Cyclisme en Limousin

Archives cyclistes du Limousin depuis le début du 20ème siècle.

Jean Claude DAUNAT

Jean Claude DAUNAT

Jean Claude Daunat est né le 14 septembre 1945, à Villetoureix, en Dordogne.

Il est décédé, le 26 décembre 1999, à Pabu, en Côte d’Armor, à l’âge de 54 ans, à la suite d’un malaise lors d’une sortie à vélo.

Ses clubs amateurs.

Il débute sa carrière en 1962, au VC Saint Aulaye.

En 1964, il signe à l’EC Foyenne.

En 1965 et en 1966, il porte les couleurs du Cyclo Racing Club Limousin.

Après plusieurs saisons chez les pros, il termine sa carrière, loin de notre région, en Bretagne. Ainsi, de 1973 à 1976, il est licencié au VC Côte de Granit.

Ses équipes professionnelles.

Jean Claude Daunat rejoint les rangs professionnels, en fin de saison 1966. Il va y rester jusqu’en 1972.

De 1967 à 1970, il est membre de l’équipe Peugeot BP Hurchinson dirigée par Gaston Plaud. Durant ces trois saisons, il va avoir comme équipiers : André Bayssière, Winfried Bölke, Ferdinand Bracke, Raymond Delisle, André Desvages, Henri Duez, Jean Dumont, Charly Grosskost, André Gruchet, Karl Heinz Kunde, Pierre Le Mellec, Camille Le Menn, Désiré Letort, Eddy Merckx,  Michel Nédelec, Hubert NielRoger Pingeon, Christian Raymond, Jean Sadot, Daniel Samy, Tom SimpsonAndré Zimmermann, André Gosselin, Robert Grenier, Henk HiddengaGerben Karstens, Henk Nijdam, René Pinazzo,  Georges Van Goningsloo,  Bernard Van Der LindeRobert Bouloux, André DierickxPierre Martelozzo, René Pingeon, Jean Louis Quesne, , Jurgen Tschan, Henri Rabaute, Gérard Besnard, Jean Pierre Danguillaume, Raymond Gay, Jean Pierre Parenteau, Charles Rouxel, Bernard Thevenet, Valère Van Sweevelt.

En 1971, Jean Claude Daunat porte le maillot de l’équipe Hoover De Gribaldy Wolber dirigée par Jean De Gribaldy. Il a pour partenaires : Joaquim Agostinho, Stéphane Abrahamian, Alain Bellouis, Firmino Bernardino, Christian Blain, Jacques Botherel, Gérard Briend, Willy De Bosscher, Emiliano Dionisio, Morgen Frey, Albert Fritz, Pierre Gautier, Pierre Ghisellini, Daniel Grégoire, Serge Guillaume, Paul Gutty, Henri Heintz, Jean-Claude Largeau, Georges Le Bourhis, Loic Le Bourhis, Mariano Martinez, Joel Millard, Leonel Miranda, René Panagiotis, Yves Ravaleu, Paul Ravel, Charles Rigon, Pierre Rivory, Gérard Rochat, Kurt Rub, Michel Scob, Jean Vidament..

En 1972, pour sa dernière année chez les pros, Jean Claude Daunat rejoint l’équipe Gitane Campagnolo dirigée par André Desvages. Il a pour partenaires : Alain Bellouis, Serge Bolley, Gérard Briend, Georges Chappe, Roland Demeyer, Bernard Dupuch, Pierre Ghisellini, René Grenier, Loic Le Bourhis, Maurice Le Guilloux, Pierre Matignon, Léon Paul Ménard, Alain Nogues, Daniel Proust, Jean Louis Quesne, Michel Scob, Jean Vidament, Michael Wright.

1962 – Les premières courses et un premier titre officiel.

Jean Claude Daunat fait ses débuts au VC Saint Aulaye dans la catégorie des juniors.

Le 1er avril, il remporte, à Périgueux, l’éliminatoire du Premier Pas Dunlop de la Dordogne, département qui était alors rattaché au Comité du Limousin. Ils sont vingt à se présenter au départ d’une boucle de 80 kilomètres passant par Atur, Lacropte, Cendrieux, Saint Alvère, Sainte Foy de Longas, Saint Laurent des Bâtons, Saint Michel de Vidaleix et Vergt. Disputée avec un train modéré, l’épreuve se décante à quelques kilomètres de l’arrivée lorsque les deux coureurs du VC Saint Aulaye, Jean Claude Daunat et  Degeix, prennent quelques longueurs d’avance au peloton. Dans la côte de Rampinsole, Jean Claude Daunat se détache puis franchit la ligne d’arrivée, en vainqueur, cinq secondes avant Degeix et 25 secondes sur le 3ème, Alain Bertaud, de Montpon.

Le 7 avril, on retrouve les mêmes participants, à Limoges, avec les coureurs de la Creuse, de la Corrèze et de la Haute Vienne, lors de la finale régionale du Premier Pas Dunlop. L’itinéraire, très accidenté, part de Limoges puis passe par Cassepierre, Ambazac, La Jonchère, Saint Sulpice Laurière, Saint Léger la Montagne, Sauvagnat, Le Vistrat, La Jonchère, Saint Laurent les Églises, le Pont du Dognon, Saint Martin Terressus, Saint Priest Taurion, Le Palais sur Vienne puis Limoges où l’arrivée est jugée en haut de l’avenue Jean Gagnant. 45 coureurs prennent le départ. A peine le drapeau baissé, une première attaque est lancée. Bien avant Cassepierre, cinq hommes se sont enfuis : René Tardy de La Souterraine, Jean Claude Planet de Tulle, Jean Jacques Sagne et Jean Claude Basbeaudou du Cyclo Racing Club Limousin et Jean Claude Daunat du VC Saint Aulaye. A Ambazac, les cinq hommes possèdent 1’ 30’’ d’avance sur le peloton. A Saint Sulpice Laurière, l’écart est le même mais le Bois des Echelles, véritable juge de paix de l’épreuve, voit le peloton exploser tout comme le groupe de tête. A l’arrière, Daniel Lavergne et Bernard Monnerie, tous les deux de l’Union Vélocipédique Limousine, sont sortis en contre. À l’avant, seul Jean Claude Basbeaudou a pu rester dans la roue de Jean Claude Daunat.  A Saint Léger La Montagne, Daniel Lavergne qui a décroché Bernard Monnerie passe avec un retard de deux minutes. Au second passage à La Jonchère, Daniel Lavergne est à 1’50’’ alors qu’André Laroudie, du Cyclo Racing Club Limousin, a rejoint Bernard Monnerie. A Saint Laurent Les Eglises, Jean Claude Daunat passe avec deux minutes d’avance sur Daniel Lavergne et trois minutes sur Bernard Monnerie, Jean Claude Basbeaudou, René Tardy et André Laroudie. Au sommet de la côte du Pont du Dognon, Daniel Lavergne n’est plus qu’à 1’10’’ mais, c’est finalement avec 2’ 12’’ d’avance sur Daniel Lavergne que Jean Claude Daunat va franchir la ligne d’arrivée en grand vainqueur. Le podium est complété par Bernard Monnerie qui prend la 3ème place à 4’ 20’’.

Le podium du Dunlop Régional 1962 - Bernard Monnerie 3ème - Jean Claude Daunat 1er - Daniel Lavergne 2ème - (Photo Le Populaire du Centre)

Durant cette saison 1962, Jean Claude Daunat court essentiellement dans son département, la Dordogne, où il triomphe à plusieurs reprises notamment,  dans son village natal, à Villetoureix, à Gout Rossignol, à Léguillac de Cercles et à Vergt.

Il s’impose également en Charente, à Condéon et en Corrèze, à Saint Cyr la Roche où, le 8 septembre, il accomplit le dernier tour en solitaire pour passer la ligne d’arrivée avec 1’ 15’’ d’avance sur le Fleixois, Ismaël Laporte.

1963 – De nouveaux bouquets.

En 1963, avec la disparition du Comité de Limousin la Dordogne est rattachée au Comité d’Aquitaine.

Jean Claude Daunat débute la saison sur les chapeaux de roue en s’imposant,  le 24 mars, à Payzac avec trois minutes d’avance. Il récidive le 31 mars, à Ladiville.

Le 11 août, il triomphe à Chapdeuil.

Le 15 août, à Flavignac, 32 coureurs s’élancent sur le traditionnel circuit des Chabannes, à boucler à 25 reprises. Dès le 7ème tour, Jean Claude Daunat  place une attaque qui va s’avérer décisive. Malgré les tentatives des Uvélistes, Gérard Browaeys et Armand Blondy puis, dans le final,  de Jean Jacques Audoynaud et d’Yves Rault, Jean Claude Daunat ne sera pas inquiété. Il franchit la ligne d’arrivée avec 1’45’’ sur Yves Rault.

Durant la saison, Jean Claude Daunat s’est également imposé à La Roche Chalais.

1964 – Champion d’Aquitaine.

