critérium d’Oradour sur Glane. Cette 14ème édition est marquée par une nouveauté. L’entrée sur le boulevard Victor Hugo où le speaker fait disputer les primes et où se juge l’arrivée, est payante. Une somme de 100 francs est demandée à chaque spectateur.
Bénéficiant d’un temps magnifique, cette édition va se révéler palpitante de par ses rebondissements. Sur les 32 partants, 11 vont rallier l’arrivée. Le peloton est groupé lors du 1er passage. Au second tour, René Dufour attaque et empoche les primes des 3ème et 4ème tour. Au 5ème tour Jacques Vivier qui vient de démarrer possède 15″ sur Jacques Pras. Au 9ème tour, Jacques Vivier a augmenté son avance qui est désormais d’une minute sur René Montagut et Jacques Pras lancés à sa poursuite. Au 11ème tour, Jacques Vivier est toujours en tête avec 45″ d’avance sur Jacques Pras, Claude Barmier, Nicolas Barone, André Dufraisse et Georges Meunier. Au 14ème tour, l’écart ne varie pas, Jacques Vivier est toujours en tête poursuivi par un groupe de 10 coureurs. Le tour suivant, le local Achille Davenzo et Michel Dudoit se lancent à la poursuite de Jacques Vivier. Au 17ème tour, Claude Barmier et Jacques Pras reviennent sur Achille Davenzo et sur Michel Dudoit leur retard sur Jacques Vivier dépasse la minute, le peloton est à 2′. A mi course, Jacques Vivier est toujours en tête avec 1′ 20″ d’avance sur Jacques Pras, Michel Dudoit et Claude Barmier. Le peloton qui s’étire puis éclate est à 2′ 10″. A l’avant, JacquesVivier se relève pour attendre ses poursuivants. Au 22ème tour, le peloton s’est rapproché à 50″ alors que Michel Dudoit regagne les vestiaires. Au 28ème tour, Jacques Vivier empoche la grosse prime du Populaire du Centre mais, épuisé, il met la flèche. Le tour suivant, Claude Barmier et Jacques Pras possèdent 1′ 5″ sur le peloton regroupé. Au 32ème passage, les deux hommes de tête n’ont plus que 40″ d’avance sur Stanislas Urbaniak, André Dufraisse, Robert Pallu, Eugène Fourgeaud, Georges Meunier, Marcel Guitard, René Fournier et Nicolas Barone. A 5 tours du final, Jacques Pras lâche Claude Barmier. Au 36ème tour, Robert Pallu attaque violemment, en un tour, il revient sur Jacques Pras qu’il coiffe sur la ligne pour empocher une prime de 25000 francs. Sur sa lancée, il poursuit son effort en solitaire alors qu’à l’arrière, André Dufraisse s’est lancé à sa poursuite. A 2 tours de la fin, Robert Pallu possède 30″ d’avance sur Dufraisse et une minute sur les suivants. Robert Pallu ne va pas faiblir et c’est avec 50″ d’avance sur André Dufraisse qu’il enlève ce 14ème Prix Antonin Reix. Le sprint des poursuivants est remporté par René Fournier qui devance Eugène Fourgeaud.
1957 – Maurice Lampre devance Claude Barmier.
Le 8 septembre 1957, la 15ème édition du Prix Antonin Reix tombe un dimanche. C’est un handicap pour les organisateurs qui se trouvent ainsi confronter à une rude concurrence. La liste des engagés s’en trouve réduite. Ils ne sont que 25 à avoir fait parvenir leur engagement. Parmi eux, Marcel Guitard, en excellente condition, s’annonce comme le grand favori. Il vient de s’imposer successivement à Oradour sur Vayres, au Critérium de la Renaissance d’Oradour sur Glane, à La Courtine et à Allassac. Maurice Lampre lequel, sous le maillot Saint Raphaël, a remporté une étape du Tour de l’Ariège se présente aussi comme un candidat sérieux. Il ne faut pas écarter non plus le coureur de Mercier, Henri Sitek, le vainqueur de l’édition 55, Jean Dacquay et un autre régional, André Dufraisse bien décidé à accéder à la plus haute marche du podium après sa seconde place de l’année précédente.
Si le faible nombre d’engagés a mis le moral en berne des dévoués dirigeants de l’AS Saint Junien, la pluie continuelle qui va tomber durant toute l’épreuve ne va pas arranger les choses. Le public, contrairement aux années précédentes, a boudé cette 15ème édition. Dans ces conditions défavorables, André Dufraisse, Jean Dacquay et Eugène Fourgeaud regagnent les vestiaires dès les premiers tours. Le sociétaire de l’AS Saint Junien, Achille Davenzo est le premier à mettre le nez à la fenêtre. Il est repris au 5ème tour. Le tour suivant, c’est un peloton groupé de 21 unités qui passe la ligne à allure modérée. Dans les tours suivants, Alfred Tonello et René Dufour vont rouler de concert avec une faible avance sur le peloton ce qui leur permet toutefois d’engranger un certain nombre de primes. Leur escapade va durer jusqu’à quatre tours de l’arrivée. Un peloton réduit à 10 coureurs entame à vive allure le 32ème tour. Trois hommes vont alors prendre les devants. Il y a là, l’un des favoris, le Cantalien Maurice Lampre accompagné du coureur du VC Arédien, Claude Mazeaud et du Parisien Claude Barmier. Ces trois hommes vont se disputer la victoire au sprint. Maurice Lampre, lequel a quelque peu gêné Claude Barmier lors du sprint, s’impose d’une longueur sur le Parisien. Claude Mazeaud prend une honorable 3ème place. Marcel Guitard remporte, quant à lui, le sprint d’un peloton squelettique..
1959 – Maurice Bertrand enlève au sprint la 16ème édition.
En 1958, le comité des fêtes des places Lacôte et Lasvergnas à Saint Junien organise sa fête annuelle du 6 au 8 septembre mais, à la place de la traditionnelle course cycliste, une course automobile de lenteur est prévue. Il semblerait que cette décision ait été prise sans concertation avec l’AS Saint Junien non encore remise de sa grande déception de l’édition 57 du Prix Antonin Reix qui a été, pour elle, un désastre financier. Comité des Fêtes et section cyclisme se rejette la balle mais il n’y aura pas d’édition 58 du Prix Antonin Reix.
L’année suivante, pour la 16ème édition, tout le monde collabore à nouveau pour remettre sur pied cette épreuve qui était devenue une des plus prestigieuses du calendrier Limousin. Côté sportif, c’est une réussite. L’AS Saint Junien a reçu de très nombreux engagements et en consultant la liste des engagés plus d’une trentaine peuvent prétendre à la victoire. Parmi ceux-ci, Bernard Gauthier quadruple vainqueur de Bordeaux Paris, Louis Bergaud, 9ème du Tour 58, Roger Walkowiack, vainqueur du Tour 56, Emmanuel Busto 5ème du Tour d’Espagne.
56 coureurs se présentent au départ avec un même objectif, gravir en tête et en solitaire la 40ème montée qui traverse la ville de Saint Junien jusqu’à la ligne d’arrivée. Après des escarmouches multiples qui vont casser les jambes des moins bien préparés, une dizaine de concurrents se portent en tête au 8ème passage. On retrouve dans ce groupe de volontaires : Maurice Bertrand, Louis Bergaud, Augustin Corteggiani, Robert Pallu, André Dufraisse, Claude Vallée, Edouard Audibert, Victor Sutton et Pierre Fraré. Tout rentre dans l’ordre au 14ème tour. Pas pour longtemps, Roger Walkowiack et Guy Epaud prennent le relais. Ils vont rentrer dans le rang quatre tours plus tard et iIs sont vite remplacés en tête de course par Robert Pallu, Maurice Bertrand et Louis Bergaud qui abordent le 18ème tour avec une centaine de mètres d’avance. Au 19ème tour, le Charentais, Claude Vallée réussit à faire le jump alors que l’écart est monté à 1′ 10″. Le quatuor ne va pas faiblir. A 10 tours de la fin leur avance dépasse les 2′. Derrière, l’entente n’est pas parfaite, les coups de butoir des uns et des autres ne permettent pas de réduire les écarts. Les quatre hommes de tête vont se disputer la victoire au sprint. Le postier Bordelais, Maurice Bertrand, très rapide, devance nettement Robert Pallu, Claude Vallée et Louis Bergaud. L’Anglais, Victor Sutton, prend la 5ème place à 1′ 55″. A 2′ 4″, termine Marcel Dussault. Pierre Scribante qui règle, au sprint, un groupe de cinq coureurs termine à 2′ 37″. Ils ne sont que 19 à franchir la ligne d’arrivée.
A l’issue de l’épreuve les dirigeants de l’AS Saint Junien sont amers. Si le succès sportif a été assuré, la déception est grande en matière financière. Il faisait beau, le plateau était de qualité, les dirigeants avaient le sourire avant le départ mais ils n’avaient pas envisagé que les spectateurs feraient demi tour au moment d’acquitter le droit d’entrée pour accéder aux abords de l’arrivée. Ce qui fera dire au speaker Jean Tamain lequel pourtant en a vu d’autres, qu’il n’avait jamais vu une ligne d’arrivée aussi déserte. (NDLR : Que dirait-il en 2022). Au soir du 8 septembre, les dirigeants de l’AS Saint Junien s’interrogent sur l’avenir de leur épreuve.
1960 – Coup double pour Maurice Bertrand.
Maurice Réjasse et Maurice Bertrand sont les deux grands favoris de la 17ème édition du Prix Antonin Reix qui doit se dérouler le 8 septembre 1960. Maurice Réjasse Champion du Limousin a triomphé à Limoges Saint Léonard et retour, à Saint Yrieix La Perche, à Magnat l’Etrange, à Evaux Les Bains, à Bénévent l’Abbaye et à Saint Bonnet Briance. Maurice Bertrand revient à Saint Junien avec la ferme intention de réaliser le doublé. Les représentants de la Dordogne, en nombre, avec à le vainqueur de la Ronde du Vigenal, Marius Archambaud, et avec Robert Jugie son second, sans oublier Pierre Fraré, Edouard Audibert et André Dupré sont en mesure de déjouer les pronostics. Les Charentais sont, eux aussi, de sérieux candidats avec Eugène Fourgeaud, déjà vainqueur à Saint Junien le 14 juillet, Robert Pallu vainqueur de l’édition 57, Jean Ricou et Guy Epaud le vainqueur de Poitiers Limoges. Parmi les autres vainqueurs possibles, il faut citer Joseph Amigo et Pierre Tymen 1er et second du Grand Prix de Chambon sur Voueize. Parmi les outsiders, les limougeauds André Dufraisse, Jacques Tranchant, Raymond Hébras et André Bernard peuvent jouer les troubles fêtes.
Il est 15h 15 lorsque le président de l’AS Saint Junien, Hervé Depland, libère les 56 concurrents. Jusqu’à la mi course le peloton va rouler au train mais, déjà, on note de nombreux abandons dont Louis Bergaud victime de deux crevaisons. Au 20ème passage, Pierre Beuffeuil, Robert Jugie, André Geneste et Claude Siméoni se sauvent du peloton. Ils sont repris au cours du 22ème tour. Pierre Scribante, René Jousset et Robert Pallu prennent le relais. Dans un premier temps, Maurice Réjasse et Edouard Audibert font le jump mais le peloton ne tarde pas à rappliquer. C’est au tour d’Eugène Fourgeaud de porter une violente attaque qui va le maintenir à l’avant durant une dizaine de tours. Il est malheureusement repris lors du sprint de la prime de 10000 francs que s’adjuge Maurice Bertrand devant Pierre Beuffeuil et Daniel Walryck. Au 33ème tour, Pierre Scribante et Edouard Audibert tentent de fuir, sans plus de succès. La fin approche et ce sont les Charentais Robert Pallu, Jacques Pras et Guy Epaud qui prennent l’initiative des opérations. Eugène Fourgeaud parvient à rentrer sur les trois hommes de tête. La victoire des Charentais semble évidente mais Maurice Bertrand et René Jousset ne l’entendent pas ainsi. Ils ramènent sur la tête de course l’avant garde du peloton et ce sont 17 hommes qui se retrouvent en tête. Continuant sur leur lancée, Maurice Bertrand et René Jousset abordent le dernier tour avec 50 m d’avance. Ils vont conserver cet avantage jusque sur la ligne d’arrivée où Maurice Bertrand s’offre un magnifique doublé. A 15″, l’avant garde du peloton est réglée par Pierre Scribante.
1961 – Louis Bergaud et Guy Epaud animateurs mais c’est Claude Colette qui enlève la 18ème édition.
Le 8 septembre 1961, la 18ème édition du Prix Antonin Reix promet d’être disputée sous le signe de la vitesse si l’on en juge par la liste des engagés où l’on retrouve les meilleurs indépendants de la région ainsi que plusieurs professionnels désireux d’inscrire leur nom au palmarès de l’épreuve. Deux coureurs semblent au dessus du lot. Claude Mazeaud et Manuel Manzano. Claude Mazeaud porte le maillot bleu blanc rouge acquis à Pau lors du Championnat de France des Indépendants. Claude Manzano a pris la 4 ème place au Bol d’Or des Monédières remporté par Rik Van Looy et il vient de triompher à Grand Bourg au Prix Albert Gagnet. Maurice Bertrand est aussi de la partie, il revient à Saint Junien pour réaliser la passe de trois. Parmi les autres prétendants, il faut citer Guy Epaud, les Périgourdins Pierre Frare, et Daniel Walryck, Louis Bergaud qui vient de réaliser des exploits en montagne lors du dernier Tour de France, le Chatelleraudais Claude Colette vainqueur à Lavaveix Les Mines, à Guéret et à Auzances et le rapide Castelroussin, Michel Dejouhannet.
A 15h 30, ils sont 47 à s’élancer pour boucler les 40 tours du traditionnel circuit. Le coureur de la Pédale Marchoise, Jean Folch enlève la première prime mais le peloton reste groupé. Au 6ème tour, sept hommes prennent une centaine de mètres d’avance : Maurice Bertrand, Kenneth Laidlaw, Jean Scavarda, Lucien Trichard, Jacques Avelin, Louis Bergaud et Eugène Fourgeaud. Au 8ème passage, Louis Bergaud et Lucien Trichard poursuivent seuls l’aventure. Sur une contre attaque de Pierre Ségura, au 16ème tour, tout rentre dans l’ordre. L’accalmie ne dure pas, Guy Epaud passe à l’attaque. En trois tours, il prend une minute d’avance malgré les réactions de Claude Colette, Pierre Ségura et Robert Jugie. Après avoir empoché quelques primes, Guy Epaud est repris au cours du 30ème tour par Claude Colette et par le coureur de Lussac, Gilles Genet. Il n’y a plus que 19 hommes en course et le trio de tête possède une avance d’une minute. A quatre tours de la fin Michel Dudoit, Aristide Tarri, Roger Vidal et Louis Bergaud sortent en contre mais ils ne pourront jamais boucher le trou. Au cours de l’avant dernier tour, Claude Colette dépose ses compagnons de route. C’est en solitaire qu’il franchit la ligne d’arrivée inscrivant ainsi brillamment son nom au palmarès de l’épreuve.
1962 – Le Bordelais Jean Deloche se montre le meilleur.
Le 8 septembre 1962, la 19ème édition du Prix Antonin Reix n’est plus classée internationale. Elle n’a pas attiré, comme ses devancières, un nombre important d’engagés mais la qualité prime sur la quantité. La presse met en avant une dizaine de postulants à la victoire. Si le vainqueur de l’édition précédente est absent, le second, Guy Epaud et le 3ème, Gilles Genet sont à nouveau présents. Ce dernier vient de s’imposer à Saillat sur Vienne. Maurice Réjasse qui s’est imposé à Bussière Galant, à la Nocturne des Coutures à Limoges, à Saint Sulpice Laurière et à Saint Léger Magnazeix, fait figure de grand favori. Il doit cependant se méfier des Bordelais, Jean Paul Goueytes et Jean Deloche vainqueur à Saint Mathieu. Parmi les autres favoris figurent le Manslois Robert Suire second à Saint Mathieu, le Tulliste Jean Rioux et les locaux Raymond Hébras et André Dufraisse.