Le 28 juin, Jean Claude Daunat réalise l’exploit de remporter, à 19 ans, le Championnat d’Aquitaine. Le championnat  organisé par l’UC Montpon, s’est disputé à Saint Laurent des Hommes sur un circuit très sélectif avec la côte des Rambauds et les nombreux vallonnements entre Saint Barthélémy et Saint Michel de Double.  La chaleur a aussi joué un rôle important sur les 166  kilomètres à parcourir. Tout au long de la course, les attaques se multiplient mais les 58 coureurs partants n’arrivent pas à se départager. L’élimination se fait surtout par l’arrière au point qu’il ne seront que 19 à terminer l’épreuve. Tout se décante dans les derniers kilomètres. Quatre hommes s’isolent et vont prendre rapidement une minute d’avance. Ces quatre hommes se disputent le titre au sprint. Jean Claude Daunat est le plus rapide, il devance les deux coureurs du CC Périgueux, Claude Hué et Francis Duteil. C’est la victoire de la jeunesse sur les anciens.

Durant la saison, Jean Claude Daunat s’impose également à Saint Orse.

1965 – Le duo Daunat – Samy.

En 1965, Jean Claude Daunat qui effectue son service militaire rejoint le Cyclo Racing Club Limousin.

Le 6 mai, il s’aligne au départ du Championnat Militaire Inter Armées qui se dispute entre Bordeaux et Libourne sur 166 kilomètres. Cette compétition est qualificative pour le championnat de France. Elle a  regroupé 60 concurrents de la 4ème Région Militaire, de la 3ème Région Aérienne et de l’arrondissement maritime de Rochefort. Cette course très disputée a été animée par Jean Claude Daunat. Malheureusement, à 20 kilomètres de l’arrivée, celui-ci doit se retirer après avoir cassé son dérailleur. De l’avis de tous les suiveurs, aucun autre concurrent ne pouvait espérer le battre tant sa domination avait été écrasante. Son camarade de club, Roger Demartin, va le venger en prenant la deuxième place en battant, au sprint, le rapide  Libournais Chabanne. Un autre Limousin, Yves Rault, s’empare de la 5ème place.

Le 22 mai, le Cyclo Racing Club Limousin présente au départ du Tour de la Corrèze une très forte délégation composée de Jean Claude Daunat, Henri Rabaute, Albert Peter, Georges Nadalie, Guy Faucher, Roger Demartin et Jacques Pradaud.  Daniel Barjolin remporte, en solitaire, la 1ère étape ce qui lui permettra d’enlever le classement général final. Les hommes  du président Puymirat vont surtout se distinguer lors de la 3ème et dernière étape. Après de multiples attaques, c’est un peloton groupé qui se présente au pied de la dernière difficulté du jour, la célèbre côte des Jordes. Albert Peter passe à l’attaque et franchit le sommet avec quelques longueurs d’avance  sur le Saintais Yves Decoux escorté par Jean Claude Daunat. Sur les 10 kilomètres de descente vers Tulle, Albert Peter fonce à tombeau ouvert alors qu’à l’arrière, Jean Claude Daunat joue parfaitement son rôle d’équipier. A l’arrivée, c’est un doublé pour les deux coureurs du Cyclo Racing Club Limousin. Du même coup, Albert Peter prend la seconde place du classement général final et Jean Claude Daunat, la 7ème..

Le 20 juin 1965,  le championnat du Poitou des Sociétés, est organisé par l’Union Vélocipédique Limousine  sur le parcours suivant : départ devant le stade municipal de Beaublanc, à Limoges, puis, Texonnieras, Le Breuil, La Barre, Les 4 Pavillons,  Saint Junien, Le Pont à la Planche, Le Chêne Pinier, Javerdat. Les coureurs vont ensuite  retrouver une route plus vallonée  du côté de  Cieux et de Chamborêt avant d’entamer un retour sur Limoges tout aussi corsé avec les côtes de Conore, de La Poitevine et de Frégefond. Après la descente rapide à la sortie de Couzeix, la dernière montée vers les allées de Beaublanc va finir d’éprouver les participants. L’équipe du Cyclo Racing Club Limousin est composée de Jean Claude Daunat, Daniel Samy, Albert Peter, Hubert Parinet et Jacques Pradaud.  Ce jour là, Jean Claude Daunat n’est pas dans un grand jour, il est décroché dès les Quatre Pavillons et Hubert Parinet subit le même sort dans le long faux plat conduisant au Chêne Pignier. Malgré celà, le Cyclo Racing Club Limousin remporte le titre. Les trois coureurs restants, Daniel Samy, Albert Peter et Jacques Pradaud ont couvert les 85 kilomètres en 2h 2′ 18″ soit à 42 de moyenne.

Huit jours plus tard à Archiac, Jean Claude Daunat et Daniel Samy participent au Championnat du Poitou.  Tous les deux font partie des vingt coureurs qui restent en course à l’amorce des derniers tours de circuit. Les deux limougeauds vont parvenir à creuser le trou dans les derniers kilomètres. Daniel Samy  devance au sprint Jean Claude Daunat.  C’est un magnifique doublé pour les deux coureurs de l’ex comité du Limousin.

Le 25 juillet, si l’AC Boulogne Billancourt confirme son titre au Championnat de France des Sociétés, à Bully les Mines, Jean Claude Daunat, avec ses coéquipiers du Cyclo Racing Club Limousin, Albert Peter, Jean Pierre Sénamaud, Daniel Samy et Jacques Pradaud, obtient une belle 6ème place. L’équipe victorieuse  était composée de Christian Cuch, Raymond Lebreton, Jean Sadot, Paré et Leboulet. A noter que l’US Créteil au sein duquel évoluaient les frères Guyot, Bernard et Claude ne termine qu’au 13ème rang.

Début août, Jean Claude Daunat réalise le doublé en s’imposant le 8, à Milhac de Nontron et le 9, à Couze Saint Front.

Il récidive le 15 août, au 7ème Grand Prix de Meuzac. Après s’être échappé au 7ème des 12 tours de circuit en compagnie du Nontronnais, Marcel Malmanche, Jean Claude Daunat ne laisse aucune chance à ce dernier lors du sprint final.

Le 30 août, à Genis, Jean Claude Daunat rejoint dans le dernier tour, son coéquipier Henri Rabaute qui avait compté 4′ 30″ d’avance. Il règle ce dernier au sprint. Le 3ème Christian Bordier termine à 3 minutes.

En fin de saison, Jean Claude Daunat ne faiblit pas. Il s’impose, le 2 septembre, à Tarnac. Sous la pluie et sur des routes particulièrement glissantes, Jean Claude Daunat et son coéquipier du Cyclo Racing Club Limousin, Albert Peter,  s’échappent dès le deuxième tour. Albert Peter victime d’incidents mécaniques doit laisser filer vers la victoire son camarade qui s’impose avec plus de deux minutes d’avance.

Deux jours plus tard, les meilleurs régionaux se retrouvent au départ au Palais sur Vienne. A nouveau sous une pluie battante et sur un circuit très sélectif, Jean Claude Daunat ne fait pas dans le détail. Il place une attaque après 15 kilomètres de course et bien protégé par ses camarades de club, Daniel Samy, Henri Rabaute, Albert Peter et Jacques Pradaud, c’est avec plus de huit minutes d’avance qu’il franchit la ligne d’arrivée en grand vainqueur.

Le 11 septembre, Jean Claude Daunat participe aux Trois Jours de La Souterraine avec Albert Peter, Daniel Samy et Henri Rabaute.  Le samedi l’épreuve se déroule au Chatenet en Dognon, le dimanche à Marsac et le lundi à Saint Sulpice Les Feuilles. Jean Claude Daunat s’impose à Saint Sulpice Les Feuilles avec 1′ 20″ d’avance sur Bernard Beaufrère et 1′ 38″ sur Michel Roudier.

1966 – Les premières confrontations avec les pros.

Le 14 mai 1966, Jean Claude Daunat prend le départ du 39ème Tour de la Corrèze. Il a autour de lui une solide équipe du Cyclo Racing Club Limousin composée de Daniel Samy, Jacques Pradaud, Charles Vallet, Jacques Guillot, Jean Pierre Sénamaud, Roger Desport, Roger Demartin, Daniel Gauthier, Georges Nadalie et Henri Rabaute. Les hommes du président Perrier vont être de toutes les attaques lors de la 1 ère étape Tulle – Treignac. Quatre hommes se disputent la victoire, au sprint,  à Treignac.  Beau doublé pour le Cyclo Racing Club Limousin puisque Daniel Samy triomphe devant Jean Claude Daunat. Jean Claude Daunat termine 10ème de la 2ème étape ce qui lui permet  d’occuper la 6ème place du classement général final.