Ils ne sont que 26 à s’élancer sur la place de la gare. Jusqu’au 28ème passage, la course va connaître les habituels chassés-croisés. Tour à tour, Claude Mazeaud, Robert Magnan, Joseph Amigo, Jean Deloche, Maurice Réjasse, Georges Aymard, Jean Claude Perdreau, Jean Paul Goueytes vont se mettre en évidence sans toutefois creuser un écart suffisant. Gilles Genet et Jean Deloche profitant du 3ème sprint pour l’attribution d’un chronomètre offert au meilleur sprinter, prennent le large. 20″ d’abord puis 1′ 10″ sur le peloton de onze rescapés. A la moyenne de trente secondes au tour, ils augmentent régulièrement leur avance pour atteindre 3′ 40″ à l’avant dernier tour. Au sprint, le Bordelais Jean Deloche, plus puissant, bat Gilles Genet de trois longueurs. La 3ème place est âprement disputée. L’écart n’est plus que de 2′ 34″ lorsque Claude Mazeaud, lançant le sprint de loin, se fait sauter sur la ligne par Jean Paul Goueytes, pour s’être imprudemment relevé à 3 m de la ligne d’arrivée.
1963 – Claude Perrotin s’adjuge, au sprint, la 20ème édition.
Le 8 septembre 1963, la 20ème édition du Prix Antonin Reix n’a attiré qu’une vingtaine de participants. Est-ce le fait que l’épreuve se déroule un dimanche qui plus est, un jour d’ouverture de la chasse. C’est la question que se posent les organisateurs de l’AS Saint Junien. Parmi ce faible nombre d’engagés, on retrouve tout de même, trois anciens vainqueurs de l’épreuve , Maurice Bertrand, Joseph Amigo et Tino Sabbadini. Parmi les autres engagés, le coureur de Cholet, Bernard Champion est lui aussi en mesure de s’imposer.
Il est un peu plus de 15 h lorsque le départ est donné par M Suant, président du Comité du Poitou et vice président de la FFC, assisté de M Auriat, nouveau président de l’AS Saint Junien. Dès les premiers tours, le Parisien Jacques Collin anime la course. Il est rejoint au 9ème tour par Maurice Bertrand et par le Poitevin Claude Perrotin. Au 13ème passage, Bernard Champion et le Bordelais Claude Castel ont rejoint la tête de course alors que Jacques Collin est rentré dans le rang. Au 15ème tour, tout est à refaire. Lors du 17ème tour, René Jousset de Saumur prend le large. Il résiste au retour du peloton jusqu’au 25ème tour, moment où il est victime d’une crevaison qui le contraint à l’abandon. Le toujours jeune André Dufraisse tente sa chance au 26ème tour mais il voit vite revenir le peloton ou du moins ce qu’il en reste. Jusqu’au 35ème tour, il n’y aura pas de changement. A la faveur d’une grosse prime, le coureur de Saint Gaudens, Jean Mosello, André Dufraisse et Robert Suire sortent en force du peloton. Le tour suivant, ils ont dans leur sillage, Claude Perrotin et le vainqueur de l’édition précédente Jean Deloche. Les cinq hommes se disputent la victoire. Lançant de loin le sprint Claude Perrotin se montre le plus véloce. Il devance dans l’ordre Jean Deloche, Robert Suire, André Dufraisse et Jean Mosello.
1964 – La 21ème édition pour André Delort.
Le 8 septembre 1964, ils sont une cinquantaine à s’être engagés au 21ème Prix Antonin Reix. Les plus en vue sont le Lyonnais Paul Gutty, Robert Magnan qui s’est imposé à Saint Mathieu, Claude Vallée, Jean Ricou, Hubert Fraisseix vainqueur à Saint Junien et à Saint Bonnet Briance, Alain Desplat vainqueur de la Nocturne de Beaublanc à Limoges, Gilles Genet vainqueur à Grand Bourg, Robert Bideau, Jacques Champion, André Delort, Michel Grain vainqueur des Boucles du Bas Limousin, Pierre Tymen, Robert Suire, Claude Hue, sans oublier Claude Perrotin précédent vainqueur qui s’est imposé à Ambazac, et le Civraysien, Daniel Barjolin vainqueur au Dorat, à Arnac La Poste, à Ambazac et à Vayres Les Roses.
Au moment du départ, les dirigeants de l’AS Saint Junien sont satisfaits en constatant une nette amélioration au point de vue participation puisque 43 coureurs ont retiré leur dossard. Le début de course se déroule devant un petit public qui au fil des tours devient plus nombreux. Les derniers tours se sont déroulés devant une très belle chambrée ravie de voir se disputer les importantes primes. La course est très animée du commencement à la fin tant et si bien qu’à quatre tours de la fin il ne reste que 21 coureurs en course. La victoire revient à un homme que l’on n’attendait pas étant resté très prudent durant toute la course. André Delort, d’Andernos, dans un sprint époustouflant, vient, à la surprise générale, rafler la première place. Il devance le Chatelleraudais, Claude Gabart et le Cholétois, Jacques Champion.
1965 – Daniel Barjolin échappé avec Jean Louis Jagueneau enlève la 22ème édition.
Le 8 septembre 1965, ils sont soixante à avoir retiré leur dossard et nombreux sont ceux qui peuvent espérer l’emporter. En premier lieu, les représentants du comité du Poitou avec le Rochelais, Claude Vallée, les Royannais, Alain Beau, Christian Pailler, André Trochut. Les Bordelais, Claude Mazeaud, Francis Duteil, vainqueur à Séreilhac, Christian Bordier vainqueur à Bellac et à Treignac. Les Castelroussins, Pierre Tymen et Michel Dejouhannet. Autres prétendants sérieux, Daniel Barjolin, vainqueur d’une étape du Tour de la Corrèze, au Dorat et à la Nocturne des Coutures à Limoges, Michel Grain et Mohamed Ben Brahim. Les deux clubs Limougeauds sont également bien représentés, avec pour l’UVL, Alain Desplat et Paul Besse, vainqueur au prix Charles Clément à Limoges, à Bénévent l’Abbaye et à Oradour sur Vayres. Le CRCL aligne un trio majeur composé d’Henri Rabaute, vainqueur à Eymoutiers et à Saint Mathieu, de Jean Claude Daunat vainqueur à Meuzac et au Palais sur Vienne. et de Daniel Samy, Champion du Poitou, vainqueur à Limoges Saint Léonard et retour, à Lavaveix Les Mines, à Saillat, à Neuvic d’Ussel, à Sardent, au Mas Neuf à Limoges et à la Rondes des 4 Ponts à Guéret.
Malheureusement, une pluie torrentielle va s’abattre sur les coureurs après 60 km de course. Auparavant, Paul Besse s’était enfui dès le premier tour. Avec une trentaine de secondes d’avance, il caracole en tête jusqu’au 12ème tour où il est rejoint par Jean Claude Daunat. Victime d’une crevaison, Paul Besse est contraint à l’abandon. Jean Claude Daunat ne reste pas longtemps seul en tête, Henri Rabaute et Christian Pailler viennent lui prêter main forte. Cette échappée est peut être la bonne mais la pluie s’invite et surtout Christian Pailler ne collabore pas. Alors que la pluie redouble, le peloton qui a perdu beaucoup d’unités, revient sur les hommes de tête. A 12 tours du but, Daniel Barjolin porte une estocade qui va s’avérer payante. Le coureur de Royan, Jean Louis Jagueneau parvient à prendre la roue. Ce duo creuse rapidement l’écart sur un peloton vite résigné. Henri Rabaute, Bernard Matonnat et Claude Mazeaud essaient en vain de relancer l’allure mais, à l’avant, les deux coureurs des cycles Peugeot portent leur avance d’une trentaine de secondes à 1′ 40″ à cinq tours du final. La cause est entendue, Daniel Barjolin, lançant le sprint de très loin, ne laisse aucune chance à son adversaire et inscrit son nom au palmarès de l’épreuve, c’est pour lui la 16ème victoire de la saison. A 1′ 35″, Bernard Matonnat remporte le sprint du peloton devant le local Albert Peter.
1966 – Triplé du CRCL – Henri Rabaute devance Daniel Samy et Jean Claude Daunat.
Le 8 septembre 1966, dans la cité du gant, tout le monde se prépare à suivre les péripéties du 23ème prix Antonin Reix. Cette grande épreuve interrégionale est ouverte aux amateurs juniors et seniors toutes catégories. Une foule d’amateurs de la Petite Reine s’apprête à encourager les 50 coureurs présents. Le circuit de la ville est très difficile et même les meilleurs peuvent avoir un coup de moins bien en escaladant à 40 reprises la montée vers la ligne d’arrivée. L’épreuve est dotée de 1900 francs de prix dont 400 francs au premier. Comme par le passé, Jean Tamain est chargé d’animer la course.
Cette édition va connaître un très grand succès. La température très élevée ne va pas diminuer l’ardeur des protagonistes. Durant les premiers tours, les coureurs de la firme Peugeot et en particulier, Daniel Samy vont imposer un rythme soutenu. Le vainqueur de l’édition précédente Daniel Barjolin, monte au créneau du 14ème au 18ème tour mais, les coureurs du CRCL veillent au grain. Au 20ème tour, Daniel Samy, Henri Rabaute et Jean Claude Daunat se détachent du peloton. Au fil des tours, ils vont accroître leur avance sans être inquiétés. Le peloton conduit par Daniel Barjolin et Claude Mazeaud est résigné. C’est avec plus de 2′ d’avance que le trio se présente dans la dernière ligne droite. Henri Rabaute remporte la 23ème édition devant ses coéquipiers Daniel Samy et Jean Claude Daunat. A sa descente de machine, Henri Rabaute fait part de ses impressions au speaker Jean Tamain : Actuellement je marche bien et cette victoire me fait le plus grand plaisir car je me contentais depuis quelques temps de places d’honneur.
1967 – Jean Pierre Parenteau au dessus du lot.
Le 8 septembre 1967, le 24 ème Prix Antonin Reix attire, une nouvelle fois, à Saint Junien, les passionnés de cyclisme. Cette épreuve de fin de saison est unanimement appréciée par les coureurs de la région et même au delà. Ils sont 49 à s’aligner sur la ligne de départ. Le second de l’édition précédente Daniel Samy qui porte maintenant les couleurs de l’UVL est à ranger parmi les favoris. Il a, à nouveau, remporté cette saison plus d’une dizaine de victoires dont Saint Laurent sur Gorre, Cressat, Feniers et Lubersac et pour la 2ème fois consécutive, il a été sacré Champion du Limousin. Il a, à ses côtés, Yves Rault qui a levé les bras à maintes reprises cette saison notamment à la Ronde du Vigenal à Limoges, à Liginiac, à Gouzon, à Juillac, à Soursac, à Evaux Les Bains, à la Ronde des 4 Ponts à Guéret et au réputé Prix du Macaud à Eymoutiers. Parmi les autres favoris on retrouve le vainqueur de l’édition 65, Daniel Barjolin tout récent vainqueur du prix de Saint Bonnet Briance. Il s’est déplacé à Saint Junien avec un allié de poids, Jacques Gestraud vainqueur à Oradour sur Vayres. Autres prétendants, les frères Thomas, de l’UV Poitiers, Jacky, Roland et Joël, le Nersacois Jean Pierre Parenteau qui s’est imposé une dizaine de fois dans la région notamment à Bussière Galant, à Guéret, à Bourganeuf, à Lavaveix Les Mines, à Ayen, au Critérium de Dun Le Palestel et au Circuit des Etangs, le coureur de la Pédale du Nontronnais, Francis Dubreuil vainqueur à Saillat sur Vienne, le coureur de l’EC Foyenne, Christian Bordier vainqueur à Saint Mathieu. Les deux locaux, Bernard Viroulaud, licencié à l’AS Saint Junien, vainqueur du Prix des Halles à Saint Junien et du Prix de Chateauneuf La Forêt et Albert Peter, licencié à l’US Saint Léonard, vainqueur à Rochechouart.
Le coureur du VC La Souterraine Jean Claude Lavergne va être un des grands animateurs de cette édition. Dès les premiers tours, il se porte en tête. Il est repris au 4ème tour. Au 10ème tour, le peloton se casse en deux parties. Yves Rault en profite pour partir seul. Malheureusement pour lui, son aventure s’arrête au 16ème tour à la suite d’une crevaison. Le premier peloton est le plus souvent conduit par le coureur de Nice, Alain Escudier, Jean Claude Lavergne ou Albert Peter. Au 25ème tour, Jean Pierre Parenteau et Jean Claude Lavergne creusent l’écart sur le premier peloton. Le second peloton dans lequel figurent Claude Perrotin, Daniel Barjolin et Alain Lopez n’a plus aucune chance de revenir sur la tête de course. Jean Pierre Parenteau, visiblement très facile, va déposer son compagnon de route Jean Claude Lavergne qui est repris par le premier peloton. Son avance approche les 2′, la course semble gagnée pour lui. A quatre tours de la fin, sous l’impulsion d’André Laroudie, de Jacques Gestraud et de Claude Mazeaud la chasse s’organise enfin. Jean Pierre Parenteau résiste fort bien, d’autant plus qu’il a en point de mire le groupe Barjolin-Perrotin qu’il se permet de doubler dans le dernier tour. C’est avec 1′ 27″ d’avance qu’il s’adjuge ce 24ème Prix Antonin Reix. Claude Mazeaud remporte le sprint du premier peloton.
1968 – Daniel Barjolin s’offre un 2ème succès à Saint Junien.
Le 8 septembre 1968, le 25 ème Prix Antonin Reix tombe un dimanche et comme cela a été le cas par le passé, le nombre d’engagés s’en trouve diminué. Ils ne sont que 23 à avoir retiré leur dossards. Il faut être très costaud pour s’imposer à Saint Junien et même si cette épreuve est fort bien cotée de par ses prix et ses primes, nombreux sont ceux qui préfèrent s’aligner sur des circuits plus roulants. Au rang des favoris de cette 25ème édition, on retrouve les deux sociétaires de l’AS Saint Junien Albert Peter et Bernard Viroulaud. Le champion du Limousin de Cyclo Cross Albert Peter s’est imposé à Etagnac et au Prix Bisserieix à Saint Junien. Bernard Viroulaud s’est imposé à La Fabrique et à Champnétery. Si les locaux veulent rester maître chez eux, ils doivent toutefois se méfier d’un trio redoutable formé d’André Laroudie, de Daniel Barjolin et de Jacques Gestraud. Daniel Barjolin a fait étalage de sa classe à Rancon et à Saillat sur Vienne où il a devancé Jacques Gestraud. André Laroudie compte une dizaine de succès cette saison dont Couzeix, La Souterraine, Guéret, Saint Yrieix Le Déjalat, le Circuit des Etangs et Oradour sur Vayres.
La chaude température a drainé à Saint Junien un grand nombre de spectateurs lesquels faute de quantité vont apprécier la qualité des participants. Le coureur de l’EC Foyenne, Christian Bordier, est le premier à se mettre en évidence. Son avance atteint au 12ème tour, 1′ 5″ sur le Bordelais, Francis Duteil, lancé à sa poursuite. Francis Duteil bouche le trou au cours du 16ème tour. Les deux hommes sont alors poursuivis par Jacques Gestraud, Daniel Barjolin et Jean Claude Lavergne. Les deux fuyards sont finalement repris au cours du 24ème tour. Il est maintenant acquis que la course va se jouer entre ces cinq hommes. Après une vaine tentative de Christian Bordier, le quintet se présente groupé au bout de la dernière ligne droite. C’est Daniel Barjolin qui se montre le plus rapide. Il devance dans l’ordre Jacques Gestraud, Christian Bordier, Francis Duteil et Jean Claude Lavergne. Il faut attendre plus de 3′ pour voir arriver les suivants. Bernard Viroulaud se fait déborder dans les derniers mètres par le rapide Francis Dubreuil.
1969 – Albert Peter avec un tour d’avance.
Le 8 septembre 1969 lorsque la presse présente le 26ème Prix Antonin Reix elle met en avant un trio redoutable formé de Jean Pierre Parenteau, Francis Duteil et Christian Bordier. Jean Pierre Parenteau a remporté la Route de France, le Grand Prix de Bellac et une étape du Tour du Limousin. Christian Bordier le coureur de l’EC Sainte Foy s’est imposé à Ussel et à Meuzac. Francis Duteil sous les couleurs du CC Bordeaux a triomphé à Blond et à Saillat sur Vienne.
Le succès obtenu par cette 26ème édition n’est pas celui escompté par les organisateurs. La pluie qui est tombée durant toute la durée de la course n’y est pas étrangère. Sur les 27 engagés, de nombreux coureurs ont déclaré forfait. Dès les premiers tours, le coureur du CSM Puteaux Jean Pierre Guitard se soucie peu des conditions climatiques. Il passe à l’attaque en entraînant, avec lui, le local Albert Peter. Malheureusement pour lui, une chute sur la chaussée glissante va le faire rentrer dans le rang. Albert Peter se retrouve seul en tête. L’habitué des conditions difficiles durant la période des cyclo cross est dans son élément. La chasse menée derrière lui par les Francis Duteil, Christian Bordier, Charles Vallet, André Delort ou Gérard Ondet ne le perturbe pas le moins du monde. Connaissant parfaitement le circuit et ses difficultés techniques, Albert Peter creuse régulièrement l’écart au point qu’il va se permettre de mettre un tour à tout le monde. Pour la seconde place à 3′ 50″, Christian Bordier bat au sprint Gérard Ondet. A 4′ 30″ Francis Duteil règle, au sprint, l’avant garde du peloton.
1970 – Francis Dubreuil en costaud s’adjuge la 27ème édition.
Le 8 septembre 1970, Albert Peter qui s’est imposé à Couzeix et chez lui à Rochechouart espère bien inscrire son nom pour la 2ème fois consécutive au palmarès du 27ème Prix Antonin Reix. Il va avoir en soutien un autre sociétaire de l’AS Saint Junien Christian Thimonnier qui vient de remporter le Challenge du Limousin et qui s’est imposé à Isle, Saint Agnant de Versillat, Dompierre Les Eglises et Saint Bonnet Briance. Face à eux, ils sont nombreux à vouloir inscrire leur nom au palmarès de l’épreuve. Christian Bordier second de l’édition précédente vainqueur de la Ronde des 4 ponts à Guéret et à Egletons, les coureur d’Andernos, Guy Frosio et André Delort vainqueur en 64, Bernard Bourreau du CA Civray vainqueur au Dorat et à une étape du Tour du Limousin, Jacky Troyard de Naintré vainqueur à Bussière Poitevine, à Saillat et à Marval. Les deux nouveaux sociétaires du CRCL, Francis Dubreuil et Francis Duteil semblent toutefois les mieux armés pour s’imposer. Francis Duteil Champion du Limousin, vainqueur du Tour du Limousin a remporté également les Boucles du Bas Limousin. Francis Dubreuil s’est imposé à Brive et à Rancon.
34 coureurs s’élancent après un hommage rendu au regretté président Jacques Auriat qui a longtemps contribué au succès de cette épreuve. Il y a désormais 35 tours de ville à accomplir. Dès le second tour, Christian Thimonnier, Bernard Viroulaud, Francis Dubreuil et le coureur de Royan Jacky Villeneuve prennent les devants. Ils creusent l’écart sans toutefois empêcher le retour de Christian Bordier, du coureur de l’UVL, Jacques Guillou et d’André Delort. La bonne est partie. Francis Dubreuil remporte de nombreuses primes et à l’arrière le peloton semble résigné. L’écart est monté à 2′ au 26ème tour, moment que choisit Francis Dubreuil pour s’isoler. Dans une condition physique excellente, il creuse rapidement l’écart sur ses compagnons d’échappés. Christian Bordier et Jacques Guillou tentent, en vain, de boucher le trou mais Francis Dubreuil est vraiment au dessus du lot. Il va passer la ligne d’arrivée avec 2′ 28″ d’avance sur Christian Bordier qui devance au sprint Jacques Guillou.
1971 – Bernard Bourreau et Christian Bordier principaux animateurs – La victoire pour Christian Bordier.
Le 8 septembre 1971 lorsque la presse présente le 28 ème Prix Antonin Reix la nouvelle ne passe pas inaperçue. Régis Ovion qui vient d’être sacré Champion du Monde des Amateurs, à Mendrisio, en Italie, est annoncé au départ du Prix Antonin Reix. Il sera entouré par les autres membres de l’équipe de France que sont Bernard Bourreau, Alain Bernard, Marcel Duchemin et Claude Magni. Les tricolores vont affronter une pléiade de champions, hyper motivés. Parmi ceux ci le coureur de Bergerac, Pierre Raymond Villemiane, le Blancois Jacky Hélion vainqueur à Forgevieille et au Circuit Boussaquin, Alain Cigana du Bouscat, Jacky Troyard de Naintré, Claude Mazeaud du CC Lindois, Jean Pinault du CC Bourré vainqueur à Saint Agnant de Versillat, Claude Aigueparses du CSM Puteaux. Il ne faut pas non plus écarter deux duos redoutables. Les semi limousins Yves Rault et Daniel Samy qui collectionnent les victoires sous le maillot de Saint Eloy Les Mines. Le second duo porte les couleurs du CRCL. Francis Dubreuil a brillamment remporté le Tour du Limousin et il s’est imposé à Saint Jean Ligoure, à Bussière Poitevine et à Saint Laurent sur Gorre. Francis Duteil s’est imposé à Limoges Saint Léonard et Retour, à Allassac et à Bellac.
A 15 h, Régis Ovion, le champion du monde amateur n’est pas présent sur la ligne de départ. Retenu par d’autres obligations, il ne s’est pas déplacé à Saint Junien. Le président de l’AS Saint Junien, Aimé Moreau, est tout de même ravi de présenter aux sportifs limousins les autres membres de l’équipe de France. Dans les premiers tours, le peloton reste groupé à l’exception du local Albert Peter victime d’ennui mécanique. Les primes annoncées par le speaker, Jean Tamain, provoquent des sprints très disputés et à ce jeu, Francis Dubreuil, Jacky Troyard et Bernard Bourreau se montrent les plus performants. Il faut attendre le 25ème tour pour assister à l’attaque la plus sérieuse menée par Francis Duteil et Claude Magni. Le peloton, sous la conduite de Claude Aigueparses et de Pierre Raymond Villemiane, reste vigilant et à cinq tours du final, c’est le regroupement général. Christian Bordier et Bernard Bourreau placent alors une belle attaque qui les propulse en avant de la course avec un avantage d’une vingtaine de secondes. S’entendant à merveille, ils vont résister au retour du peloton qui va échouer pour 18 petites secondes. Entre temps, Christian Bordier a eu raison de son adversaire du jour Bernard Bourreau.
1972 – Alain Bernard devance les Belges.
Le 8 septembre 1979, pour la 29ème édition du Prix Antonin Reix, la ville de Saint Junien étant jumelée avec la ville de Jumet, une équipe Belge est présente sur la ligne de départ. Le président Moreau s’en réjouit. Depuis la création du Prix Antonin Reix jamais un étranger n’a passé la ligne en vainqueur. D’excellents amateurs français vont tenter de donner la réplique à cette formation belge. Parmi ceux ci, on retrouve le coureur du Bouscat Alain Bernard récent vainqueur du Prix de Saillat, Alain Meunier le coureur de Bourges s’est imposé au Prix Guy Geoffre à La Souterraine, à Pionnat et au Circuit Boussaquin, l’ex pro, Jean Pinault s’est imposé à Saint Agnant de Versillat, Lavaveix Les Mines, Saint Priest La Plaine et Saint Dizier Leyrenne. Autre grand favori, Christian Bordier, vainqueur de l’édition précédente s’est imposé à Sauviat, Panazol, Chambon sur Voueize, Bénévent l’Abbaye et Lubersac. Les régionaux sont aussi en nombre avec Francis Dubreuil Champion du Limousin, vainqueur à Limoges Saint Léonard, à Bessines, à Brive, à Saint Laurent sur Gorre et à Vayres Les Roses, Francis Duteil vainqueur à Perpezac Le Blanc, le Tulliste Raymond Breuil vainqueur à Tulle, à La Graulière, à Oradour sur Vayres, à Saint Mathieu et à Marcillac La Croisille, André Laroudie vainqueur à Brive, à la nocturne de Carnot à Limoges, à Saint Yrieix La Perche, à Guéret et à Saint Bonnet Briance, Christian Thimonnier, le sociétaire du club organisateur, s’est imposé à Beyssenac et à Brive.
Il est 15 h 15 lorsque Marcel Reix, frère du regretté Antonin, libère les 33 coureurs qui ont retiré leur dossard. Norbert Montlaron, le coureur de l’UC Saint Pourçain est le premier à mettre le feu aux poudres. Il est rejoint par Francis Duteil, Alain Bernard et les deux membres de l’équipe de Belgique Kaiser et Paul Lannoo. Ces cinq hommes vont compter jusqu’à 1′ 30″ d’avance mais sous l’impulsion de Claude Magni et d’Alain Meunier tout rentre dans l’ordre. A deux tours de la fin, six hommes se dégagent. On retrouve, à nouveau, Francis Duteil, Alain Bernard, Paul Lannoo , Norbert Montlaron auxquels se sont joints Jean Pinault et le belge Bernard Draux. Le sprint est amené de loin par Norbert Montlaron mais Alain Bernard plus rapide déborde tout le monde.
1973 – Daniel Barjolin réussit la passe de trois.
La 30ème édition du Prix Antonin Reix qui doit se dérouler le 8 septembre 1973 est placée sous le signe de la revanche entre Francis Duteil et Hervé Florio. Le 11 août, à Dax, Hervé Florio a remporté le Championnat de France en devançant Francis Duteil après un sprint particulièrement houleux. C’est un véritable critérium qui attend les spectateurs pour cette 30ème édition. Parmi les grands favoris on retrouve Alain Bernard, Francis Duteil, Champion du Limousin, vainqueur à Bellac, à Saint Sulpice Laurière, à Folles, à Cussac, à Saillat et à Meuzac, Francis Dubreuil, vainqueur du Tour du Limousin ainsi qu’à Aixe et à Marval, Christian Bordier, vainqueur à Limoges Saint Léonard, à Condat, à Isle, à Panazol et à Oradour sur Vayres, Pierre Raymond Villemiane vainqueur à Troche, à Brive, à Saint Yrieix et à Lubersac, Daniel Barjolin, vainqueur à Allassac, Jacky Troyard, vainqueur à Bessines, à Marsac et à Bellac, Michel Fedrigo, vainqueur à Bénévent l’Abbaye.
A 37 ans, Daniel Barjolin a gardé ses jambes de 20 ans. Les jeunes loups Francis Duteil et Hervé Florio n’y ont vu que du feu lorsque Daniel Barjolin a pris les initiatives à la mi course. Le coureur de Tonneins va constamment augmenter son avance. Alors que Francis Dubreuil et Pierre Raymond Villemiane se sont déjà retirés, Francis Duteil et Hervé Florio tentent de boucher le trou. Bernard Viroulaud, malgré deux incidents mécaniques, lutte en 4ème position mais, lui non plus, ne pourra pas combler le handicap. A l’avant, Daniel Barjolin se promène et c’est en toute logique qu’il remporte pour la 3ème fois le Prix Antonin Reix. A 1′ 40″, Francis Duteil se fait un devoir d’ajuster sur la ligne le Champion de France, Hervé Florio. A 2′ 25″, Bernard Viroulaud obtient une méritoire 4ème place. Jean Pinault termine 5ème à 3′ et c’est Michel Fedrigo qui remporte le sprint du peloton à 3′ 25″ du vainqueur.
1974 – Michel Fedrigo règle au sprint Christian Bordier.
Le dimanche 8 septembre 1974, pour le 31ème Prix Antonin Reix, le parcours a été légèrement modifié. Parmi les vainqueurs possibles on retrouve, au départ, Pierre Raymond Villemiane, vainqueur à Bellac, à Bessines, à Tulle, à Abjat et à Allassac, Daniel Barjolin, vainqueur à Oradour sur Vayres, Jean Thomazeau, Michel Pitard, Michel Fedrigo vainqueur à Saillat, Christian Bordier vainqueur à Troche, à Bourganeuf, à Ussel, à Meuzac et à Grand Bourg, Didier Godet vainqueur à Brive.
Ils ne sont que 17 à s’élancer, à 15h 15′, pour accomplir les 48 tours d’un circuit plus roulant. Dès les premiers tours, Serge Besse, Daniel Onillon, tous les deux, de Confolens et Bernard Tomiet, du Bouscat, se portent en tête. Le peloton réagit immédiatement et tout rentre dans l’ordre. Serge Besse et Michel Deshoulières, victimes de crevaisons, bénéficient d’un tour de neutralisation. Serge Besse, très en vue, tente, une nouvelle fois, l’aventure. Il est rejoint au 10ème tour par Michel Fedrigo. Du peloton rejeté à 20″ sort Christian Bordier qui revient rapidement sur les deux hommes de tête. Les trois fuyards, en accord parfait, augmentent leur avance qui grimpe à 2′ 40″ au 26ème passage. Ils prennent alors un tour au peloton d’où se sont dégagés, Michel Pitard, Daniel Onillon et Bernard Tomiet. Seul Michel Pitard va résister au retour des hommes de tête. Dans le final Serge Besse doit laisser filer ses compagnons de route lesquels sont ressortis du peloton. Michel Fedrigo et Christian Bordier se disputent la victoire au sprint. C’est Michel Fedrigo qui se montre le plus rapide. Serge Besse termine à 1′ 30″. Michel Pitard à 2′ 30″. Bernard Tomiet à 4′ 35″.
1975 – Jacky Troyard facile vainqueur de la 32ème édition.
Le 8 septembre 1975, en concurrence avec de nombreuses épreuves, le 32ème Prix Antonin Reix ne réunit pas un grand nombre de concurrents. Jacky Troyard, le coureur de Naintré, vainqueur à Saint Hilaire La Treille, à Troche et à Sornac est le grand favori de l’épreuve. Il doit cependant compter sur le toujours jeune, Claude Perrotin, André Laroudie vainqueur à Saint Maurice Les Brousses, à Oradour Saint Genest, à la nocturne de Carnot et au Vigenal à Limoges, à Saint Pierre de Fursac et à Saint Julien Le Petit, Serge Besse, vainqueur à Maisonnais sur Tardoire et à Saint Brice, Bernard Viroulaud, vainqueur à Saillat, à la Cité du Breuil à Saint Léonard et à Saint Maurice La Souterraine.
Malgré le faible nombre de partants, le public est venu nombreux pour assister au spectacle sur les 30 tours de 3,7 km. Ce sont les sociétaires de l’AS Saint Junien qui animent les premiers tours. Au 13ème tour, Jacky Troyard s’enfuit. André Laroudie, Jean Claude Courteix, Raymond Breuil et Bernard Viroulaud ont beau unir leurs effort, Jacky Troyard creuse l’écart. Il va franchir la ligne d’arrivée avec 3′ 40″ d’avance en signant sa 6ème victoire de la saison. Derrière lui, Bernard Viroulaud devance, au sprint, Raymond Breuil, André Laroudie et Jean Claude Courteix. Le vétéran, Claude Perrotin, prend la 5ème place à plus de 4′ du vainqueur.
1976 – Gérard Simonnot le plus fort.
Le 8 septembre 1976 pour le 33ème Prix Antonin Reix, les dirigeants de l’AS Saint Junien avec le Président Houriez ont, à nouveau, modifié le circuit. 40 tours de 2,5 km attendent les 37 coureurs de catégorie A qui ont retiré leur dossard. Les prétendants à la victoire sont très nombreux, parmi eux, le Bergeracois, Christian Jourdan qui vient de participer aux Jeux Olympiques de Montréal, Gérard Simonnot, champion du monde militaire et qui s’apprête à rejoindre le milieu pro, Michel Fedrigo, vainqueur en 74, Christian Bordier que les Saint Juniauds connaissent bien, sans oublier le local Bernard Viroulaud, vainqueur à Saillat et à Dournazac.
Le départ est donné à 16 h 10′ et il s’avère vite que la montée de la rue Jean Moulin va rendre l’épreuve très sélective. Il n’y a pratiquement pas de temps mort. Christian Jourdan, Bernard Viroulaud sont les premiers attaquants. Les escarmouches se multiplient jusqu’au 26ème tour moment où, à nouveau, Christian Jourdan met le nez à la fenêtre. Deux tours plus tard, il reçoit le renfort de Gérard Simonnot et du coureur de Tonneins, Bernard Pineau. Ces trois hommes ne seront pas repris. Ils portent leur avance à 1′ 40″ sur Jean François Mainguenaud, le coureur de Couhé Veyrac. A 10 tours du final, l’écart est monté à 2′ 40″ sur Jean François Mainguenaud toujours intercalé. Le peloton accuse un retard de 3′. En tête, Gérard Simonnot effectue la plus grosse partie du travail. Il sera récompensé en s’imposant, au sprint, devant Bernard Pineau et Christian Jourdan. Jean François Mainguenaud parvient à conserver sa 4ème place. Le sprint du peloton est enlevé par Michel Fedrigo devant le Poitevin Michel Grain.