Du 19 au 22 mai, Jean Claude Daunat participe à la Route du Vin dont le départ est donné à Narbonne. Cinq étapes sont au programme pour un total de 750 kilomètres. Dix équipes de huit coureurs dont une équipe Espagnole vont s’affronter.  L’équipe du Cyclo Racing Club Limousin est composée de Charles Vallet, Jacques Pradaud, Roger Demartin, Jean Pierre Sénamaud, Roger Desport, Jean Claude Daunat, Daniel Gauthier et Jacques Guillot. Lors de la 1ère étape, dans l’ascension du col de la Bataille, vingt hommes sortent du peloton et parmi eux on retrouve Jean Claude Daunat et Jean Pierre Sénamaud. Jean Claude Daunat tente sa chance à 15 kilomètres de l’arrivée et très bien protégé par Jean Pierre Sénamaud, il enlève, avec brio, cette première étape.  Jean Pierre Sénamaud complète le succès du Cyclo Racing Club Limousin en prenant la 3ème place après 180 kilomètres de course ce qui est remarquable pour ce jeune coureur de 18 ans. Le lendemain, Jean Pierre Sénamaud va faire encore mieux.  Sur cette étape très difficile de 170 kilomètres, avec l’ascension des cols de Mont Louis et de la Quillane, les Limousins sont encore aux avants-postes. Dans la traversée de Quillan, les coureurs Espagnols relancent l’allure et Jean Pierre Sénamaud saute dans les roues. Dans ce groupe de quatre coureurs, protégeant son leader, Jean Pierre Sénamaud se fait oublier mais, il a, avec lui, deux coureurs espagnols très bien placés au classement général.  L’écart avec le peloton grimpe rapidement à deux minutes mais ce dernier va réagir dans le final. A l’entrée de Carcassonne, les échappés n’ont plus que quelques centaines de mètres d’avance. C’est toutefois suffisant pour Jean Pierre Sénamaud qui débouche à 400 mètres de la ligne d’arrivée pour aller chercher la victoire avec 13 secondes d’avance sur l’Espagnol Rafael Carasco. Jean Claude Daunat termine à la 9ème place. Au soir de la 2ème étape, Jean Claude Daunat et Jean Pierre Sénamaud occupent les deux premières places du classement général provisoire. Le lendemain, Jean Pierre Sénamaud se retrouve à nouveau en tête de course lors de la 3ème étape entre Carcassonne et Béziers. Il est accompagné de cinq autres coureurs.  Il est donc le leader virtuel mais,  dans cette échappée, il a avec lui, deux autres coureurs qui ne sont qu’à 22 secondes de Jean Claude Daunat. Craignant de perdre son maillot, Jean Claude Daunat entreprend de ramener tout le peloton malgré la présence de Jean Pierre Sénamaud à l’avant de la course. Après 10 kilomètres de poursuite intense c’est le regroupement général mais un contre  propulse aussitôt à l’avant  une dizaine de coureurs et les Limousins ont loupé le coche. A l’arrivée, Jean Claude Daunat et Jean Pierre Sénamaud doivent se contenter de la 12ème et de la 13ème place. Le maillot de leader est perdu. A l’issue des cinq étapes Jean Claude Daunat termine 8ème et Sénamaud 9ème mais ce dernier aura été la grande révélation de cette 17ème Route du Vin.

Le 30 mai, Jean Claude Daunat franchit en vainqueur la ligne d’arrivée à La Tour Blanche avec six minutes d’avance sur son coéquipier Roger Demartin. En terminant à la 3ème place à huit minutes, Jean Pierre Sénamaud permet au Cyclo Racing Club Limousin d’occuper les trois marches du podium.

Le 12 juin, Jean Claude Daunat participe au 3ème Trophée Peugeot. Cette épreuve internationale  se déroule sur 175 kilomètres avec départ et arrivée à Valentigney. Daniel Samy et Jean Pierre Sénamaud sont aussi du voyage. Sous les yeux du sélectionneur national, Robert Oubron, l’épreuve est menée tambour battant. Six hommes  prennent les devants et parmi eux, trois vont se disputer la victoire qui revient à Jean Pierre Ducasse devant Robert Jankowski et Francis Rigon. Jean Claude Daunat  prend la 7ème place à quelques longueurs des rescapés de l’échappée du jour.

Le 26 juin, à Bellegarde en Marche, à l’occasion du Championnat du Limousin organisé par le VC Aubusson sur un circuit de 10 kilomètres à parcourir 15 fois, Jean Claude Daunat est, à nouveau, à la pointe du combat. Une côte longue de plus de deux kilomètres, avec un raidillon propice au démarrage, est censée faire la sélection. Sous un ciel couvert mais avec une température idéale, 19 coureurs se présentent au départ. Dès le 2ème tour, profitant de la très rude côte du circuit, Jean Claude Daunat prend les devants. Daniel Samy attend sagement le 3ème tour pour se lancer à sa poursuite et malgré une chute, il opère rapidement la jonction. Cette double attaque a déjà fait éclater le peloton. Au 5ème tour, les deux coureurs du CycloRacing Club Limousin possèdent une minute d’avance. L’écart monte à 1′ 40″ d’avance au 8ème tour. Au 10ème tour, Daniel Samy et Jean Claude Daunat mettent le turbo et l’écart grimpe à plus de 5 minutes. Au 12ème tour, il n’y a que onze coureurs en course et certains sont déjà doublés. C’est avec plus de 9 minutes d’avance que se présentent les deux coureurs de tête pour se disputer la victoire. Daniel Samy se montre le plus véloce. Il ajoute ainsi un titre de Champion du Limousin à son palmarès, un an après celui du Poitou. Après avoir quitté ses compagnons de route dans les derniers kilomètres, Georges Nadalie complète le succès du Cyclo Racing Club Limousin en allant chercher la 3ème place.

Nullement marqué par ses efforts, Jean Claude Daunat s’impose dès le lendemain dans le Puy de Dôme à Gerzat où il a dominé les Clermontois et les Lyonnais. Jean Claude Daunat triomphe devant Gérard Bourriquet et Daniel Samy.

En préparation du championnat de France qui doit se dérouler le 22 juillet, au Havre, du 9 au 11 juillet, Daniel Samy et Jean Claude Daunat participent au Tour du Béarn. Lors de la 1ère étape, à 35 kilomètres du but, Daniel Samy fait partie du groupe de tête lorsqu’il est victime d’une crevaison. Il change lui même de boyau mais ses chances de victoire se sont envolées. Pire encore, 5 kilomètres plus loin, il est victime d’une seconde crevaison. Précautionneux il a, avec lui, un 2ème boyau de rechange ce qui lui permet de faire la réparation. Le coup de grâce arrive à 5 bornes du final avec une 3ème crevaison. Il va devoir s’arrêter pour regonfler plusieurs fois avant de regagner la ligne d’arrivée. Pendant ce temps, Jean Claude Daunat  a terminé à la 9ème place. Le lendemain, Jean Claude Daunat termine 7ème de l’étape. Daniel Samy, plus éprouvé, prend la 19ème place. Enfin, le dernier jour, lors du contre la montre matinal, Jean Claude Daunat prend la 5ème place alors que Daniel Samy est à nouveau victime d’ennui mécanique.  Dès le départ de la dernière étape, Jean Claude Daunat et Luis Ocana s’échappent. Ils vont faire un véritable festival alors qu’à l’arrière, Daniel Samy joue admirablement bien son travail d’équipier. L’avance des leaders grimpe à 7 minutes. Jean Claude Daunat est battu au sprint par Luis Ocana mais il remporte le classement général final.

Poursuivant leur préparation, Jean Claude Daunat et Daniel Samy  vont participer à de nombreuses épreuves en commun. L’entente entre les deux coureurs  est parfaite. Très souvent, ils réalisent des doublés  comme à Chaniers, le 14 juillet et à Lafat, le 17.  Le jour J au Havre, ils vont être parmi les principaux animateurs du championnat de France. Au 140ème kilomètre, Daniel Samy fait partie d’un groupe de quatre coureurs au sein duquel figure le futur vainqueur, Roger Lancien.  Malheureusement, il ne peut pas suivre le rythme et il est repris par le groupe de contre à l’approche de l’arrivée. Jean Claude Daunat qui faisait partie aussi de ce groupe de contre réussit à s’extirper  dans les derniers kilomètres. Il ne peut cependant pas revenir sur la tête. Il va ainsi échouer au pied du podium. Daniel Samy  prend une honorable 12ème place à 2′ 50″ du vainqueur Roger Lancien.

 

En partance pour disputer le Championnat de France Daniel Samy et Jean Claude Daunat installent leurs vélos sur la galerie de la voiture. (Photo Le Populaire du Centre)

De retour en Limousin, Jean Claude Daunat commence à affronter les pros. Le 25 juillet, il termine 5ème du Critérium d’Auzances remporté par Daniel Barjolin. Le 31 juillet, il participe  au 14ème Grand Prix de la Renaissance d’Oradour sur Glane. Raymond Poulidor triomphe mais Jean Claude Daunat a été un des principaux animateurs de l’épreuve en se retrouvant à l’avant durant plusieurs tours en compagnie de l’Italien Franco Bitossi. Il prend la 11ème place à 1′ 40″ de Raymond Poulidor.

Le 4 août, au Bol d’Or des Monédières, Jean Claude Daunat échappé en compagnie de Roger Pingeon et de Franco Bitossi, est privé d’une place d’honneur méritée à cause d’une crevaison survenue à l’amorce du 4ème tour.