1977 – Le Saintais, Christian Marais, devance le Périgourdin Claude Denis.
La date du 8 septembre est abandonnée pour la 34ème édition qui va se dérouler le samedi 10 septembre. Malheureusement, ils ne sont que 21 à s’aligner sur la ligne de départ. Le circuit de 3 km est à boucler à 35 reprises.
Malgré le faible nombre de partants, les spectateurs venus nombreux vont assister à une très belle course avec beaucoup de suspense bien entretenu par la verve du speaker, Paul Perrier. Après 15 km de course, le Saintais, Christian Marais, se sauve en compagnie des deux Périgourdins, Claude Denis et Alain Ducau et du local licencié au CA Civray, Bernard Viroulaud. Ce dernier, victime d’ennui mécanique, est repris par le peloton qui ne tarde pas à accuser un retard dépassant la minute. Le sociétaire du CA Civray ne va pas s’avouer vaincu. Il ressort du peloton en compagnie du Saint Juniaud Guy Biojout. Une course poursuite passionnante commence. De 1′ 4″ l’écart descend à 50″ au 20ème tour puis à 40″ au 21ème. Malheureusement pour les poursuivants les hommes de tête rattrapent le peloton repoussé à 4′. Ils ont alors beaucoup plus de chance de conserver leur avantage. La victoire va donc se jouer entre Alain Ducau, Claude Denis et Christian Marais. La loi du nombre ne sera pas respecté, c’est Christian Marais qui devance les deux Périgourdins. Pour la 4ème place, Guy Biojout prend le meilleur sur Bernard Viroulaud.
1978 – Coup double pour Christian Marais.
Le traditionnel Prix Antonin Reix se déroule le 9 septembre 1978. Le circuit à boucler 30 fois emprunte l’itinéraire suivant : Place Lasvergnas, rue Rigaud, av Corot, rue Blény, av Vignerie, rue du 11 novembre, rue Defaye. Les meilleurs amateurs de la région sont présents ainsi que de fortes délégations de l’Aquitaine, du Poitou et de la Charente. Parmi les favoris, on retrouve, Christian Bordier vainqueur du Bol d’Or des Amateurs, Jean Claude Courteix vainqueur à Rochechouart, Allassac et au Dorat, Michel Dupuytren, Champion du Limousin et qui totalise plus d’une douzaine de victoires cette saison dont Saint Yrieix, Circuit des Etangs, Boucles du Bas Limousin, Chamberet, Lubersac et Chateauneuf La Forêt, Frédéric Brun vainqueur à Saint Bonnet Briance, aux Boucles de la Haute Vienne, Oradour sur Vayres et Dournazac, Michel Grain, Bernard Riauté, vainqueur à Vignols et à Masseret, Bernard Viroulaud, James Faugeroux, Jean Pierre Parenteau, Michel Larpe vainqueur à Isle et à Saillat, Claude Paillot vainqueur à la Cité du Breuil à Saint Léonard.
Les fervents de la Petite Reine sont gâtés. Les meilleurs représentants des comités voisins sont présents à Saint Junien pour la 35ème édition. Sur les 44 coureurs présents, seulement 16 vont terminer le parcours. Dès le 3ème tour, Michel Larpe, Christian Marais, Michel Brun et Bernard Dubost lancent la course. Michel Brun, victime d’une crevaison, le groupe est repris au cours du 5ème tour. Christian Marais, intenable remet sa tournée. Il est, cette fois, accompagné par Jean Claude Courteix et Bernard Riauté. A l’arrière, la réaction ne se fait pas attendre et les trois hommes de tête assistent bientôt au retour d’Alain Ducau et de Michel Larpe. Dès lors, la bonne échappée est partie. Malgré les efforts d’un groupe de contre composé de Michel Grain, de Patrice Sapéna, de Dominique Landreau et de Guy Biojout, l’écart va continuer de grossir. Au 26ème tour, les échappés ne sont plus que quatre. Alain Ducau, victime d’une crevaison, a regagné les vestiaires. Derrière le peloton a éclaté. A trois tours de l’arrivée, Michel Dupuytren réagit. Il rejoint rapidement le groupe de contre attaque puis poursuit sa remontée vers la tête de course. Il parvient à souffler la 4ème place à Bernard Riauté, victime d’une crevaison, dans le dernier kilomètre. Auparavant, Christian Marais s’est offert un deuxième succès consécutif en battant, au sprint, Michel Larpe et Jean Claude Courteix.
1979 – Raymond Paillot, au sprint, devant Jean Pierre Mitard et Yves Cardinal.
Le 8 septembre 1979, sur le même circuit de la place Lasvergnas, 29 coureurs vont lutter pour inscrire leur nom au palmarès du Prix Antonin Reix. Jean Claude Courteix vainqueur à Faux La Montagne et à Bellac possède les meilleurs atouts pour l’emporter.
Après les habituelles attaques du début de course, la bonne échappée prend forme au 11ème tour. Elle est l’oeuvre du coureur de La Rochefoucauld, Raymond Paillot, du coureur de Bressuire, Jean Pierre Mitard et du coureur du CA Civray, Yves Cardinal. Ces trois hommes vont creuser rapidement l’écart . Ils seront vite à l’abri d’un retour du peloton. Au sprint, la victoire revient à Raymond Paillot qui bat dans l’ordre Jean Pierre Mitard et Yves Cardinal. 1′ 20″ plus tard, Bernard Viroulaud remporte le sprint du peloton en devançant Patrick Lévêque de l’UC Confolens et Jean Claude Courteix de l’AC Limoges Bussière Poitevine.
1980 – Thierry David (Charron) en solitaire.
Le 6 septembre 1980, le 37ème Prix Antonin Reix a attiré une trentaine de participants. Le local Gilbert Lagarde grande révélation de la saison, vainqueur d’une étape de la Route Limousine et membre du Club Limousin, est le grand favori. Il doit toutefois se méfier de Jean Luc Bacle vainqueur à La Rivière de Mansac et aux Grands Chézeaux, d’André Duclaud vainqueur à Ambazac, Cussac et Chateauponsac, d’Alain Jourdan vainqueur à la cité du Breuil à Saint Léonard et à Saint Ybard, de Raymond Perrin, d’Yves Cardinal, d’Alain Ducau, vainqueur à Oradour sur Vayres, de Gilbert Berron vainqueur à Oradour sur Glane et à Janailhac.
A l’issue de l’épreuve la presse locale note que le Prix Antonin Reix n’est plus ce qu’il a été. Très concurrencée notamment par le Prix de Saint Mathieu, l’épreuve n’a pas réuni le plateau espéré. Néanmoins la course a été intéressante. Il faut toutefois attendre le 20ème des 35 tours pour assister à la première échappée. Elle est l’oeuvre de Thierry David licencié au VC Charron. Il ne tarde pas à faire le trou et à se mettre hors de portée de ses adversaires. A trois tours de la fin, Jean Pierre Mitard sort du peloton pour aller chercher le premier accessit. Il va terminer à 2′ 30″ de Thierry David. Michel Duprat du CRCL s’empare de la 3ème place à 3′ 45″ du vainqueur.
1981 – Le gantier Michel Duprat vainqueur au sprint sur le circuit des boulevards.
Le 13 septembre 1981, un peloton de toute première qualité va se présenter au départ du 38ème Prix Antonin Reix. En reprenant, l’ancien circuit des boulevards, les dirigeants de l’AS Saint Junien ne se sont pas trompés, 3000 spectateurs ont fait le déplacement. Les meilleurs régionaux sont présents avec Michel Dupuytren vainqueur à Saint Yrieix, aux Boucles de la Haute Vienne, aux Boucles du Bas Limousin, aux Boucles du Bandiat, au Circuit Bandiat Tardoire, aux Monts et Barrages, à Brive au Prix de la Victoire et au Pays de Brive, à Bugeat, à Meuzac, à Saint Julien Le Chatel et à Allassac, Yves Nicolas Champion du Limousin, vainqueur à Glandon, Bellac, Gouzon et Bujaleuf, Michel Besse vainqueur à Eymoutiers, Chamberet et Objat, Jean Morange, François Vérinaud vainqueur à Droux, à Saint Maurice La Souterraine, à La Forge Saint Mathieu, à Lapleau, à Ussel, à Benayes, à Troche, à Vignols, à Saint Ybard, Michel Duprat vainqueur à Peyrat de Bellac et au Dorat. D’autres éléments de valeurs ont fait le déplacement à Saint Junien : Gérard Le Dain vainqueur à Reterre, à La Souterraine, à Lafat, à Cussac, à Meymac et à Dournazac, Jean Marie Valade, Eric Valade vainqueur à Saint Mathieu, Alain Ducau, Michel Fédrigo, Alain Bernard vainqueur en 72.
Au moment du départ, tous les coureurs susceptibles d’inscrire leur nom au palmarès de l’épreuve sont présents. Michel Dupuytren, Michel Fedrigo, Michel Besse, Jean Marie Valade vont, tour à tour, animer les premiers tours. Au 10ème tour, le local, Michel Duprat, s’accorde un bon de sortie. Après plusieurs tours de poursuite, Gérard Dain et Eric Valade, parviennent à rejoindre le fuyard. Tout rentre dans l’ordre quelques kilomètres plus loin. Après avoir pris le temps de souffler, Michel Duprat repasse à l’attaque en entraînant avec lui Alain Bernard. Cette seconde tentative va être la bonne. Les deux hommes collaborent et l’échappée prend immédiatement du champ. La victoire se joue au sprint, Michel Duprat devance Alain Bernard. Le public est tout heureux d’assister à la victoire d’un Saint Juniaud. Pareil fait ne s’était pas produit depuis la victoire d’Albert Peter en 1969. A 2′, Michel Fedrigo remporte le sprint du peloton devant l’Agenais René Bajan.
1982 – Michel Dupuytren confirme son excellente saison.
Le 12 septembre 1982 c’est la 39ème édition du Prix Antonin Reix. En consultant la liste des engagés, six noms sortent du lot : Francis Duteil, Champion du Limousin vainqueur Aux trois Cerisiers et à Allassac, Gilbert Lagarde, Champion de France Universitaires, Michel Besse, vainqueur à Bourganeuf et à Dournazac, Raymond Perrin, vainqueur à Dun Le Palestel, à Saint Georges La Pouge, à Crozant et à Saint Vaury, Jean Pinault, vainqueur à Limoges Saint Léonard et retour, au Prix de la Trinité à Guéret, aux Boucles de la Haute Vienne, au Prix de la Gare à Saint Junien, au Prix de la Préfecture à Tulle, à Masseret et à Vigeois, Michel Dupuytren, vainqueur aux Boucles de la Haute Vienne, à une étape du Tour de la Corrèze, au Circuit Monts et Barrages, au Pays de Brive, à Bellac, à Crocq, à Lavaveix Les Mines, à Juillac, à Saint Laurent sur Gorre, à Perpezac, à Lubersac et à Ayen.
28 coureurs prennent le départ à 15h. René Princeau, du club organisateur, et Alain Jourdan du CRCL s’accordent quelques tours de liberté mais, dès le 5ème tour, Michel Dupuytren profite de la montée du boulevard Carnot pour prendre la poudre d’escampette. Derrière lui, Francis Duteil accompagné de Pascal Léobet, tous deux du CRCL, se lancent à sa poursuite. Alors que le speaker, Jean Tamain, distribue les primes, la course s’anime. En chasse patates, Michel Deshoulières (UC Confolens) et Raymond Perrin sortent à leur tour du peloton. La chasse est intense. Au 22ème tour, Francis Duteil lâche Pascal Léobet, lequel épuisé met la flèche. Francis Duteil ne tarde pas à rejoindre Michel Dupuytren et les deux hommes creusent l’écart sur un duo constitué de Jean Morange et de Michel Besse. Les positions ne vont pas changer jusqu’à l’arrivée, le duo de tête va même prendre un tour au peloton. Au sprint, Michel Dupuytren domine très nettement Francis Duteil qui termine relevé. A 2′ 30″, Michel Besse prend la 3ème place en battant Jean Morange. Michel Fedrigo règle le peloton qui termine à 4′.
1983 – René Bajan s’offre la 40ème édition.
Le 11 septembre 1983, les dirigeants de l’AS Saint Junien fêtent le 40ème anniversaire du Prix Antonin Reix. C’est une réussite, il y a la quantité mais aussi la qualité puisque sur les 40 partants, il y a 33 coureurs de 1ère catégorie, ce qui fera dire au speaker Jean Tamain que c’est un vrai redémarrage pour le Prix Antonin Reix. Les meilleurs amateurs du Sud Ouest ont rejoint la cité gantière. Tous ont une véritable chance de s’imposer : Daniel Amardheil du VC Montastruc, Bernard Pineau, Jean Claude Ronc et Marino Vérardo de Marmande, Patrick Audeguil de Villeneuve, René Bajan d’Agen et les frères Valade de Sainte Foy La Grande.
Le spectacle a été assuré sur les 32 tours de 3 kilomètres. Au premier tiers de la course, Daniel Armadeilh s’octroie un bon de sortie. Après trois tours de chasse, il reçoit le renfort d’une dizaine d’hommes. Au sein de ce groupe les coureurs du Sud Ouest sont majoritaires, ils vont d’ailleurs dominer les coureurs régionaux tout au long de l’épreuve. Eric Valade se fait remarquer en multipliant les sprints à chaque passage sur la ligne ce qui lui permet d’encaisser une somme rondelette. Le public venu très nombreux apprécie le spectacle rendu encore plus passionnant grâce à le verve du speaker Jean Tamain. Le dernier tour va s’avérer décisif, en costaud, l’Agenais, René Bajan s’extirpe du groupe de tête dans la longue montée des boulevards. Il conserve une centaine de mètres d’avance sur la ligne d’arrivée. Derrière lui, Eric Valade démontre une fois de plus ses qualités de sprinter. Il devance dans l’ordre, le Blésois Jean Pinault et Daniel Amardeilh. Le premier Limousin est Dominique Brégaint qui prend la 10ème place.
1984 – Jean Luc Bacle anime – Eric Valade gagne.
Le 9 septembre 1984 pour la 41ème édition du Prix Antonin Reix, les dirigeants de l’AS Saint Junien innovent en organisant, en lever de rideau, une course réservée aux juniors. Bruno Blangeois de la Pédale Faidherbe remporte cette épreuve. Chez les seniors, le plateau présenté est de qualité. Au rang des favoris on retrouve, René Bajan, le vainqueur de l’édition précédente, Michel Commergnat, Champion du Limousin, vainqueur à Isle, Feytiat, Arnac La Poste et à Saint Agnant de Versillat, Jean Luc Bacle, ancien sociétaire de l’AS Saint Junien, 4ème de Paris Montargis, vainqueur à Peyrat de Bellac, Pascal Crouzille, vainqueur au Mas Gauthier, Gilbert Lagarde, vainqueur aux Boucles de la Haute Vienne, Eric Valade, vainqueur à Objat, Jean Marc Prioleau, vainqueur à Arnac Pompadour, Laurent Mazeaud, fils de l’ancien champion de France Claude Mazeaud, Fernand Lajo, vainqueur à Ussel.
La 41ème édition va se disputer sous une pluie continuelle. Ils sont 42 à braver les intempéries. Dès le 3ème tour, Jean Luc Bacle sort du peloton. Il creuse rapidement l’écart jusqu’à posséder plus d’une minute d’avance. Sans connaître de réelles inquiétudes, il poursuit sa chevauchée solitaire jusqu’à la mi course. Malheureusement, à 24 kilomètres du but, une crevaison va ruiner tous ses espoirs. Rejoint par un peloton relativement réduit, il voit filer sous ses yeux le nouveau Champion du Limousin, Michel Commergnat. Très à l’aise sous la pluie, la victoire ne semble pas pouvoir lui échapper. Derrière, deux hommes refusent toutefois de baisser les bras. Jean Marc Prioleau et Eric Valade unissent leurs efforts pour boucher le trou. La course poursuite est passionnante. A l’amorce du dernier tour, Michel Commergnat ne dispose plus que de dix secondes d’avance. C’est trop peu, Eric Valade et Jean Marc Prioleau fondent sur lui. Dès lors, la victoire ne peut plus échapper au redoutable sprinter qu’est Eric Valade. Michel Commergnat dans un ultime effort prend la seconde place et Jean Marc Prioleau monte sur dernière marche du podium. Le grand animateur de l’épreuve Jean Luc Bacle trouve suffisamment de ressources pour aller chercher une méritée 4ème place.