Le 6 août, il retrouve les amateurs toutes catégories à Treignac. Echappé en compagnie d’Henri Rabaute et de Roger Barthélémy, ces trois hommes vont mettre un tour à tous les autres concurrents. Au sprint, Jean Claude Daunat s’impose devant Roger Barthélémy et Henri Rabaute.

Le lendemain 7 août, il retrouve les pros au critérium de Flavignac. Cette petite commune de la Haute Vienne a réussi l’exploit de présenter un plateau de qualité avec la présence au départ de Jan Janssen, Benoni Beheyt et Roger Pingeon.  Jean Claude Daunat se montre le plus combatif de l’épreuve en lançant la bonne échappée. Sentant le danger Jan Janssen et Roger Pingeon sautent dans sa roue. Attaquant sans relâche, Jean Claude Daunat ne peut pas se débarrasser de ses deux derniers adversaires qui vont unir leur force pour le faire sombrer. Il obtient toutefois une magnifique 3ème place.

Poursuivant sa tournée des critériums, le 9 août Jean Claude Daunat termine 8ème du critérium d’Ussel remporté par Lucien Aimar. Le 14 août, il prend la 9ème place du critérium de Felletin, remporté par l’Anglais Tom Simpson.

La veille, Jean Claude Daunat s’était imposé à Egletons où il a devancé Daniel Barjolin et Henri Rabaute.

Poursuivant sur sa lancée Jean Claude Daunat se montre le meilleur, le 20 août, à Feniers et le 23 août, à Aigueperse.

Fin août, il se rend en Bretagne où il va chercher, le 27 août, une belle 2ème place au critérium de la Vallée à Lescouet Jugon. Raymond Delisle remporte l’épreuve. Deux jours plus tard, à Scaer, il s’offre un nouveau succès.

De retour en Limousin, il s’impose à Tarnac, le 2 septembre, où il devance Claude Perrotin et Henri Rabaute.

Le 11 septembre, Jean Claude Daunat remporte facilement la 2ème étape des Trois Jours de la Souterraine. Il démarre au 45ème kilomètre et ne sera jamais revu. C’est avec 4′ 45″ d’avance sur Hubert Fraisseix qu’il franchit la ligne d’arrivée en grand vainqueur. Cette victoire lui permet de remporter le classement général final devant ses deux coéquipiers Daniel Samy et Henri Rabaute.

Tous ces excellents résultats ne sont pas sans lendemain et le 16 septembre le Populaire du Centre informe ses lecteurs que Jean Claude Daunat a choisi de rejoindre les rangs professionnels. La veille, il est monté à Paris, en compagnie de Mme Fretz, épouse de l’agent officiel des cycles Peugeot à Limoges. A l’issue d’une entrevue avec Gaston Plaud et les responsables de la firme Sochalienne, il a signé un contrat avec la firme Peugeot et ceci quelques jours avant ses 21 ans.

Fin septembre, Jean Claude Daunat fait un autre séjour en Bretagne. Le 26, il triomphe à Hennebont devant Georges Groussard et Hubert Ferrer. Le 27, il termine second derrière François Le Bihan à Gourin et le 28, il s’impose, à Querrien face à René Grenier.

A son retour de Bretagne, Jean Claude Daunat se confie au Populaire du Centre : J’ai de nombreux camarades chez les pros. Je sais que c’est un métier difficile mais je crois pouvoir réussir. Mon idée serait de pouvoir disputer d’ici la fin de l’année les dernières classiques. Je crois ainsi pouvoir prouver à mes employeurs mon dévouement. Paris-Tours et le Tour de Lombardie m’intéressent particulièrement mais, vais-je pouvoir m’ y aligner. Je le voudrais car je suis en excellente forme et je pourrais ainsi terminer brillamment ma saison. 

En attendant, Jean Claude Daunat se rend, le 4 octobre,  dans la région Parisienne pour disputer le Grand Prix de l’Amitié, à Puteaux. 25 tours de trois kilomètres sont à accomplir. Raymond Poulidor, Eddy Merckx, Félicé Gimondi, Rolf Wolfsholf, Tom Simpson, Jan Janssen sont de la partie. Jean Claude Daunat termine 5ème derrière Eddy Merckx, Jean Stablinski, Jacques Anquetil et Jan Janssen.

Les voeux de Jean Claude Daunat vont être exaucés. Le 9 octobre, il se retrouve au départ de Paris-Tours aux côtés de ses coéquipiers, Eddy Merckx, Pierre Le Mellec, Theo Mertens, André Zimmermann, Roger Pingeon, Jean Dumont, Ferdinand Bracke et Charly Grosskost. A l’issue d’un sprint massif, Guido Reybroeck l’emporte devant Rik Van Looy et Paul Lemeteyer. Jean Claude Daunat termine dans le même temps à la 55ème place.

Après avoir disputé, le 19 octobre la Coppa Agostoni, le 22 octobre, Jean Claude Daunat est au départ du Tour de Lombardie. L’équipe Peugeot est représentée par Eddy Merckx,  Jean Dumont Jean Claude Daunat et André Zimmermann. Ils sont six à se disputer le victoire au sprint. Felice Gimondi,  Vittorio Adorni, Michele Dancelli, Raymond Poulidor, Jacques Anquetil et Eddy Merckx. Ce dernier tassé par Vittorio Adorni doit laisser la victoire à Félice Gimondi. Il doit se contenter de la 2ème place devant Raymond Poulidor et Jacques Anquetil. Jean Claude Daunat a réussi son baptême du feu en venant à bout des 266 kilomètres de course. Il occupe la 31ème place à 16′ 55″ du vainqueur.

Gaston Plaud et son jeune poulain Jean Claude Daunat - (Photo Miroir du Cyclisme)

1967 – Une première saison complète chez Peugeot.

Comme la plupart des coureurs pros, Jean Claude Daunat débute sa saison en se rendant sur la Côte d’Azur, dès le mois de février.  Le 7, il termine 4ème de la Ronde d’Aix, à 50 secondes du vainqueur, Jean Jourden.

Le 22 février, il participe au Grand Prix Alghero entre Sassari et Cagliari. Il termine au 40ème rang. La victoire revient à Robert Lelangue.

Du 27 février au 5 mars, Jean Claude Daunat participe au Tour de Sardaigne, disputé sur 7 étapes. C’est sa première course par étape avec les pros. Il a pour partenaires, Eddy Merckx, Ferdinand Bracke, Tom Simpson, Charly Grosskost,  et André Desvages.  Durant l’épreuve, Jean Claude Daunat entre, à deux reprises, dans le top 10. Il prend la 10ème place de la 2ème étape Orgosolo/Torregrande, longue de 166 kilomètres. Il termine à 14 secondes du vainqueur Rik Van Looy qui devance au sprint Tom Simpson. Il termine également 6ème de la 6ème étape Alghiero/Sassari, dans le même temps que le vainqueur, son coéquipier, Eddy Merckx.  Au classement général final, Jean Claude Daunat se classe 46ème à 28′ 37″ du vainqueur, Luciano Armani.

Le 22 mars, Jean Claude Daunat s’impose à Saint Brieuc, en Bretagne, région qui est devenue sa terre de prédilection. Il devance Bernard Guyot et Jean Louis Bodin.

Le 26 mars, Jean Claude Daunat participe au Critérium National, aux Essarts, mais, victime d’un refroidissement à l’entraînement, il doit regagner les vestiaires. Le lendemain, au départ du critérium de Saint Claud, il se confie aux journalistes :  Pourvu que je marque des points pour être présent au Championnat de France qui doit avoir lieu à Felletin. Dans le final, ils ne sont plus que six en tête, Jean Claude Daunat est de ceux là. Gerben Karstens s’impose, au sprint, devant Arie Den Hartog et Tom Simpson. Jean Claude Daunat obtient une belle 4ème place.

Du 13 au 16 avril, Jean Claude Daunat participe au Grand Prix Eibar dénommé aussi Bicyclette Basque. Il prend la 9ème place de la 4ème étape remportée par Bernard Guyot. Au classement général final, remporté par Carlos Echeverria, il se classe 26ème.

Jean Claude Daunat est pressenti pour disputer le Tour d’Espagne mais  une otite va l’en empêcher, au tout dernier moment, et c’est ainsi qu’il se retrouve au départ, le 24 avril, des Boucles du Bas Limousin  où il va tout de même prendre la 7ème place, la victoire revenant à Jean Louis Bodin devant Pierre Beuffeuil.

Faute de Tour d’Espagne, Jean Claude Daunat va participer à son premier grand Tour, le Tour d’Italie qui se déroule du 20 mai au 11 juin. Il y retrouve un autre Limousin, Henri Rabaute, qui vient de signer son premier contrat professionnel. Il va avoir comme leader Roger Pingeon qui est entouré d’Eddy Merckx, de Ferdinand Bracque, de Karl Heinz Kunde, de  Winfried Boelke, de Peter Hill, de Roger Verheyden et de Francis Pamart. C’est durant ce Giro qu’Henri Rabaute va être d’un grand secours pour Eddy Merckx. Jean Claude Daunat, de son côté, va avoir un comportement honorable. Le porteur du dossard 88 va boucler son premier Grand Tour à la 62ème place à 2h 43’ du vainqueur Félicé Gimondi.