1985 – Mariano Martinez : cavalier seul pour une 27ème victoire.
A la veille de la 42ème édition du Prix Antonin Reix qui doit se dérouler le 8 septembre 1985, les dirigeants de l’AS Saint Junien sont heureux. Le président, Robert Reix, et le président adjoint ,Aimé Moreau, ne regrettent pas d’avoir relancé l’épreuve en 1981 en revenant sur le traditionnel circuit des boulevards. Cette année, ils ont décidé de doubler le prix de la première place en passant de 500 à 1000 francs. Le résultat ne s’est pas fait attendre, ils sont 57 à avoir fait parvenir leur engagement dont 30 coureurs de 1ère catégorie. Cerise sur le gâteau, parmi ceux ci un homme fait figure d’épouvantail l’ex pro, Mariano Martinez. Le meilleur grimpeur du Tour de France n’a pas baissé les bras depuis son retour chez les amateurs. Il compte cette saison, 26 victoires et 11 places de second. Ils sont donc nombreux à vouloir prendre sa roue : Eric Valade, vainqueur à Objat et à Arnac Pompadour, Jean Chassang, vainqueur à Saint Laurent sur Gorre et aux Boucles de la Haute Vienne, Michel Commergnat, Michel Pitard, Jacky Bobin, vainqueur à Saint Léonard, Michel Larpe, vainqueur à Limoges Saint Léonard, au Circuit Boussaquin, à Saillat, à La Souterraine, à Oradour sur Vayres et à Saint Hilaire La Treille, Daniel Ceulemans, vainqueur à Juillac, à Saint Julien Le Petit et à Allassac, Michel Besse, Jean Pierre Parenteau, Dominique Landreau, vainqueur à Neuvic Entier, Patrick Audeguil, vainqueur à Saint Mathieu, Jean Marc Prioleau, Jean Claude Laskowski, Champion du Limousin vainqueur à Saint Léger le Guérétois, à Saint Marien, au Pays de Brive, au Tour du Canton de Dun, à Lussat et à Evaux Les Bains, Michel Dupuytren, vainqueur aux Boucles de la Haute Vienne, au Circuit des Etangs et à Chamberet, Fernand Lajo,
Grand favori, Mariano Martinez va tenir ses promesses. Il s’installe en tête dès la mi course. Plusieurs petits groupes de coureurs vont tenter de combler le trou mais aucun ne va y parvenir. Seul le champion du Limousin, Jean Claude Laskowski, va limiter la casse en terminant à 53″ du vainqueur qui signe à Saint Junien sa 27ème victoire de la saison. Le sprint du peloton qui termine à plus de 3′ est remporté par Jacky Bobin qui devance Fernand Lajo et Patrick Audeguil. Le premier Limousin, Dominique Bregaint prend la 6ème place.
1986 – Michel Duffour meilleur finisseur.
Le 14 septembre 1986, c’est la 43ème édition du Prix Antonin Reix. Deux générations de coureurs vont s’affronter. Le vainqueur de l’édition précédente, Mariano Martinez, vainqueur à Allassac et l’étoile montante du cyclisme régional, Luc Leblanc, vainqueur du Tour de la Corrèze. Autres grands favoris : Jacky Bobin du VC Charente Océan, Gérard Guazzini de l’UC Sayat, vainqueur d’une étape du Tour de la Corrèze et du Tour de Canton de Gentioux, Gérard Caudoux de l’AC Bourganeuf, Champion du Limousin, vainqueur aux Boucles de la Haute Vienne et au Circuit des Etangs, Eric Valade de l’EC Foyenne, Fernand Lajo du Bouscat, vainqueur à Ussel, Michel Dupuytren de l’UC Brive, vainqueur à Lussac Les Châteaux, à Brive et à Tulle, Michel Commergnat de l’UVL, vainqueur aux Boucles de la Haute Vienne, Jean Pierre Duracka de Vichy, vainqueur à Evaux Les Bains, Jean Philippe Duracka.
46 coureurs dont 30 premières catégories prennent le départ à 15 h. Avec un million de centimes sur le tapis cette édition va connaître un éclatant succès. Dans les premiers kilomètres le peloton se montre résolument sage sans toutefois tomber dans la morosité. Au vingtième kilomètre, la course va s’animer et les plus actifs se nomment Luc Leblanc, Michel Dupuytren, Stéphane Dief, René Bajan, Jean Marc Prioleau et Fernand Lajo. Anciens et jeunes loups se tirent la bourre et à ce jeu, Luc Leblanc est l’un des plus acharnés malgré un circuit rendu glissant par une pluie intermittente. A une trentaine de kilomètres de l’arrivée, deux hommes sortent du paquet, Michel Duffour licencié à Eauze et Jean Marc Prioleau du CC Marmande. Ce dernier fait l’essentiel du travail alors que Michel Duffour ne semble pas convaincu de prendre les relais. Derrière, Luc Leblanc conduit avec vigueur la contre attaque où l’on retrouve entre autres, René Bajan, Michel Dupuytren, Bruno Bannes et Stéphane Dief. A 3 kilomètres de l’arrivée tout est encore possible. Mais dans un ultime effort, Michel Duffour dépose Jean Marc Prioleau qui est absorbé par les poursuivants. Il parvient à franchir la ligne d’arrivée avec 10 petites secondes d’avance sur le coureur de Biganos, Stéphane Dief, et 15″ sur Michel Dupuytren qui règle le reste du groupe de contre. Luc Leblanc résigné ne s’est pas battu pour aller chercher une seconde place amplement méritée.
1987 – Jean Christophe Mondou le meilleur sur la fin.
L’épreuve phare de l’AS Saint Junien, le 44ème Prix Antonin Reix se déroule le dimanche 13 septembre 1987. Parmi les favoris on retrouve le vainqueur de l’édition précédente Michel Duffour, Vincent Comby du VC de la Riche, Gérard Caudoux Champion du Limousin, vainqueur au Circuit des Etangs, Michel Commergnat de l’UVL, vainqueur à Limoges Saint Léonard, à Saint Léger le Guérétois, aux Boucles de la Haute Vienne et au Circuit des Monts et Barrages, Michel Dupuytren de l’UC Brive, Didier Virvaleix de l’ASPTT Périgueux, vainqueur aux Boucles de la Haute Vienne.
Sous une chaleur accablante, ils sont 39 à s’élancer. Le profil du circuit va, comme les années précédentes, provoquer la sélection. C’est pourtant un 3ème catégorie qui va animer la course. Philippe Décima, de l’AS Montmoreau, fausse compagnie au peloton au cours du 4ème tour. En solitaire, il va rouler jusqu’au 27ème tour en portant son avance à 1′ 30″. Derrière lui, l’ancien Briviste, Vincent Comby, accompagné du coureur de l’AS Verriers, Jean Christophe Mondou se sont lancés à sa poursuite. Le regroupement s’opère au cours du 27ème tour mais la poursuite a été trop rude pour Vincent Comby qui ne tarde pas à être absorbé par le peloton amené par Christian Jany, Michel Commergnat, Michel Dupuytren et par le coureur de l’AS Créon Patrick De Santi. Quelques tours avant l’arrivée Michel Commergnat met la flèche alors que Gérard Caudoux, le Champion du Limousin, donne des signes de fatigue. Cette situation est favorable aux deux hommes de tête qui vont se disputer la victoire au sprint. Jean Christophe Mondou subtilise la victoire à Philippe Décima qui l’aurait bien méritée et qui va se consoler en remportant le classement des 3ème catégories et celui du meilleur grimpeur. 2′ plus tard, Patrick De Danti règle, au sprint, un petit groupe de contre ou figurent, Vincent Comby et Christian Jany. Cinquante secondes plus tard, Michel Concaud de l’UVL remporte le sprint du peloton.
1988 – Le final de Laurent Mazeaud.
Le 45ème Prix Antonin Reix qui doit se dérouler le 11 septembre 1988 est, à nouveau, le point d’orgue de la saison de l’AS Saint Junien. C’est un bien joli plateau qui est présenté aux sportifs Limousins. Fernand Lajo du Bouscat, vainqueur à Objat et à Arnac Pompadour, Laurent Mazeaud d’Auxerre, Christian Jany de l’UVL, vainqueur à Lubersac, Stéphane Boury du Bataillon de Joinville, Michel Dupuytren du CRCL, vainqueur à Saint Laurent sur Gorre, Michel Commergnat de l’UVL, vainqueur à la Nocturne de Limoges, à Saint Hilaire La Treille et à Bénévent l’Abbaye, Vincent Comby du CRCL, vainqueur à Limoges Saint Léonard, à Bandiat Tardoire et aux Boucles de la Haute Vienne, Rodolphe Blanchard de l’UC Brive, Thierry Ferrer de l’UC Brive, vainqueur au Tour de la Corrèze, au Circuit des Monts et Barrages et à Chamberet, Patrick Friou du CC Vervant, Pierre Raymond Villemiane du SC Caudrot, vainqueur à la Semaine Limousine, Patrick Audeguil de Villeneuve, Jean Marc Prioleau du CC Marmande, vainqueur à Juillac, Michel Concaud de l’UVL, Michel Jean d’Angoulême, vainqueur au Tour du Canton de Gentioux, Michel Guiraudie de Villefranche, vainqueur du Critérium de Brive.
La grande foule est au rendez-vous de cette 45ème édition. La course est longue à se dessiner. Certes, les attaques fusent de toutes part mais le peloton veille au grain. Parmi les attaquants, Michel Commergnat, Philippe Décima et Vincent Guillout sont les plus actifs. Au 23ème passage, trois hommes se détachent légèrement : Philippe Décima, Laurent Mazeaud et Michel Concaud. Au tour suivant, malgré la réaction de Patrick Friou, les trois hommes de tête ont porté leur avance à 30″. Laurent Mazeaud très en jambe relance l’allure. Philippe Décima est le premier à capituler. Michel Concaud limite les dégâts à une dizaine de secondes mais Laurent Mazeaud, le Périgourdin d’Auxerre, fonce vers la victoire. Il passe la ligne d’arrivée avec 31″ d’avance et venge ainsi son père Claude qui n’a pu faire mieux que de terminer second en 1967 et qui n’a jamais pu gagner le Prix Antonin Reix. Michel Concaud réussit à préserver sa seconde place avec 16 petites secondes d’avance sur Michel Jean qui règle, au sprint, tout le peloton.
1989 – Un beau doublé pour Laurent Mazeaud.
Le 10 septembre 1989, la 46ème édition du Prix Antonin Reix a réuni une quarantaine de coureurs prêts à en découdre sur les 35 tours de 3 kilomètres. Parmi les favoris il faut citer : Jean Paul Defaye du CRCL, vainqueur d’une étape à la Route Limousine, Vincent Comby du CRCL Champion du Limousin, vainqueur d’une étape du Tour du Limousin et à Gentioux, Michel Commergnat de l’UVL, vainqueur au Tour de la Corrèze et à Allassac, Christian Jany de l’UVL, vainqueur aux Boucles de la Haute Vienne, Michel Concaud de l’UVL, vainqueur à la Route Limousine et au Tour de la Corrèze, Gilbert Berron de l’UC Saint Léonard, Thierry Ferrer de l’UC Brive, vainqueur à Limoges Saint Léonard et au Critérium de Brive, Laurent Mazeaud de Lorient, vainqueur de l’édition précédente, Philippe Renoux du CC Vervant, Thierry Avinio de Cognac, vainqueur à Oradour sur Vayres, Pierre Raymond Villemiane du SC Caudrot, vainqueur à Saint Léonard et à Saint Mathieu, Frédéric Lacelle de l’AS Corbeil , Jean Chassang du VS Nivernais Morvan, Alain Ruiz de Montluçon, vainqueur à Saint Hilaire La Treille, aux Boucles de la Haute Vienne à Dournazac et à Azat Le Ris, Sylvain Bolay de l’UC Brive, vainqueur à Gentioux.
L’épreuve est particulièrement animée grâce aux nombreuses primes distribuées. Vincent Comby et Michel Concaud sont les premiers attaquants. Ils vont rester en tête pendant presque les deux tiers de la course. Quatre hommes prennent le relais, Jean Luc Vernisse du VC Nivernais, Alain Ruiz, Laurent Mazeaud et Michel Commergnat. Mais, finalement après un nouveau regroupement, tout se joue à trois tours de l’arrivée. Vincent Comby place une attaque à laquelle répond Laurent Mazeaud. Dans un second temps, Laurent Mazeaud porte un second coup de butoir qui fait flancher Vincent Comby. La victoire semble acquise pour Laurent Mazeaud lorsque Christian Jany réalise un magnifique retour à 300 m de la ligne d’arrivée. Laurent Mazeaud a toutefois gardé suffisamment de ressources pour l’emporter, au sprint, signant ainsi une seconde victoire consécutive au Grand Prix Antonin Reix. 20 secondes plus tard, Jean Luc Masdupuy de l’AC Uzerche remporte le sprint de l’avant garde du peloton devant Mariano Martinez et Vincent Comby.
1990 – La victoire pour le Polonais de l’UC Sayat, Henrik Charucki.
Le 9 septembre 1990, le 47ème Prix Antonin Reix, l’épreuve reine de la cité gantière, s’annonce plein de promesses. Les meilleurs coureurs de 1ère catégorie de nombreux comités sont présents. Parmi la quarantaine d’engagés figurent de nombreux prétendants à la victoire : Thierry Ferrer de l’UC Brive Champion du Limousin, vainqueur à Brive et à Allassac, Michel Commergnat de l’UVL, vainqueur aux Boucles de la Haute Vienne, Laurent Mazeaud de Montluçon, vainqueur des deux éditions précédentes ainsi qu’à la Semaine Limousine, Henrik Charucki de l’UC Sayat , Jacek Bodyk de l’UC Sayat, vainqueur d’une étape à la Course de la Paix, Jean Marc Prioleau de l’EC Foyenne, Fabrice Rouinsard du VC Nantes, Vincent Comby de l’US Créteil, vainqueur du Prix de la Trinité à Guéret, Christian Jany d’Anthony Berny Cycliste, vainqueur à Mortemart, Arnac Pompadour et Saint Mathieu, Eric Fouix de l’AC Boulogne Billancourt, Didier Aumenier de l’ASPTT Guéret, Christian Magimel de l’UC Brive, vainqueur à Objat et à Saint Cyr La Roche, Christian Roman de Moulins, vainqueur à Eymoutiers, Jean Pierre Duracka de Moulins, vainqueur à Evaux Les Bains, Jean Philippe Duracka de Moulins, Eric Valade de Sainte Foy, vainqueur à Juillac.
Près de 3000 spectateurs se sont déplacés pour assister à la lutte que vont se livrer les 47 participants. Le Polonais de l’UC Sayat, Henrik Charucki, va dominer l’épreuve. Il s’échappe au 12ème des 35 tours et il va faire cavalier seul jusqu’à l’arrivée. Cette édition a été survolée par les coureurs Auvergnats qui s’octroient les cinq premières places si l’on compte parmi eux Eric Fouix émigré à Boulogne Billancourt. A 1′ 3″, Jean Pierre Duracka règle, au sprint, Laurent Mazeaud. Eric Fouix remporte le sprint du peloton pointé à 1′ 23″ du vainqueur.
1991 – Vincent Guillout en solitaire.