Dans la foulée, il enchaîne avec le Grand Prix du Midi Libre qui se déroule en quatre étapes du 15 au 18 juin. Il retrouve à ses côtés au sein de l’équipe Peugeot, Ferdinand Bracke, Christian Raymond, André Bayssière, André Desvages, Jean Dumont, Roger Pingeon,  Désiré Letort et Michel Nédélec.  Michel Grain remporte le classement général, Jean Claude Daunat termine en 18ème position.

Il apprend alors sa sélection pour disputer le prochain Tour de France au sein de l’équipe des Coqs, mais il va, de lui même, décliner sa sélection. Son enchaînement Tour d’Italie puis Midi Libre lui ont fait prendre raisonnablement cette décision.

Le 22 juin, Jean Claude Daunat participe aux Boucles de la Seine. L’épreuve est remportée par Anatole Novak. Jean Claude Daunat termine au 22ème rang, à 10 secondes du vainqueur.

A son grand regret, Jean Claude Daunat ne va pas obtenir les points nécessaires pour se qualifier pour disputer le Championnat de France qui doit se dérouler le 13 août à Felletin. On va tout de même le retrouver au départ de nombreux critériums d’après Tour.  Ainsi, le 30 juillet, il termine 9ème du critérium d’Oradour sur Glane remporté par Michel Lescure et le lendemain, il prend la 10ème place du critérium d’Auzances remporté par Henri Rabaute.

Du 15 au 17 septembre, Jean Claude Daunat participe à Paris-Luxembourg. Il prend la 47ème place au classement général final. L’épreuve est remportée par Jan Janssen.

Le 25 septembre, Jean Claude Daunat retourne en Bretagne. Il y obtient la 3ème place au Grand Prix International d’Hennebont remporté par André Foucher.

Le 1er octobre, il prend la 57ème place au Grand Prix de Fourmies remporté par Willy Van Este.

1968 – Une seconde saison au sein de l’équipe Peugeot.

En 1968, Jean Claude prend sa licence à L’Union Vélocipédique Limousine. Gaston Plaud lui a renouvelé sa confiance au sein de l’équipe Peugeot. Deux autres coureurs Limousins, Daniel Samy et Henri Rabaute font aussi partie de l’effectif.

Comme la saison précédente, Jean Claude Daunat débute la saison sur la Côte d’Azur. Le 4 février,  il termine 6ème de la Ronde de Montauroux, remportée par Jean Jourden.

Le 10 février, il termine 26ème du Grand Prix de Saint Raphaël remporté par Claude Guyot. Le lendemain, il prend la seconde place du Prix de Menton, battu au sprint, par Gilbert Bellone.

Le 3 mars, Jean Claude Daunat prend la 23ème place de la classique de début de saison Gênes-Nice, à 16 secondes du vainqueur Cyrille Guimard.

Le 24 mars, quatre pros Limousins, Raymond Poulidor, Henri Rabaute, Daniel Samy et Jean Claude Daunat disputent le Critérium National sur le traditionnel circuit de Rouen Les Essarts.  La victoire revient à l’un d’entre eux, Raymond Poulidor qui règle au sprint Jean Jourden. Jean Claude Daunat n’a pas démérité en prenant la 12ème place à 5′ 53″ du vainqueur après être resté longtemps dans le groupe de contre lancé à la poursuite de l’échappée victorieuse.

Le lendemain, Jean Claude Daunat termine 9ème du Critérium de Lagorce Laguirande remporté par Francis Campaner.

Le 14 avril, Jean Claude Daunat retrouve le Limousin pour le week end pascal. Au 2ème critérium de Châteauneuf La Forêt il prend la 7ème place, la victoire revenant à Raymond Poulidor. Le lendemain, au critérium de Saint Claud après avoir été l’un des principaux animateurs, il termine au sein du peloton.

Le 25 avril, il participe au Tour de l’Hérault, baptisé aussi Grand Prix de la Marseillaise du Languedoc. Il termine à la 24ème place, à 45 secondes du vainqueur le Belge, Robert Legein.

Le 28 avril, il termine 45ème de Liège Bastogne Liège, épreuve remportée par le Belge, Valère Van Sweevelt.

Le 5 mai, Jean Claude Daunat termine 12ème du Championnat de Zurich remporté par Franco Bitossi.

Le 20 mai, il rejoint la ville de Campione d’Italia pour prendre le départ du 51ème Giro. L’équipe Peugeot comprend : André Bayssière, Raymond Delisle, Henri Rabaute , Jean Dumont, René Grenier, Désiré Letort, Roger Pingeon, Daniel Samy, André Zimmerman.  Eddy Merckx va dompter les Italiens chez eux. Jean Claude Daunat, quant à lui, va devoir renoncer en cours de route. Seuls, quatre coureurs de l’équipe Peugeot bouclent ce Tour d’Italie : René Grenier, Jean Dumont, Henri Rabaute et Daniel Samy.

Le 10 juin, pour la 50ème édition du Grand Prix de la Trinité à Guéret, les organisateurs présentent un très joli plateau avec Raymond Poulidor, Jacques Anquetil et Jean Jourden. Jean Claude Daunat, après son abandon du Tour d’Italie, est également présent. Raymond Poulidor remporte l’épreuve. Jean Claude Daunat termine au sein du peloton.

Le 28 juillet, Bernard Guyot remporte le critérium d’Oradour sur Glane. Présent au départ, Jean Claude Daunat  ne figure pas dans le classement. Le lendemain, il termine 7ème du critérium d’Auzances, remporté par son coéquipier, André Dumont.

Le 4 août, Jean Claude Daunat triomphe à Plémet, dans les Côtes d’Armor. Echappé durant 150 kilomètres avec Jean Claude Lebaube, il règle ce dernier au sprint.  Roland Berland prend la 3ème place à 2′ 30″.

Le 5 août, il termine 3ème à Saint Amandin derrière Francis Ducreux et Michel Perin.

Prévu le 16 juin, puis décalé au 11 août en raison des événements de mai 1968, le championnat de France a lieu dans les gorges de l’Ardèche à Vallon Pont d’Arc. Sur ce circuit très difficile de 30 kilomètres à parcourir 9 fois, la lutte va être terrible. Deux hommes vont immerger du lot. Lucien Aimar règle au sprint Roger Pingeon. Les deux hommes terminent très éprouvés. Les écarts sont conséquents. Le 3ème termine à près de 6 minutes. Dans ce contexte, Jean Claude Daunat réalise une bonne performance en terminant 16ème à 14′ 36″.

On va retrouver Jean Claude Daunat au départ des critériums d’après Tour, très nombreux en Limousin, à cette époque. Il est présent à Ussel, Egletons, Grand Bourg, Felletin, Lubersac et Meymac. Michel Grain remporte celui de Grand Bourg. Jean Claude Daunat prend la 7ème place. Claude Mazeaud remporte celui de Meymac, Jean Claude Daunat termine en seconde position à 30 secondes.

Le 15 août, Jean Claude Daunat prend la 8ème place du critérium de Vayrac remporté par Jan Janssen.

Le 21 août, il termine 2ème à Massiac, l’épreuve étant remportée par Francis Ducreux.

Le 2 septembre, Jean Claude Daunat termine 4ème des Boucles Allassacoises, à 50 secondes du vainqueur, Francis Campaner.

Du 5 au 8 septembre, Jean Claude Daunat participe au Tour du Nord. Après avoir terminé 18ème de la première étape, il prend la 46ème place du classement final remporté par le Hollandais, Harry Stevens.

Le 9 septembre, Jean Claude Daunat s’impose, en solitaire, à Issoire. Il devance de 32 secondes Jean Pierre Genet et Francis Campaner.

Le 29 septembre, il termine 36ème du Grand Prix de Fourmies remporté par Gerben Karstens.

Le 30 septembre, Jean Claude Daunat termine deuxième à Hennebont derrière Roland Berland.

Le 7 octobre, il prend la 3ème place du Circuit du Rosaire au Faouet. Jean Claude Plouhinec remporte l’épreuve.

Durant la saison Jean Claude Daunat va, à deux autres reprises, monter sur le podium des courses bretonnes. A Huelgoat, il termine 2ème derrière Alain Huby et à Saint Caradec, il prend la 3ème place  derrière François Goasduff et François Hamon.

1969 – Troisième saison sous le maillot blanc à damier.

Le 27 février, Jean Claude Daunat termine 15ème du Grand Prix de Monaco,  dans le même temps que le vainqueur Jacques Cadiou.

Le 2 mars, il prend la 15ème place de la classique Gênes-Nice, dans le même temps que le vainqueur, Cyrille Guimard.

Le 24 mars, il prend la 4ème place du critérium de Lagorce Laguirande remporté par Joachim Galéra.

Le 30 mars, il s’incline face à Jacques Anquetil et Francis Campaner au critérium de Curac.