Le 8 septembre 1991, 28 coureurs ont retiré leur dossard pour participer au 48ème Prix Antonin Reix. Parmi les gros bras on note le vainqueur de l’édition précédente Henrik Charucki de l’UC Sayat, vainqueur à Saint Laurent sur Gorre, Jacek Bodyk de l’UC Sayat, 5ème du Championnat du Monde Amateurs, son compatriote Mieczyslaw Karlowicz de l’UC Sayat, Mariano Martinez de l’UC Sayat, Eric Fouix de l’AC La Poste en Creuse, second du Championnat de France, vainqueur au Tour du Canton de Dun Le Palestel, au Circuit Boussaquin, au Prix de la Trinité à Guéret, à la Nocturne de Limoges, au Tour du Canton de Gentioux et à Nedde, Thierry Ferrer du CRCL, vainqueur à Dournazac et à Saint Cyr La Roche, Vincent Comby de l’US Créteil, Vincent Guillout du CRCL, vainqueur aux Boucles de la Haute Vienne, à Arnac Pompadour et à Saint Mathieu, Alain Cessat du CRCL, Michel Commergnat de l’UVL, vainqueur aux Boucles de la HauteVienne, Jean Pierre Godard de Niort, vainqueur du Critérium de Brive, Pascal Hervé de Niort.
Le départ est donné conjointement par Luc Leblanc et M. Fourgeaud adjoint au Maire de Saint Junien. La course ne va se décanter qu’en fin d’épreuve. Trois hommes se portent à l’avant : Vincent Guillout, Mieczyslaw Karlowic et Eric Fouix. Craignant une arrivée au sprint, Vincent Guillout fausse compagnie à ses compagnons de fugue dans le dernier tour. Après une saison bien remplie, il ajoute à son palmarès le 48ème Prix Antonin Reix. Mieczyslaw Karlowicz devance Eric Fouix pour la seconde place. Plus loin Jacek Bodyk s’empare de la 4ème place.
1992 – Denis Jusseau impérial à Saint Junien.
Le 10 septembre 1992, la 49ème édition du Prix Antonin Reix connait une grosse modification.. Les dirigeants de l’AS Saint Junien ont décidé d’organiser leur épreuve en nocturne. Le circuit s’en trouve modifié. Les coureurs vont rester sur la partie nord ouest de Saint Junien en empruntant les boulevards Victor Hugo, Brossolette, Louis Blanc, Marcel Cachin puis les rues Karl Marx, Guizier, Jean Jacques Rousseau avant de revenir boulevard Victor Hugo où est jugée l’arrivée. 80 km au programme pour 60 tours. Les dirigeants de l’AS Saint Junien ont reçu une quarantaine d’engagés. Parmi eux Vincent Guillout du CRCL, vainqueur aux Boucles de la Haute Vienne et au Tour du Canton de Nexon, Pascal Peyramaure de Mantes La Ville, vainqueur au Prix de la Trinité à Guéret, au Tour du Canton de Gentioux et à Juillac, Mariano Martinez de l’UC Sayat, Champion de France des Vétérans, Michel Commergnat de l’UVL, vainqueur à Mortemart, Christophe Eyrolles de l’UC Corrèze, Pascal Berger de l’UC Niort, Thierry Ferrer du CRCL, Champion du Limousin, vainqueur au Tour de la Corrèze, au Tour du Canton de Dun Le Palestel et à Tulle, Eric Fouix de l’UC Sayat, Jean Philippe Duracka de l’UC Sayat, Jean Pierre Duracka de l’UC Chateauroux, vainqueur à Grand Bourg, Alain Ruiz de Moulins, Christian Roman de Moulins, vainqueur à Saint Vaury, Denis Jusseau de Chatillon, Philippe Mondory d’Orléans.
Après un départ canon du précédent vainqueur, Vincent Guillout, Denis Jusseau place un contre dès le 3ème passage. Son attaque a pris de court tous ses adversaires, cueillis à froid. Il creuse rapidement un écart qu’il va accroître au fil des tours à raison de 5 à 10 secondes au tour. Bien avant la mi course il a déjà pris un tour au peloton. Dès lors, le coureur de Lamberet Chatillon se contente de suivre le rythme imposé par ses adversaires. Derrière lui, un groupe de contre est parti. Composé d’Eric Fouix, de Pascal Berger, de Jean Pierre Duracka, de Pascal Peyramaure et de Patrick Janin, équipier de Denis Jusseau, ce groupe ne parviendra pas à revenir sur le fuyard. Avec une minute d’avance Denis Jusseau remporte le 49ème Prix Antonin Reix. Eric Fouix remporte le sprint du groupe de contre qui termine très étiré. A près de 3′, Philippe Mondory remporte le sprint du peloton.
1993 – Jean Pierre Duracka s’offre la 50ème édition.
C’est à nouveau en nocturne que se déroule le 2 septembre 1993 la 50ème édition du Prix Antonin Reix. Parmi les prétendants on retrouve Nicolas Dubois de l’AVC Copernic, vainqueur à Lubersac et au Tour de la Creuse, Michel Commergnat de l’UVL, Jean Philippe Duracka de l’UC Sayat, Thierry Ferrer de Mantes La Ville, vainqueur à la Nocturne de Limoges et au Critérium de Brive, Eric Fouix du CRCL, vainqueur à Saint Yrieix La Perche et au Prix de la Trinité à Guéret, Sylvain Bolay du CC Varennes Vauzelle, vainqueur du Circuit Boussaquin, Pascal Peyramaure de Mantes La Ville, vainqueur aux Boucles de la Haute Vienne, à Arnac Pompadour et à Grand Bourg, Patrick Janin du CC Chatillon, Christophe Allin de l’ACI Poitou Charente, vainqueur à Oradour sur Vayres et à Saint Mathieu, Jean Pierre Duracka de l’UC Chateauroux.
Après plusieurs tentatives de Christophe Allin et d’Eric Fouix, la course se décante à mi parcours avec l’éclatement du peloton en trois groupes. Dans le premier on retrouve Jean Pierre Duracka, Nicolas Dubois, Christophe Allin, Patrick Janin et Pascal Peyramaure. Le second groupe est conduit par Eric Fouix. Plus loin, au sein du 3ème groupe on retrouve Philippe Mondory. Les écarts se creusent et le premier groupe parvient à prendre un tour au peloton. A l’approche de l’arrivée, Pascal Peyramaure place une attaque mais il est repris par ses compagnons de fugue qui se disputent la victoire au sprint. A ce jeu, Jean Pierre Duracka se montre le plus véloce. Il devance, dans l’ordre, Nicolas Dubois, Christophe Allin, Patrick Janin et Pascal Peyramaure. A 2′ Jean Pierre Godard, du VS Monnaie, règle le second groupe. Une minute plus tard, le sprint du 3ème groupe qui se présente pour la 15ème place est remporté par le coureur de l’AVC Copernic, Sébastien Triau.
1994 – Eric Fouix meilleur finisseur.
Le 11 septembre 1994, après deux éditions disputées en nocturne, les dirigeants de l’AS Saint Junien organise à nouveau leur épreuve l’après midi. C’est à 15 h qu’est donné le départ du 51ème Prix Antonin Reix aux 37 coureurs présents. Parmi ceux ci, un certain nombre se sont illustrés au cours de la saison c’est le cas de Nicolas Dubois de l’AVC Copernic, vainqueur à Nedde lors de la semaine limousine et vainqueur final de cette épreuve, de Christian Magimel du CRCL, vainqueur à Lubersac, de Michel Commergnat de l’UC Felletin, vainqueur à Vallière, de Stéphane Bellicaud de Saint Florent, vainqueur à Saint Priest La Plaine, de Stéphane Bauchaud de Chasseneuil, de Mariano Martinez de Moulins, vainqueur à Gouzon, de Jean Claude Laskowski vainqueur au Circuit des Feuillardiers, à Bugeat et à Aubusson, Eric Fouix du CRCL, vainqueur aux Boucles de la Haute Vienne, au Tour du Canton de Gentioux, à la Semaine Limousine et à Saint Mathieu, Tim Jones du CRCL, Christophe Eyrolles du CRCL, vainqueur aux Boucles de la Haute Vienne et à Oradour sur Vayres.
Il faut attendre le 6ème tour pour assister à la première attaque. Elle est l’oeuvre d’Eric Fouix et de son équipier Tim Jones. Ils sont accompagnés par Stéphane Bellicaud. Au 10ème tour, Jean Claude Laskowski parvient à faire le jump. Quelques kilomètres plus loin, Nicolas Dubois et Christian Magimel reviennent, eux aussi, sur la tête de course. Ces six hommes creusent l’écart. Tim Jones est le premier à éprouver des difficultés sur une attaque de Nicolas Dubois qui entraîne avec lui Eric Fouix et Jean Claude Laskowski. La décision finale s’opère au cours du dernier tour. Eric Fouix parvient à s’isoler. Il passe la ligne d’arrivée avec 18 secondes d’avance sur Nicolas Dubois qui devance Jean Claude Laskowski. A 1′ 9″, Christian Magimel prend la 4ème place devant Stéphane Bellicaud.
1995 – Jean Philippe Duracka s’impose deux ans après son frère.
Le 07 septembre 1995, ils sont 35 à prendre le départ du 52ème Prix Antonin Reix. Le grand favori de cette 52ème édition est le tout récent Champion de France, Gérald Liévin, coureur licencié à l’UC Chateauroux et qui a remporté la Nocturne de Limoges et le Prix de la Trinité à Guéret. (NDLR : Malheureusement Gérard Liévin sera déclassé 5 ans plus tard suite à un contrôle anti dopage positif le jour du Championnat de France. En 2000, après une très longue procédure, le second du Championnat de France, Christophe Thébaud, licencié au VC Rouen, a été désigné Champion de France 1995). Parmi les autres favoris on retrouve Olivier Ouvrard du Cycle Poitevin, Stéphane Bellicaud d’Argenton, Yves Beau de Chateauroux, Jean Philippe Duracka d’Aulnat, Nicolas Dubois d’Orléans, vainqueur à Grand Bourg, Laurent Lagier de l’UVL, vainqueur à la nocturne du Pont Saint Etienne à Limoges et à Tulle, Frédéric Berland du Cycle Poitevin, Daniel Wedley de l’UVL, vainqueur à Lubersac, à Saint Léger Magnazeix et à Dournazac,
35 coureurs sont libérés à 15 h et le premier attaquant se nomme Stéphane Bellicaud. Il va mener la course du 4ème au 11ème tour. Jean Philippe Duracka prend le relais au cours du 13ème tour et il a amené avec lui Sébastien Bordes du Cycle Poitevin. Les fuyards vont résister au peloton jusqu’à 4 tours de la fin. Gérald Liévin porte alors une très forte accélération qui provoque le regroupement général. Poursuivant sur sa lancée le Castelroussin s’enfuit en compagnie d’un petit groupe de coureurs. De ce groupe, Jean Philippe Duracka s’extrait à deux tours de l’arrivée. La victoire lui est promise, il passe la ligne d’arrivée avec plusieurs centaines de mètres d’avance. Nicolas Dubois prend la seconde place. C’est la troisième fois consécutive qu’il termine à ce rang. Il devance Stéphane Bellicaud, Olivier Ouvrard et Gérald Liévin.
1998 – Lionel Guest s’invite à Saint Junien.
Le Prix Antonin Reix n’est pas organisé en 1996 et en 1997. C’est le 24 juillet 1998 que se déroule la 53ème édition. L’AS Saint a passé la main, c’est désormais l’Union Vélocipédique Limousine qui est chargée de l’organisation. Outre le changement de date d’autres modifications marquent cette édition. L’horaire de départ a été fixé à 18 h et les coureurs vont boucler à 27 reprises un tout nouveau circuit situé dans le quartier nord est de Saint Junien en passant par l’avenue Anatole France, avenue Jean Jaurès, avenue Rosa Luxembourg, rue Jacques Prévert, rue Courbet, rue Picasso et avenue Elodie Reclus. L’épreuve est ouverte aux coureurs des séries Elites 2, Nationaux et Régionaux. Les coureurs Elites sont naturellement favoris de cette épreuve. On retrouve au départ, Thierry Loder du VC Annemasse, récent Champion de France Amateur, Lionel Guest de Jean Floch Mantes, Christian Monier de Bressuire AC, Patrice Peyencet du CC Lamberet Chatillon, Stéphane Eyquard de 23 La Creuse, Jacek Bodyk du Team Besson Chaussures, vainqueur à Saint Laurent sur Gorre, Sandi Casar de Jean Floch Mantes, vainqueur à Saint Yrieix La Perche, à Saint Pardoux, à Blessac et à Saint Priest Taurion, Franck Goudeaux du CA Civray, vainqueur à Thiat, Vincent Guillout de l’ASPTT Périgueux, vainqueur de la Nocturne du Pont Saint Etienne à Limoges.
Vincent Guillout déclenche les hostilités dès le 4ème tour. Sur ce circuit technique, avec de nombreuses relances, il caracole en tête durant deux tours. Lionel Guest qui sort du Tour de la Creuse, sent le danger, il revient sur le fuyard en compagnie de Christian Monier. Dès lors, la bonne échappée est partie. De 24″ au 6ème tour, l’écart grimpe à 50″ à la mi course pour atteindre la minute à onze tours de l’arrivée. Le trio de tête est alors pris en chasse par Patrice Peyencet et Stéphane Eyquard. Ce dernier victime d’ennui mécanique est contraint à l’abandon peu après. A l’avant, Lionel Guest accélère encore l’allure et s’en va cueillir une nouvelle victoire enrichissant ainsi un palmarès qui compte plus de 70 succès. A 39″, Christian Monier prend la seconde place. Vincent Guillout termine 3ème à 55″. Il faut attendre 3′ 16″ pour assister à l’arrivée de Patrice Peyencet. Le sprint du peloton, qui termine à 3′ 43″, est remporté par le Poitevin Olivier Ouvrard.
1999 – Domination de l’AC Chatelleraudais et victoire de Sébastien Fournier.
Le 5 septembre 1999, l’Union Vélocipédique Limousine organise le 54ème Prix Antonin Reix et pour la circonstance les dirigeants ont pris l’initiative de revenir sur le circuit des boulevards avec départ et arrivée boulevard Victor Hugo. La course est ouverte aux coureurs de série nationale et régionale. Ils sont 60 à avoir fait parvenir leur engagement et sur les 60 il y a 42 nationaux. Désigner un favori est donc chose ardue. De fortes équipes ont fait le déplacement. C’est le cas de l’AC Chatelleraudais qui aligne cinq représentants, Sébastien Fournier, Sébastien Bordes, vainqueur des Boucles du Taurion, Alexandre Adalbert, vainqueur à Cussac, Cédric Ribardière, vainqueur à Saint Yrieix La Perche et Frédéric Ribardière. Autre forte équipe, le Cycle Poitevin avec Olivier Ouvrard, Guylain Friou, Loic Herbreteau et Fabrice Vigier. D’autres hommes se sont distingués durant la saison c’est le cas de Christian Jany de l’UVL, Champion du Limousin des Nationaux et vainqueur à Bled, Alain Cessat du CRCL, vainqueur à Tulle et à Oradour sur Vayres, Nicolas Brachet du CRCL, vainqueur à Gouzon, à Rosiers de Juillac et à Piégut Pluviers, Michel Commergnat de l’UC Felletin, vainqueur à Tulle, Eric Fouix d’Aulnat 63, vainqueur à Gouzon, Jean Marie Ballereau de la Roue d’Or Saint Amand, vainqueur à Croze et à la nocturne d’Aubusson, Brett Harwood de l’UC Felletin, vainqueur aux Boucles Gouzonnaises, Christophe Le Calvez du CO Chamalières, vainqueur à Ussel, à Cressat et à Objat, Yves Beau de l’UC Gueugnon, vainqueur à La Souterraine. A noter également, au départ, une équipe de cinq coureurs nationaux des Seychelles.
L’épreuve est rendue très difficile par la chaleur. Dès les premiers tours, la bonne échappée prend corps sous l’impulsion de Christophe Le Calvez. Ils se retrouvent bientôt huit dans la roue du coureur de Chamalières. Les coureurs de Chatellerault sont présents avec Sébastien Bordes, Alexandre Adalbert et Sébastien Fournier. On trouve également, en bonne position, Eric Fouix d’Aulnat, les deux coureurs de Bon Encontre Robert Krajewski et Rafal Wieczorek, Julien Fiacre du PSF Niort et Anthony Kerneis du VS Quimpérois. Jusqu’à la mi course, l’échappée ne va pas compter plus d’une minute d’avance. A 10 tours du final, un groupe de contre composé de sept coureur est pointé à 1′ 40″. Le peloton est désormais à plus de 3′. A l’avant, les coureurs de Chatellerault sont en position de force et c’est, en toute logique, que deux des leurs se détachent lors du dernier tour. Sébastien Fournier et Sébastien Bordes ne sont pas partis seuls, ils entraînent avec eux Eric Fouix. Au sprint, c’est un doublé pour les coureurs de Chatellerault, Sébastien Fournier devance Sébastien Bordes et Eric Fouix. A 20″, Christophe Le Calvez prend la 4ème place.