Le 6 avril,  il est de retour en Limousin pour disputer le critérium de Châteauneuf La Forêt. Victor Van Schil prend un tour au peloton à l’exception de Raymond Poulidor et de Jean Claude Daunat sortis en contre. Jean Claude Daunat monte sur la 3ème marche du podium.

Le lendemain, à Saint Claud, Raymond Poulidor prend sa revanche. Jean Claude Daunat termine 14ème.

Le 23 avril, Jean Claude Daunat rejoint ses coéquipiers de l’équipe Peugeot  à Badajos, lieu de départ du 24ème Tour d’Espagne. L’équipe est composée des frères Pingeon Roger et René, de Joseph Schoeters, de Willy Monty, d’André Desvages, de René Grenier, de Désiré Letort, de René Pinazzo et d’Henri Rabaute.  Les deux Limousins vont malheureusement connaître le même sort. Ils arrivent hors délais à la 12ème étape San Feliu De Guixols / Moia.

Le 10 mai, Jean Claude Daunat termine 6ème du critérium de Saint Just, en Ille et Vilaine. Jacques Anquetil remporte l’épreuve.

Le lendemain,  il prend à nouveau la 6ème place du Tour du Morbihan remporté par l’amateur, Jean Paul Maho.

Le 2 juin, il  fait partie des animateurs du Prix de la Trinité à Guéret. Cyrille Guimard triomphe. Jean Claude Daunat prend la 8ème place.

Le 15 juin, Jean Claude Daunat termine 15ème des Boucles de la Seine, à 7′ 47″ du vainqueur Bernard Guyot.

Le 22 juin, 60 coureurs s’alignent sur la ligne de départ du championnat de France qui se dispute sur le difficile circuit de Soissons. Raymond Delisle endosse le maillot bleu blanc rouge après s’être isolé en tête de course à 10 kilomètres de l’arrivée. Jean Claude Daunat prend la 16ème place à 1’20″  du vainqueur.

Le 29 juin, il prend la seconde place, devancé par Jean Marie Leblanc, au Prix de la Saint Jean à La Couronne.

A partir du mois de juillet, Jean Claude Daunat va très souvent courir en Bretagne. Il y obtient une série de deuxième place, le 8 juillet, à Pluvigner, derrière Michel Grain, le 14 juillet, à Saint Clet derrière, Paul Lemetayer et le 31 juillet, à Callac derrière Jean Louis Bodin.

Le 27 juillet, il prend la 4ème place du critérium de Plessala remporté par Jean Paul Maho.

En août, Jean Claude Daunat participe à plusieurs critériums en Limousin bien que le nombre de ceux-ci commence à diminuer. Il est présent le 16, à Grand Bourg, le 17 à Felletin où il termine 11ème après avoir pris place dans plusieurs échappées. Le 18, à Meymac, il prend la 7ème place, la victoire revenant à Walter Ricci.

Le 27 août, Jean Claude Daunat termine 15ème du Grand Prix de Plouay,  à 1′ 15″ du vainqueur,  Jean Jourden.

Le 28 septembre, il prend la 53ème place de Paris-Tours à deux minutes du vainqueur Herman Van Springel.

Le 5 octobre, il termine  38ème du Grand Prix de Fourmies, à 2′ 41″ du vainqueur, Ronald De Witte.

En cours de saison, Jean Claude Daunat a également pris la 3ème place à Valence sur Baise, en Midi Pyrénées. La victoire est revenue à Michel Grain.

1970 – Entre le Limousin et la Bretagne.

Toujours présent sur la Côte d’Azur, en début de saison, le 7 février, Jean Claude Daunat termine 12ème du Grand Prix de Fréjus remporté par le coureur Belge, Marc Sohet, le 12 février, il se classe 14ème du Prix de Roquebrune remporté par Désiré Letort et le 2 mars, il est également 14ème du Tour du Haut Var, à 1′ 5″ du vainqueur René Grelin.

Le 8 mars, Jean Claude Daunat retourne en Limousin. Ayant pris sa licence pro auprès de l’Union Vélocipédique Limousine, on le retrouve au départ de la première course de classement du club Limougeaud. Sur le circuit passant par Panazol, Aureil et Feytiat, Jean Claude Daunat s’impose au sprint en devançant ses deux compagnons d’échappée Claude Savignat et Michel Jammet.

Le 22 mars, après les 225 kilomètres accomplis entre Evreux et Rouen, lors du Critérium National Jean Claude Daunat prend la 13ème place, à 3′ 10″ du vainqueur Georges Chappe.

Fin mars, pour le weekend pascal, Jean Claude Daunat fait le déplacement en Bretagne pour y disputer deux critériums. Le 29, il termine 13ème du critérium de Camors remporté par Walter Godefroot et le 30, il prend la 16ème place du critérium de Ploerdut remporté par Christian Raymond.

Le lendemain, Jean Claude Daunat termine 12ème de Paris Vimoutier, à 1′ 5″ du vainqueur Georges Chappe.

Le 22 avril, Jean Claude Daunat dispute le Grand Prix du Petit Varois La Marseillaise, épreuve de 216 kilomètres ente La Seyne sur mer et Aubagne. Il prend la 9ème place à 9 minutes du vainqueur Georges Chappe.

Le 17 mai, Jean Claude Daunat termine 4ème du critérium de la Martinière à Nantes remporté par Cyrille Guimard.

Le 25 mai, les pros sont, à nouveau invités au Prix de la Trinité à Guéret. La course se décante au 30ème tour. Six hommes se retrouvent à l’avant, Raymond Riotte, Barry Hoban, Bernard Dupuch, Raymond Guillaume, Francis Campaner et Jean Claude Daunat. La victoire se joue au sprint, Raymond Riotte se montre le meilleur, Jean Claude Daunat termine au 6ème rang.

Du 29 mai au 30 mai, Jean Claude Daunat dispute le Tour de l’Oise. Il prend la 46ème place du classement général final dans le même temps que le vainqueur, le belge Frans Verbeeck.

Le 14 juin, il termine 4ème des Boucles de la Seine  à 8 secondes du vainqueur Jean Pierre Genet.

Le 21 Juin, la Bretagne accueille le  championnat de France sur le circuit de Pont Réan. Il faut attendre 246 kilomètres pour assister à la bonne échappée composée de Gilbert Bellone, Raymond Delisle, Jean Dumont, Cyrille Guimard, Roland Berland, Raymond Riotte, Paul Gutty, Christian Raymond et José Catieau. A l’approche de l’arrivée Paul Gutty démarre et ne sera plus rejoint. Malheureusement, après un contrôle positif, il sera déclassé et le titre de champion ne sera pas attribué. Jean Claude Daunat termine ce championnat en 21ème position à 5′ 10″ de Paul Gutty.

Le 12 juillet, Jean Claude Daunat prend la 2ème place du critérium de la Clayette en Saône et Loire.  Roger Pingeon remporte l’épreuve.

Fin Juillet et début août, Jean Claude Daunat reste en Bretagne. Le 27 juillet, dans le Morbihan, il prend la 5ème place à Plumeliau. Marinus Wagtmans remporte l’épreuve. Le 5 août, dans le Finistère,  sur le circuit de l’Argoat, à Huelgoat, il termine 2ème à 8 secondes de Jacques Gestraud.  Le 8 août, il est, à nouveau, 2ème à Maël Carhaix  dans les Côtes d’Armor, dans le même temps que le vainqueur Robert Bouloux.

Un petit retour en Limousin, pour disputer, le 18 août, le critérium de Meymac. Jean Claude Daunat s’échappe en compagnie du Niçois, Pierre Ghisellini. Le Niçois se montre le plus rapide. Au sprint, il laisse Jean Claude Daunat à dix longueurs.

Le Grand Prix de Plouay donne l’occasion à Jean Claude Daunat de revenir courir sur les routes bretonnes. Le 25 août, il prend la 10ème place à Plouay à 20 secondes du vainqueur Gianni Marcarini.

Le 7 septembre, Walter Godefroot remporte le Circuit de l’Aulne, à Chateaulin. Jean Claude Daunat termine au 17ème rang.

Le 20 septembre, Jean Claude Daunat se déplace dans le Pas de Calais pour disputer le Grand Prix d’Isbergues. Il se classe 18ème de l’épreuve à 1′ 5″ du vainqueur Jean Jourden.

Trois jours plus tard, dans le Finistère, Jean Claude Daunat ajoute à son palmarès le Prix de Querrien. Il devance à cette occasion François Le Bihan et Roland Berland.

1971 – Une nouvelle équipe et un premier Tour de France.

Après trois saisons chez Peugeot, Jean Claude Daunat  a décidé de changer d’air. Il rejoint la nouvelle équipe pro, Hoover De Gribaldi, dirigée conjointement par Raphaël Géminiani et Raoul Rémy.

Sous son nouveau maillot, il débute la saison 1971 sur la Côte d’Azur. Le 6 février, il termine 8ème du Grand Prix de Montauroux, à 1′ 24″ du vainqueur,  son coéquipier, Serge Guillaume.

Le 13 février, Jean Claude Daunat prend la 6ème place à Bessèges, à 15 secondes du vainqueur Jean Luc Molinéris.