2000 – La victoire au Polonais Jacek Morajko.
Le 3 septembre 2000, la grande classique de la fin de saison, le 55ème Prix Antonin Reix a réuni une cinquantaine de nationaux et régionaux. La lutte s’annonce, une fois de plus, passionnante avec la présence de belles pointures. L’AC Chatelleraudais est, à nouveau, présente avec Olivier Laulergue, Cédric Ribardière, vainqueur aux Boucles de la Haute Vienne, Jean François Begoin, Jacek Morajko et Artur Szarycz. Mais ils sont nombreux à vouloir empêcher Chatellerault de renouveler sa performance de la saison précédente : Nicolas Brachet du CRCL, vainqueur de Beaune Bessines et retour, Julien Lamy du CRCL, vainqueur au Chalard, Patrice Peyencet du CC Périgueux, vainqueur à Juillac, Jean Luc Delpech du CC Marmandais, vainqueur à Rosiers de Juillac, Brett Harwood de l’UC Felletin, vainqueur à Grand Bourg, aux Boucles de la Haute Vienne et à Bled. A noter également la présence d’une équipe japonaise, le Team Nippon Hodo composée de cinq coureurs nationaux.
Au second tour, deux hommes se font la malle, le Poitevin, Christophe Bercy et le Polonais de Chatellerault, Artur Szarycz. Unissant parfaitement leurs efforts, ils résistent au peloton jusqu’au 8ème passage. La bonne échappée prend forme à la mi course. Un groupe de sept coureurs se détache et on retrouve encore les coureurs de Chatellerault, Olivier Laulergue et Jacek Morajko. Ils sont accompagnés par Nicolas Brachet, Olivier Ouvrard, Robert Krajewski de Bon Encontre, Jean Marie Ballereau de la Roue d’Or Saint Amand et par un représentant de l’équipe niponne Valéry Titov. A trois tours de la fin, Jean Marie Ballereau va faire éclater le groupe de tête mais Jacek Morajko parvient à prendre sa roue. Derrière, Robert Krajewski tente, en vain, de résister. Un peu plus loin, Nicolas Brachet et Olivier Laulergue roulent de concert et plus loin encore Olivier Ouvrard et Valéry Titov ferment la marche. Le peloton quant à lui est repoussé à 3′. Les positions ne changeront plus jusqu’à l’arrivée. Les deux hommes vont se livrer à un splendide coude à coude. Jacek Morajko lance le sprint dès le bas de la côte d’arrivée et c’est, en force, qu’il offre à l’AC Chatelleraudais une deuxième victoire consécutive à Saint Junien. Robert Krajewski prend la 3ème place à 18″ du vainqueur. A 42″, Nicolas Brachet devance Olivier Laulergue pour la 4ème place. A 1′ 32″, Olivier Ouvrard bat, au sprint, Valéry Titov. Le sprint du peloton qui termine à 3′ 22″ est remporté par un des animateurs du début de course, le Poitevin Christophe Bercy.
2002 – Jean Luc Masdupuy remporte le 56ème Prix Antonin Reix.
Pas d’organisation en 2001 mais, le 8 septembre 2002, le club de l’AS Saint Junien Cyclo prend la relève de l’UVL pour organiser le 56ème Prix Antonin Reix. La course est ouverte aux Elites 3, Nationaux et Régionaux. Les Elites 3 prennent place naturellement parmi les favoris : Alain Saillour de l’UC Felletin, vainqueur du Tour du Canton de Gentioux, Christophe Allin, de l’UVA Poitou Charente, Jérome Paul du CC Périgueux 2000, vainqueur à Panazol et au Pont Saint Etienne à Limoges, Patrice Peyencet du CC Périgueux 2000, Bruno Ceyssat du CC Périgueux 2000, vainqueur du Tour du Canton du Dorat, Eric Daragnès de l’US Bouscat, Romain Bourrinet du VC Haut Béarn.
A 15 h, 40 coureurs s’élancent du Boulevard Victor Hugo pour accomplir les 30 tours de circuit. La bonne échappée est formée de sept coureurs : deux représentants du VC Tulle, Jean Luc Masdupuy et Christophe Jacques, deux représentants du CC Périgueux 2000, Patrice Peyencet et Bruno Ceyssat, Mariusz Bilewski de l’AC Bon Encontre, Bastien Leraud de l’AC Jarnac et Romain Bourrinet. La victoire va se jouer au sprint, Jean Luc Masdupuy se montre le plus rapide. Il devance dans l’ordre, Marusz Bilewski, Romain Bourrinet, Bruno Ceyssat, Christophe Jacques, Bastien Leraud et Patrice Peyencet. A 2′ 35″, Willy Perrocheau de Nersac bat, au sprint, Mathieu Décima de Ribérac et Julien Boyer de l’UVL lequel remporte le classement réservé aux Juniors. A 3′ 24″, quatre hommes qui sont sortis du peloton dans les derniers tours se disputent les places d’honneur. Bruno Roy du VC Tulle remporte le sprint devant Sébastien Darrin du CRCL, Simas Ragockas, de Bon Encontre et Mickaël Suchaud de l’UVL. Le sprint du peloton, qui termine à 4′ 52″, est remporté par le Poitevin, Sébastien Gaboriau.
2003 – Jean Luc Masdupuy s’offre une deuxième victoire consécutive.
Le 7 septembre 2003, 41 coureurs prennent le départ du 57ème Prix Antonin Reix. C’est un peloton de très grande qualité avec 16 Elites 3. Nicolas Brachet du CRCL, Sébastien Penaud du CRCL, vainqueur à Nedde, Sébastien Rainaud du CRCL, vainqueur au Tour du Canton de Gentioux, Alexis Tourtelot du Cycle Poitevin, vainqueur de la Nocturne de Beaublanc à Limoges, Laurent Gerbaud du VC Loudun, Cédric Ribardière du CA Civray, Bruno Ceyssat du CC Périgueux, Jérome Paul du CC Périgueux, Patrice Peyencet du CC Périgueux, Jean Luc Masdupuy du VC Tulle, vainqueur de la précédente édition et vainqueur au Pont Saint Etienne à Limoges, David Milon de l’ASPTT Tours vainqueur, à Oradour sur Vayres, Cédric Lucasseau de l’ASPTT Tours, Jean Mespoulède du CC Marmande, Philippe Escoubet du VC Saintais, Franck Faugeroux de l’UC Chateauroux, Vincent Guillout de l’UC Felletin, vainqueur au Chalard, aux Boucles du Causse Corrézien et au Critérium de Brive.
D’entrée les coursiers ne finassent pas avec David Milon qui se charge d’étirer le peloton. La course est intense avec des attaques incessantes. Dans cette rude bataille une chute va jeter à terre Fabien Raymondaud du CRCL , David Milon et Franck Faugeroux. La course se joue au cours du 21ème tour. Sur une attaque de Cédric Lucasseau, six hommes se portent en tête de course. Il y a là le vainqueur de la précédente édition Jean Luc Masdupuy, Alexis Tourtelot, Patrice Peyencet, Cédric Ribardière et Franck Faugeroux. Avec six Elites 3 à l’avant, il ne fait aucun doute que le vainqueur se trouve parmi ces six. Cédric Ribardière et Franck Faugeroux sont les premiers à baisser les bras. La victoire se joue au cours du dernier tour. Aux 500 mètres, Jean Masdupuy et Alexis Tourtelot prennent quelques mètres d’avance sur Cédric Lucasseau et Patrice Peyencet. Le sprint est magnifique entre Jean Luc Masdupuy et Alexis Tourtelot. Plus puissant, Jean Luc Masdupuy s’impose pour la seconde année consécutive. A 17″, Cédric Lucasseau devance Patrice Peyencet. A 2′ 38″, Cédric Ribardière et Franck Faugeroux prennent la 5ème et 6ème place. A 3′ 8″, Julien Michon du CRCL devance Jérome Paul pour la 7ème place. A plus de 4′, le junior Mickaël Larpe de Saint Cyr sur Loire prend la 9ème place en battant au sprint David Fillon du CC Périgueux.
2004 – Alexis Tourtelot d’un coup de rein.
Le 5 septembre 2004 les dirigeants de l’AS Saint JUnien organisent le 58ème Prix Antonin Reix. 40 coureurs ont retiré leur dossards et parmi eux 12 Elites 3. Sébastien Penaud du CRCL, Champion du Limousin, vainqueur aux Boucles de la Haute Vienne et au Tour du Canton de Gentioux, Sébastien Rainaud du CRCL, vainqueur aux Boucles de la Haute Vienne, à Saint Junien et à Meuzac, Nicolas Brachet du CRCL, Alexis Tourtelot du Cycle Poitevin, Julien Lamy du VC Tulle, Jean Luc Masdupuy du VC Tulle, Jérome Paul du CC Périgueux, vainqueur au Palais sur Vienne et à la Nocturne de Beaublanc, à Limoges, Yohan Poirier du CC Périgueux, vainqueur du Prix de la Trinité à Guéret, Bruno Ceyssat du CC Périgueux, Romain Bourrinet de l’AC Bressuire, Jean Marie Ballereau du VC Lignièrois, Olivier Bossis du VC Angoulême, Noël Gagnant de l’UC Felletin, vainqueur à Aubusson, à Nedde et à Saint Oradoux de Chirouze.
La chaleur caniculaire va jouer un rôle important sur le déroulement de l’épreuve. Sur les 40 partants, 17 seulement vont rallier l’arrivée. Dès le 3ème tour, ils sont cinq à prendre la fuite. Jakub Sredzinski, le Polonais de Nord Charente, Mickaël Larpe de Saint Cyr sur Loire, Jean Marie Ballereau, Noël Gagnant et Alexis Tourtelot. Le rythme élevé n’est pas du goût de Jakub Srezinski et de Noël Gagnant qui doivent laisser filer leurs compagnons de fugue. Les trois hommes de tête sont pris en chasse par un trio composé de Sébastien Rainaud, de Julien Lamy et du coureur du VC Angoulême Stéphane Chatelier. L’écart entre les deux groupes va se stabiliser à une trentaine de seconde qui seront suffisantes pour le trio de tête qui va se disputer la victoire au sprint. Jean Marie Ballereau, au bout du rouleau, lâche prise dans le dernier kilomètre. Alexis Tourtelot, en bon pistard, va trouver les ressources nécessaires pour sauter sur la ligne le jeune Mickaël Larpe. Jean Marie Ballereau termine à 10″. Pour la 4ème place, à 34″, Sébastien Rainaud devance Stéphane Chatelier et Julien Lamy. A 2′, Jakub Sredzinski règle au sprint ce qui reste du peloton.
2005 – Noël Gagnant et l’UC Felletin.
Le 11 septembre 2005, ils ne sont que 31 au départ du 59ème Prix Antonin Reix. La course est ouverte aux coureurs de série Nationale et Régionale. L’UC Felletin est l’équipe la mieux représentée avec cinq nationaux : Michel Commergnat, Noël Gagnant, Champion du Limousin des Nationaux, Vincent Guillout, Julien Lamy, vainqueur à Treignac, à La Felletinoise et à Saint Oradoux de Chirouze, Jean Luc Masdupuy, vainqueur à Lubersac. Face à eux, deux clubs alignent trois nationaux. Le CC Périgueux avec Christophe Cumenal, Jérome Paul, vainqueur au Palais sur Vienne et Alexis Tourtelot, vainqueur de la Nocturne de Beaublanc à Limoges. L’ASPTT Brive avec Vivien Skubiszewski, Bruno Roy, Tony Da Costa, vainqueur à Chanteix et à Tulle. D’autres coureurs se sont distingués durant la saison : Antoine Beaubrun du CA Civray, vainqueur à Bonnat et le nouveau promu en série nationale, le local, Pierre Akardjoudje.
Les spectateurs ne vont pas être déçus par le spectacle offert. La course est animée de bout en bout. D’entrée, le tenant du titre, Alexis Tourtelot tente la belle. Mais, dès le 2ème tour, il est repris par les coureurs de l’UC Felletin qui maitrisent totalement l’épreuve. L’UC Felletin ne va d’ailleurs pas décevoir ses supporters puisque l’on va retrouver quatre de ses sociétaires dans les sept premiers. Trois coureurs se présentent ensemble pour se disputer la victoire : Noël Gagnant et Vincent Guillout pour l’UC Felletin et le vainqueur de l’édition précédente, Alexis Tourtelot. Noël Gagnant et Alexis Tourtelot sont tous les deux dotés d’une belle pointe de vitesse mais, l’UC Felletin est en position de force. Cela profite à Noël Gagnant qui s’impose devant Alexis Tourtelot et Vincent Guillout. A 20″, Jean Marie Ballereau, après avoir terminé second en 2000 et 3ème en 2004, prend une honorable 4ème place. A 1′ 30″, Vivien Skubiszewski remporte le sprint de peloton en devançant Jean Luc Masdupuy et Julien Lamy, encore deux autres coureurs de l’UC Felletin.
2006- Jean Luc Masdupuy s’impose pour la 3ème fois.
Le 17 septembre, l’AS Saint Junien organise le 60ème Prix Antonin Reix. Avec ces 60 éditions, le Prix Antonin Reix, fait partie des dix plus anciennes épreuves cyclistes du Limousin. Certes, la période faste des années 50-60 est bien lointaine. Le montant des primes a sérieusement diminué et globalement, la valeur des concurrents a elle aussi baissé d’un ton mais le Prix Antonin Reix attire toujours les meilleurs représentants du comité du Limousin et des comités voisins. Ils sont 33 à avoir retiré leur dossard. On retrouve au départ les formations habituelles de l’UC Felletin et du CC Périgueux. L’UC Felletin peut compter sur Jean Luc Masdupuy, vainqueur au Pont Saint Etienne à Limoges, Noël Gagnant, vainqueur au Critérium de Brive et à La Courtine, Julien Lamy, vainqueur au Prix de la Trinité à Guéret, à Aubusson et à Grand Bourg, Jean Marie Ballereau, lequel sous ses nouvelles couleurs s’est imposé à Saint Oradoux de Chirouze et à Bujaleuf. Le CC Périgueux est représenté par Alexis Tourtelot, Bruno Ceyssat, vainqueur des Boucles du Causse Corrézien, Mickaël Estève et Christophe Cumenal, vainqueur de la Nocturne de La Libération à Tulle. Parmi les autres hommes fort du moment, il faut citer : Alexandre Nouhaud de l’UVL, vainqueur à Peyrelevade et à Lubersac, Guillaume Valadas également de l’UVL, vainqueur à Nedde.
Sur le circuit sélectif de Saint Junien, comme à l’accoutumé, les meilleurs se retrouvent à l’avant. Boucler à 35 reprises le circuit de 2,8 km n’est pas une sinécure. Après être descendu jusqu’à la gare pratiquement en bord de Vienne, il faut remonter par le boulevard Victor Hugo jusqu’à la ligne d’arrivée. Mais, au delà de la ligne, le boulevard s’élève encore ce qui est propice aux contre attaques pour tous ceux qui ne font pas la course aux primes. Comme l’an passé, l’UC Felletin et le CC Périgueux livrent bataille mais il faut attendre le 14ème tour pour voir la première échappée sérieuse. Il y a là, Julien Boyer de l’UVL, Alexis Tourtelot, Jean Luc Masdupuy, Guillaume Alvez d’Artix et Julien Texier du CRCL. A 14 tours de la fin, Alexis Tourtelot décide d’en remettre une couche. Quatre tours plus tard, Jean Luc Masdupuy se lance à sa poursuite alors que Julien Boyer fatigué par les efforts fournis au Tour de la Guadeloupe, met la flèche. En régulant son effort, Jean Luc Masdupuy se rapproche d’Alexis Tourtelot qu’il finit par rejoindre. A 2,8 km du final, il tente même de le surprendre mais Alexis Tourtelot s’accroche. Dès lors le sprint est inévitable. Se sentant moins rapide, Jean Luc Masdupuy impose son rythme et c’est en force qu’il devance Alexis Tourtelot qui pour la seconde fois, doit se contenter de la deuxième place. Jean Luc Masdupuy vient, quant à lui, de réaliser l’exploit de s’imposer pour la 3ème fois à Saint Junien. Derrière eux, Guillaume Alvez et Julien Texier du CRCL se présentent pour la 3ème place à 1′ 5″. Le coureur d’Artix prend le meilleur sur celui du CRCL. Le sprint du peloton, repoussé à 3′ 20″, est remporté par Julien Lamy devant son coéquipier Noël Gagnant.