Le 22 mars, Raymond Poulidor remporte le Critérium National disputé entre Evreux et Rouen. Jean Claude Daunat est classé 33ème à 2′ 22″ du vainqueur.

Le 13 avril, Jean Claude Daunat termine 30ème de Paris Vimoutiers à 13′ 30″ du vainqueur Gérard Moneyron.

Le 2 mai, il prend la 16ème place du Grand Prix de Zurich remporté par Herman Van Springel.

Du 4 mai au 10 mai, Jean Claude Daunat enchaîne avec les Quatre Jours de Dunkerque.  Il se classe 54ème du classement général final à 32′ 10″ du vainqueur Roger De Vlaeminck.

Quatre Jours de Dunkerque 1971 - Jean Claude Daunat dans la roue de Jean Marie Leblanc dans le Mont des Cats. (Photo Miroir du Cyclisme)

Le 14 mai, Jean Claude Daunat s’aligne au départ du Tour de l’Oise dénommé aussi Tour de Picardie. A l’issue des trois étapes, il termine au 26ème rang dans le même temps que le vainqueur André Dierickx.

Le 17 mai, il termine 18ème de Paris – Bourges, épreuve remportée par Walter Ricci.

Le lendemain, 18 mai, Jean Claude Daunat se rend à Avignon pour prendre le départ du 23ème Critérium du Dauphiné Libéré.  L’équipe Hoover De Gribaldi est composée de Jean Claude Daunat, Mariano Martinez, Paul Ravel, Gérard Rochat, Pierre Rivory, Gérard Briend, Christian Blain, Joel Millard et Joaquim Agosthino. L’équipe termine en 3ème position du prologue contre la montre par équipes remportée par l’équipe Molteni d’Eddy Merckx. Après cinq jours de course, Jean Claude Daunat se classe 24ème à 15 minutes du vainqueur Eddy Merckx.

Le 31 mai, Jean Claude Daunat revient en Limousin pour disputer le critérium de La Souterraine. Devant plus de 10000 spectateurs, Eddy Merckx remporte l’épreuve. La bonne échappée a pris forme à 30 kilomètres de l’arrivée. Sept hommes prennent le large : Eddy Merckx, Raymond Poulidor, Claude Mazeaud, Yves Hézard, Pierre Coquery, Jean Claude Daunat et Jean Jourden. Eddy Merckx très surveillé par Claude Mazeaud réussit à s’isoler dans le dernier tour. Il passe la ligne avec 5 secondes d’avance sur Claude Mazeaud et 28 secondes sur Yves Hézard et Jean Claude Daunat.

Jean Claude Daunat accomplit une de ses meilleures saisons et pour mieux préparer le Tour de France qui semble se présenter devant lui  pour la première fois, après quatre saisons parmi les pros, le 3 juin, il prend le départ du Midi Libre. Après quatre jours de course, il se classe 35ème, la victoire revenant, une fois de plus, au cannibale Eddy Merckx.

Le 13 juin, Jean Claude Daunat termine 5ème des Boucles de la Seine, dans le même temps que le vainqueur, Gérard Moneyron.

Le 20 juin, il est présent à Gap, avec 54 autres participants, tous désireux de revêtir le maillot bleu blanc rouge. Le championnat de France se dispute sur 17 tours de 15,140 kilomètres. Après des attaques incessantes, ils sont encore 27 ensemble à l’amorce du dernier tour. Dans la côte des Embeyracs, la première des deux difficultés principales du circuit, Jean Dumont gicle et se détache. Yves Hézard en fait autant dans la côte de Luye située à quatre kilomètres du but. Il rejoint rapidement l’homme de tête au bas de la rampe d’arrivée. Il démarre immédiatement, laissant sur place Jean Dumont qui termine à quatre secondes. Cyrille Guimard complète le podium à 27 secondes en devançant Roland Berland, Alain Santy et  Pierre Molinéris. A 33 secondes terminent Lucien Aimar et Jean Claude Daunat qui prend ainsi une belle 9ème place.  Cinq semaines plus tard, on apprend le déclassement des deux premiers pour dopage. Comme l’année précédente, Cyrille Guimard est le premier des ‘’non déclassés’’, sans pour autant hériter d’un titre qu’il n’obtiendra jamais.

Le 26 juin, Jean Claude Daunat se rend à Mulhouse pour prendre le départ du 58ème Tour de France. Porteur du dossard 83, il a pour partenaires au sein de l’équipe Hoover De Gribaldi, dirigée par Raphaël Géminiani : Joaquim Agostinho, Jacques Botherel, Albert Fritz, Pierre Ghisellini, Mariano Martinez, Yves Ravaleu, Pierre Rivory, Kurt Rub et Jean Vidament.

A plusieurs reprises Jean Claude Daunat va se glisser dans des échappées. C’est le cas lors de la 4ème étape Nancy – Marche en Famenne mais les Moltenis d’Eddy Merckx qui contrôlent la course, ramène rapidement le peloton. Lors de la 8ème étape menant les coureurs de Nevers au sommet du Puy de Dôme, au kilomètre 40, Jean Claude Daunat  fait partie de l’échappée de 16 coureurs conduite par  Eddy Merckx et Luis Ocana les deux grands favoris du Tour.  Ces 16 hommes sont repris au km 70. Au sommet du Puy de Dôme c’est Luis Ocana qui se montre le meilleur. Jean Claude Daunat se classe 39ème à 4′ 39″. Le lendemain, entre Clermont Ferrand et Saint Etienne, il se glisse, à plusieurs reprises, dans des groupes de contre.  Son Tour de France aurait pu, toutefois, s’arrêter à l’issue de la 11ème étape disputée entre Grenoble et Orcières Merlette.  C’est, encore une fois, Luis Ocana qui l’emporte en se permettant de laisser Eddy Merckx, 3ème de l’étape à 8′ 42″. Le rythme imposé par Luis Ocana a été tel qu’à partir de la 39ème place, tous les autres coureurs sont arrivés hors délais. Jean Claude Daunat 72ème à 32′ 14″ est de ceux là. Le nombre d’éliminés étant supérieur au dizième du nombre des partants, le jury  des commissaires porte alors les délais d’élimination à 15 %. Jean Claude Daunat est sauvé ! Le lendemain, lors de l’étape Orcières Merlette – Marseille, Eddy Merckx revanchard va tenter de reprendre une partie de son retard sur Luis Ocana. Echappé dès le départ, il rallie Marseille avec près de 2 minutes d’avance sur Luis Ocana.  Sur les 16 kilomètres de chrono à Albi, Eddy Merckx ne reprend que 11 secondes supplémentaires à Luis Ocana. Jean Claude Daunat termine 62ème de l’étape à 2′ 36″. Luis Ocana aborde les Pyrénées avec une avance confortable de 7′ 23″ mais malheureusement, il va chuter dans la descente du col de Mente effectuée sous un terrible orage. Il se relève et alors qu’il démonte sa roue avant pour changer son boyau éclaté, il est violemment percuté par Joop Zoetelmelk puis par Joaquim Agostinho. Son Tour de France est terminé.  Eddy Merckx remporte le Tour avec près de 10 minutes d’avance sur le second Joop Zoetelmelk, quant à Jean Claude Daunat, il boucle son premier Tour de France en 46ème position, à 1h 38′ d’Eddy Merckx.

Tour de France 1971 - Equipe Hoover De Gribaldi - Joaquim Agostinho - Jacques Botherel - Jean Claude Daunat - Albert Fritz - Pierre Ghisellini - Mariano Martinez - Yves Ravaleu - Pierre Rivory - Kurt Rub - Jean Vidament - (Photo Miroir du Cyclisme)

Après le Tour, Jean Claude Daunat fait l’habituelle tournée des critériums et comme à ses habitudes, il effectue de nombreux déplacements entre la  Bretagne et le Limousin.

Le 20 juillet, il termine 3ème du Critérium de Bourbriac, dans les Côtes d’Armor.  Désiré Letort remporte l’épreuve.

Le 25 juillet, dans le Morbihan, à Plumeliau, Charly Grosskost s’impose, Jean Claude Daunat est à nouveau 3ème.

Le 26 juillet, il prend la 8ème place à Auzances, la victoire revenant à Pierre Martelozzo.

Le 21 août, Jean Claude Daunat termine 3ème du critérium de Plancoet derrière Joop Zoetelmelk et Bernard Labourdette.

Le 24 août à Plouay, Jean Claude Daunat se classe 6ème à 3′ 32″ du vainqueur Jean Pierre Danguillaume.

Le lendemain, voyage éclair en Limousin pour disputer le critérium de Meymac où il prend la 8ème place à 1′ 32″ du vainqueur Bernard Labourdette.

Le 5 septembre Jean Claude Daunat remporte le critérium de Plélan Le Petit dans les côtes d’Armor. Il devance de 20 secondes Daniel Ducreux et Yves Ravaleu.

Le 7 septembre, à Chateaulin, sur le circuit de l’Aulne, Jean Claude Daunat ne s’incline qu’au sprint face à Luis Ocana et à Herman Van Springel. Le 4ème, Yves Hézard termine à 2′ 55″.