2007 – Jean Marie Ballereau enfin et de belle manière.
Le 16 septembre 2007, le 61ème Prix Antonin Reix a réuni 44 concurrents. La classification des coureurs au sein de la FFC est changée. On retrouve les catégories 1, 2 et 3 et juniors. Avec quatre coureurs en 1ère catégorie, l’UC Felletin part grand favori avec Jean Luc Masdupuy, vainqueur à Lubersac, Vincent Guillout, Julien Texier et Noël Gagnant, vainqueur au Prix de la Trinité à Guéret, à Ussel et au Critérium de Brive . Parmi les autres premières, les plus sérieux candidats à la victoire sont : Jean Marie Ballereau qui porte désormais les couleurs de l’UC Orléans et qui a triomphé à Oradour sur Vayres et à Mainsat, Julien Lamy du CRCL, vainqueur à Aixe sur Vienne Beauchabrol, à Peyrelevade, aux Boucles de la Haute Vienne et à la Nocturne d’Aubusson.
Jean Marie Ballereau va dominer cette 61ème édition. Les coureurs de l’UC Felletin ont dû laisser filer leur ancien coéquipier qui franchit la ligne, en solitaire, avec 2′ 20″ d’avance. Pour la seconde place, Jean Luc Masdupuy qui est devenu le spécialiste du circuit devance, au sprint, ses deux compagnons de route, le coureur de l’UCD Nord 87, espoir 2ème catégorie, Silver Schultz et Guillaume Valadas du Cycle Poitevin. Un second trio se présente pour la 5ème place mais à 4′ 40″ du vainqueur. Noël Gagnant devance, au sprint, Pierre Henri Morange de l’UVL et Christophe Chicaud du VC La Souterraine. Le peloton quant à lui a éclaté en deux groupe. A 6’20″, Arnaud Chaumet, de Nord Charente Cyclisme, remporte le sprint pour la 8ème place.
2008 – La victoire pour Martial Roman.
Le 14 septembre 2008, L’AS Saint Junien organise le 62ème Prix Antonin Reix. Il sont 32 à rêver d’inscrire leur nom au palmarès du prestigieux Prix Antonin Reix. Parmi ceux ci : Jean Marie Ballereau licencié à l’UC Orléans, vainqueur à Grand Bourg, à Evaux Les Bains et au Critérium de Brive, Jérome Le Solliec licencié au CRCL, vainqueur aux Boucles de la Haute Vienne, Martial Roman licencié à Montmarault, vainqueur au Circuit Boussaquin, Alexis Tourtelot licencié au CC Périgueux, vainqueur de la Nocturne de Beaublanc à Limoges, Jean Luc Masdupuy licencié à l’UC Felletin, vainqueur au Prix d’Ouverture à Oradour sur Vayres, au Tour du Canton de Pierre Buffière et à la Nocturne de La Libération à Tulle, Bruno Ceyssat licencié au CC Périgueux, Willy Perrocheau licencié au CC Marmande, vainqueur au Tour du Canton de Gentioux et à Saint Léonard de Noblat, Yohan Poirier récent vainqueur à Saint Junien, au mois de juillet.
De mémoire de Saint Juniauds, il y avait bien longtemps que le Prix Antonin Reix, Prix de la Ville et des Commerçants, n’avait pas suscité un tel suspense. Les attaques se sont multipliées au fil des tours et des sprints intermédiaires. Malgré cela, les coureurs se sont neutralisés et tout s’est joué dans l’emballage final. La victoire est revenue à Martial Roman que s’est permis le luxe de devancer le rapide Willy Perrocheau. Le 3ème est un habitué du circuit, tout aussi rapide, Alexis Tourtelot. Le 4ème est un autre habitué, Noël Gagnant. Le 5ème est un local, Thomas Bibaut, licencié à l’AS Saint Junien. Sa 5ème place lui permet de remporter également le classement réservé aux 2ème catégories.
2009 – Pierre Bonnet (CR4C Roanne) plus rapide que Stéphane Reimherr (UC Artix).
Le 6 septembre 2009, ils sont 35 à prendre le départ du 63ème Prix Antonin Reix. Les premières catégories sont au nombre de 17 avec, pour l’UA La Rochefoucauld, Guillaume Valadas, vainqueur à La Courtine, pour l’UC Artix Stéphane Reimherr, vainqueur de la nocturne de Beaublanc à Limoges et Florent Sentucq, pour l’UC Felletin, Eric Baron, Noël Gagnant et Jean Luc Masdupuy, vainqueur à Saint Pardoux Corbier et à la Nocturne d’Aubusson, pour le VS Lescar, Mickaël Gilbert et Emmanuel Huriaud, pour le CRCL Jérome Le Solliec, pour l’UVL Julien Boyer, pour l’UC Orléans Jean Marie Ballereau, vainqueur à Evaux Les Bains, pour le Team Chateaubernard, Romain Brethenoux, pour le CA Civray, Cyrille Chambon, pour le CC Périgueux, Julien Bardet, Christophe Cumenal et Bruno Ceyssat, pour l’EC Saint Etienne, Julien Sevin.
20 coureurs vont rallier l’arrivée en ordre très dispersé. Le rythme élevé, la différence de niveau entre les participants et les 35 tours du circuit sélectif ont eu raison du peloton qui a totalement éclaté. La gagne se joue entre trois coureurs, Stéphane Reimherr et deux coureurs de seconde catégorie, Julien Lamy de l’UC Felletin et Pierre Bonnet du CR4C Roanne. Le plus rapide est Pierre Bonnet déjà vainqueur en Limousin, en début de saison, aux Boucles du Causse Corrézien. Il devance dans l’ordre Stéphane Reimherr et Julien Lamy qui a décroché dans les derniers mètres. Bruno Ceyssat termine en solitaire à la 4ème place à 1′ 27″ du vainqueur. Pour la 5ème place, à 1′ 55″, Jean Luc Masdupuy est le meilleur d’un trio où figure Emmanuel Huriaud et Florent Sentucq. Pour la 8ème place, à 2′ 35″, Noêle Gagnant devance Julien Bardet. Le top 10 est complété par Guillaume Valadas qui passe la ligne à 2′ 55″ du vainqueur.
2010 – Alexis Tourtelot de retour.
Le 5 septembre 2010, lors du 64ème Prix Antonin Reix, sur les 35 coureurs présents, les coureurs de premières catégories sont majoritaires. Le CC Périgueux est, à nouveau, au départ avec Bruno Ceyssat, Alexis Tourtelot et Mickaël Suchaud. Autre grosse formation, l’UC Felletin avec Julien Lamy, vainqueur d’une étape de la Route Limousine, Jean Luc Masdupuy, vainqueur de la Nocturne de La Libération, à Tulle et Guillaume Valadas. L’US Montauban est également très bien représentée avec Stéphane Reimherr, vainqueur au Pont Saint Etienne à Limoges, à Juillac et à la Nocturne de Beaublanc à Limoges, Romain Sdrigotti, Guillaume Alves et Marcin Slezak de même que le CA Civray avec Eric Lecoanet, Willy Perrocheau, vainqueur à Bétête et Valentin Garcia. Plus isolés, mais néanmoins redoutables, Julien Boyer de l’UVL, Ludovic Nadon du CO Couronnais, Marc Staelen de Blois CAC 41, vainqueur, à Aixe sur Vienne Beauchabrol, Frédéric Marion du Team Cycliste Chateaubernard et Loic Herbreteau de St Cyr Tours, ne sont pas à écarter.
La bonne échappée est composée de six hommes, Julien Boyer, Guillaume Alves, Jean Luc Masdupuy, Marc Staelen, Willy Perrocheau et Alexis Tourtelot. Ces six hommes vont se présenter ensemble pour la gagne. Le sprint s’annonce serré entre les plus rapide, Alexis Tourtelot, Willy Perrocheau et Marc Staelen. Celui qui connait le mieux l’arrivée est Alexis Tourtelot pour avoir terminé 1er en 2004, second en 2003, 2005 et 2006 et 3ème en 2008. Il profite de cet avantage pour s’imposer, pour la seconde fois, à Saint Junien, en devançant dans l’ordre, Marc Staelen, Willy Perrocheau, Jean Luc Masdupuy, Julien Boyer et Guillaume Alves. Trois hommes ont tenté de limiter les dégâts dans les derniers kilomètres. Stéphane Reimherr prend la 7ème place à 1′ 20″ du groupe de tête, Guillaume Valadas la 8ème à 3′ 45″ et Marcil Slezak la 9ème à 4′ 55″. Le sprint du peloton qui termine avec un tour de retard est remporté par Frédéric Marion.
2011 – Benoit Luminet enlève la 65ème édition.
Peu d’informations sur cette édition. Le 4 septembre 2011, pour la 65ème édition, seulement 18 coureurs ont répondu à l’appel des organisateurs. Les dirigeants sont très inquiets sur le devenir de cette épreuve au prestigieux passé. Parmi les engagés, quatre gros bras possèdent les meilleures chances de s’imposer : Loic Herbreteau de Blagnac, vainqueur à Aixe sur Vienne Beauchabrol, Carl Naïbo de l’US Montauban, vainqueur au Tour du Canton de Dun Le Palestel, à La Courtine et à Saint Agnant de Versillat, Benoit Luminet du CR4C Roanne, vainqueur aux Boucles du Causse Corrézien et à Saint Quentin La Chabanne et Stéphane Reimherr de l’US Montauban.
En toute logique, on retrouve trois des quatre favoris aux trois premières places. Benoit Luminet s’impose devant Stéphane Reimherr et Carl Naïbo. Le 4ème favori, Loic Herbreteau, doit se contenter de la 6ème place. Il a été devancé par les deux jeunes de l’UVL, Rémi Arthur et Thibault Nuns le champion du Limousin des Juniors.
2012 – Christohe Cumenal devant Patrice Peyencet.
Une nouvelle fois, peu d’informations sur cette 66ème édition qui s’est déroulée en semi nocturne le 31 août 2012. Moins de spectateurs, moins de comptes rendus dans la presse. Moins de comptes rendus dans la presse, moins de spectateurs. Le chat se mord la queue mais il faut bien se rendre à l’évidence, les courses cyclistes n’attirent plus que quelques passionnés lesquels malheureusement commencent à avoir un peu de bouteille. L’épreuve est ouverte aux coureurs de 2ème, 3ème catégorie, aux juniors et aux Pass Cyclisme. La distance à couvrir est de 81 km avec 45 tours de circuit. Quatre coureurs sont cités parmi les favoris. Davy Baborier de l’UVL vainqueur à Cieux et au Tour du Pays Sostranien, Romain Lefrançois également de l’UVL vainqueur à Saint Germain Beaupré, Jérome Sage du CRCL et Eric Lecoanet du CA Civray vainqueur du Prix Guy Geoffre à La Souterraine.
La victoire est revenue au coureur du CC Périgueux Dordogne Christophe Cumenal. Il a devancé Patrice Peyencet et le coureur du Burkina Faso, Salfo Bikienga qui remportera huit jours plus tard le Prix de Masléon.
2013- Le retour des premières catés et de Mickaël Larpe.
Le 8 septembre 2013, ils sont 25 à se présenter sur la ligne de départ du 67ème Prix Antonin Reix. L’épreuve est, à nouveau, ouverte, aux coureurs de 1 ère catégorie. Ceux ci retrouvent également les 35 tours de circuit. Parmi les plus aptes à s’imposer il faut citer : Guillaume Gerbaud d’Angoulême VC, vainqueur aux Boucles de la Haute Vienne et à Faux La Montagne. Julien Mazet du CRCL, vainqueur à Oradour sur Vayres, Mickaël Larpe d’Apoge Cyclisme, vainqueur à Chateauroux Limoges, à Nedde, à Chalus, au Tour du Canton de Dun Le Palestel et à Saint Yrieix La Perche, Eric Baron de l’UC Felletin, vainqueur à Evaux Les Bains, Mickaël Guichard de l’UC Felletin, vainqueur des Boucles du Causse Corrézien, Jean Luc Masdupuy de l’UC Felletin, vainqueur à Grand Bourg, Laurent Lévêque du VC La Souterraine, vainqueur à la Polysostranienne et à Lubersac.
La bonne échappée prend forme au cours du 6ème tour. Mickaël Larpe augmente le rythme et il entraîne avec lui le coureur de l’UVL, William Perrier et le jeune sociétaire du CO Couronnais, Baptiste Constantin. William Perrier va lâcher prise laissant filer vers la victoire ses deux compagnons de route. Les deux hommes de tête s’entendent à merveille au point qu’ils vont mettre un tour à pratiquement l’ensemble des concurrents. Seuls, Laurent Lévêque, Mickaël Guichard et Julien Mazet vont tenter de sauver les meubles. A l’avant, Mickaël Larpe est incontestablement le plus fort. Au sprint, il n’y aura pas photo, Mickaël Larpe s’impose nettement en signant sa 21ème victoire de la saison. Sa domination sans partage fera dire à son second : Pour que je gagne il aurait fallu que Mickaël Larpe ait un incident mécanique. A 2′ 5″ , Mickaël Guichard prend la 3ème place suivi à 20″ par Laurent Lévêque et Julien Mazet. A 1 tour, le sprint du peloton est remporté par Kévin Petiot de l’UC Orléans.
2014 – Marc Staelen remporte la dernière édition.
Le 31 août 2014, l’AS Saint Junien organise la 68ème édition du Prix Antonin Reix qui aura été une des plus importantes courses de la région Limousin. Ils sont 45 coureurs prêts à donner le meilleur d’eux mêmes sur les 35 tours de 2,7 km. Parmi eux certains ont eu le privilège de lever les bras au moins une fois au court de cette saison 2014. Jean Luc Delpech, licencié à l’EC Trélissac, s’est imposé à Lubersac. Mickaël Larpe, licencié aux Girondins de Bordeaux, a triomphé aux Boucles de la Haute Vienne, au Tour du Canton de Briance Combade, à Peyrat Le Château, à Oradour sur Vayres, à La Courtine et à Faux La Montagne. Marc Staelen, licencié à l’UC Felletin, s’est montré le meilleur aux Boucles de la Haute Vienne, à Aixe sur Vienne Beauchabrol, à une étape de la Route Limousine, à Saint Agnant de Versillat, à Ussel et à Vassivière Limoges.
Pour cette dernière édition, les coureurs tournent en sens inverse. L’arrivée jugée en haut de l’avenue Anatole France est toujours aussi difficile. La course va très vite se décanter. Une première sélection va projeter à l’avant une dizaine de coursiers. Cette première sélection n’est pas du goût de Marc Staelen qui va rapidement hausser le ton en entraînant dans sa roue Mickaël Larpe et Laurent Lévêque, licencié au VC La Souterraine. Tous les trois vont très vite creuser les écarts. A l’approche de l’arrivée Mickaël Larpe multiplie les attaques mais Marc Staelen réagit immédiatement. Laurent Lévêque, terriblement accrocheur, finit par céder. La victoire se joue au sprint entre Marc Staelen et Mickaël Larpe. Aux 200 m, les deux hommes sont aux coudes à coudes mais Marc Staelen trouve les ressources nécessaires, dans les derniers mètres, pour aller chercher une victoire qui lui tenait à coeur : Etant donné que je travaille dans un magasin de cycles de la ville j’étais très motivé. Les encouragements de nombreux clients et amis sur le bord de la route m’ont beaucoup aidé. Laurent Lévêque parvient a conserver la 3ème place. Derrière lui, Alexandre Deletang, de l’Armée de Terre et Jean Mespoulède complètent le Top 5.
Le rideau est définitivement tombé pour le Prix Antonin Reix. Il rejoint la liste de, malheureusement, beaucoup trop d’épreuves de renom aujourd’hui disparues. Il nous reste les souvenirs et l’espoir de revivre peut être un jour cette ferveur qui régnait aux abords des arrivées mais le gouffre est immense, de 4 rangs serrés de spectateurs nous sommes passés à 4 spectateurs !
Sources des données retranscrites : Archives du Populaire du Centre et de l’Echo du Centre (articles et photos).