Le 22 septembre à Pleyber Christ, dans le Finistère, Jean Claude Daunat prend la 3ème place derrière Yves Ravaleu et François Le Bihan.

Jean Claude Daunat termine sa saison, le 26 septembre,  par une 25ème place au Grand Prix de Fourmies remporté par Barry Hoban et le 3 octobre, par une 52ème place à Paris-Tours remporté par Rik Van Linden.

1972 – Nouveau maillot – Dernière saison pro.

Durant l’inter saison, la firme Hoover a annoncé son souhait d’arrêter son partenariat. Les coureurs de l’équipe se retrouvent tous au chômage. Jean Claude Daunat saisit l’opportunité de signer avec la nouvelle équipe Gitane dirigé par l’ancien coureur André Desvages.

Du 9 mars au 16 mars, Jean Claude Daunat participe à Paris – Nice.  Outre Jean Claude Daunat, André Desvages a retenu : Alain Bellouis, Jean Claude Theillière, Gérard Briend, Georges Chappe, Paul Ravel, Kurt Frottez, Mickaël Wright, René Grenier et Serge Bolley.  Le meilleur représentant de l’équipe sera Georges Chappe qui termine à la 18ème place. Jean Claude Daunat, quant à lui, termine 76ème  à 38′ du vainqueur Raymond Poulidor lequel est parvenu à faire plier Eddy Merckx.

Le 4 avril, Jean Claude Daunat termine 21ème de Paris Vimoutiers remporté par José Cattieau.

Le 30 avril, à Hénon dans les côtes d’Armor, il prend la 8ème place du Circuit de l’Armel  baptisé aussi Trophée des grimpeurs. Jean Pierre Danguillaume remporte l’épreuve.

Le 1er mai, Jean Claude Daunat termine 5ème du Prix d’Auray remporté par Charly Rouxel.

Le 6 mai, il termine 23ème de Paris Bourges, à 1′ 29″ du vainqueur Cyrille Guimard.

Le 21 mai, Jean Claude Daunat est parmi les principaux animateurs du 4ème critérium de La Souterraine. Il termine en 5ème position. Bernard Thévenet remporte l’épreuve.

Du 31 mai au 4 juin, avec l’équipe Gitane composée de Jean Claude Theillière, Georges Chappe, Paul Ravel, Mickaël Wright, René Grenier, Pierre Matignon, Jean Paul Ménard, Jean Vidament et Serge Bolley, Jean Claude Daunat participe au 24ème Dauphiné Libéré. Il se classe 66ème à 33′ 44″ du vainqueur Luis Ocana.

Le 10 juin, en Ille et Vilaine, il prend la 5ème place du critérium de Saint Just remporté par Charly Rouxel.

Du 15 au 20 juin, Jean Claude Daunat entouré de Georges Chappe, Mickaël Wright, René Grenier, Pierre Matignon, Jean Paul Ménard, Yves Ravaleu et Serge Bolley participe au 23ème Grand Prix du Midi Libre. Il termine 38ème à 55′ 41″ du vainqueur Cyrille Guimard.

Le 1er juillet, Jean Claude Daunat se rend à Angers afin de prendre le départ de son second Tour de France. Alain Bellouis, Serge Bolley, Gérard Briend, Georges Chappe, René Grenier, Loic Le Bourhis, Pierre Matignon, Léon Paul Ménard, Jean Vidament et Mickaël Wright font partie de l’aventure au sein de l’équipe Gitane. Jean Claude Daunat, porteur du dossard 115, va boucler son second Tour de France à la 72ème place à 2h 30′ 06″ du vainqueur Eddy Merckx qui remporte pour la 4ème fois consécutive l’épreuve.

Tour de France 1972 - Equipe Gitane - Alain Bellouis - Serge Bolley - Gérard Briend - Georges Chappe - Jean Claude Daunat - René Grenier - Loic Le Bourhis - Pierre Matignon - Léon Paul Ménard - Jean Vidament - Michël Wright -(Photo Miroir du Cyclisme)

Après le Tour, Jean Claude Daunat enchaîne les critériums principalement en Bretagne.

Le 29 juillet, il termine 3ème à Bain de Bretagne, Gilbert Bellone remporte l’épreuve. Le lendemain, il prend la 6ème place à Plessala, Gerben Karstens remporte l’épreuve.

Le 3 août, Jean Claude Daunat termine 23ème de la 1ère Route Nivernaise à 1′ 54″ du vainqueur Jacky Mourioux.

Le 7 août, à  Lamballe,  Jean Claude Daunat monte sur la 3ème marche du podium. Yves Ravaleu remporte l’épreuve.

Après un court passage en Limousin où le 8 août il termine 12ème du critérium d’Ussel remporté par Raymond Poulidor, il prend la 7ème place, le 19 août, à Plancoet, en Côtes d’Armor. Cyrille Guimard remporte l’épreuve.

Le 21 août, au Quillio,  en Côtes d’Armor, Jean Claude Daunat prend la 3ème place derrière Leif Mortensen et Raymond Delisle.

Le lendemain, il échoue au pied du podium du Grand Prix de Plouay, à 35 secondes du vainqueur Robert Bouloux.

Le 27 août, Jean Claude Daunat termine à la 9ème place au Pleurtuit, en Ille et Vilaine. Raymond Poulidor remporte l’épreuve.

Le 28 août, il s’impose à Lescouet Jugon. Il devance Ferdinand Julien et Jacques Simon.

Le 3 septembre, Jean Claude Daunat termine 3ème  à Plélan Le Petit derrière Eddy Merckx et Mariano Martinez.

Le 9 septembre, il est devancé par Lucien Aimar à Excideuil .

Le 24 Septembre à Rieux,  dans le Morbihan, Jean Claude Daunat termine 3ème derrière Jan Janssen et son coéquipier Léon Paul Ménard.

La fin de saison approche et Jean Claude Daunat va participer à l’une de ses dernières courses professionnelles, l’Etoile des Espoirs qui se déroule du 10 au 15 octobre dans la région  de Rennes et de Chateaulin.  Il se distingue au classement du meilleur grimpeur en prenant la 3ème place du classement final.

Jean Claude Daunat (Photo Courtesy Wim Dingemanse)

1973 – 1979 – Retour chez les amateurs mais une nouvelle carrière commence.

Jean Claude Daunat réside désormais en Bretagne et en ce début de saison, il a regagné les rangs des amateurs en signant, en Bretagne, au VC Côtes de Granit.

Il continuer de courir  jusqu’en 1979 et durant cette période il va faire quelques apparitions en Limousin. Ainsi en 1973,  le 28 avril, il prend la 4ème place des Boucles du Bas Limousin et le 18 juin il termine 3ème du Prix de la Trinité à Guéret.

En 1974, Jean Claude Daunat remporte ses dernières victoires en Limousin. Le 5 août, il s’impose à  Juillac.  Il triomphe, le 12 août, à Saint Laurent sur Gorre. Jean Claude Daunat  figure dans la bonne échappée lancée à la fin du premier tiers de course. Christian Bordier, Alain Buffière et Jacky Hélion l’accompagnent. Tout en engrangeant les très nombreuses primes le quatuor résiste au retour du peloton. Dans le dernier tour Jean Claude Daunat porte une violente attaque qui lui permet de passer la ligne d’arrivée en solitaire.

Mais, de 1973 à 1979, c’est surtout en Bretagne  qu’il exerce son talent. Il va ainsi accumuler un nombre impressionnant de victoires. On lui en attribue 92 dont 37 uniquement sur la saison 1975.

Durant cette période parmi les victoires les plus marquantes, il faut citer, en 1973, une étape du Tour d’Emeraude, le classement général et une étape des Deux Jours de Machecoul, en 1974, le Grand Prix des Foires d’Orval, en 1975 la 1ère et la 3ème étape et le classement général du Circuit de Bretagne Sud, la 4ème étape du Tour d’Ille et Vilaine, en 1976, la Flèche Finistérienne.

Petite ombre au tableau, toutefois, Jean Claude Daunat est rattrapé par la patrouille en 1976. A cette époque la Fédération Française de Cyclisme s’efforce de lutter contre le dopage mais le milieu pro  est particulièrement réticent. Tout n’est pas encore totalement accepté et surtout très bien cadré. La pression des coureurs est énorme. C’est dans ce contexte qu’éclate  une nouvelle affaire de dopage suite à des contrôles réalisés en particuliers en Bretagne. Un communiqué officiel de la FFC fait état de huit coureurs sanctionnés cinq amateurs et trois professionnels coupables d’infractions au contrôle médical. Parmi eux figurent le champion de France Guy Sibille – déclaré positif lors du Tour du Limousin – ainsi que Rachel Dard et Bernard Bourreau qui ont fait l’objet d’un constat de carence à l’issue de l’Étoile des espoirs. Ces trois coureurs, appartenant à l’équipe Peugeot, sont frappés d’amendes de 1 000 francs suisses (pour le premier), à 5 000 francs suisses. D’autre part, une peine exemplaire a été requise contre l’ex-professionnel Jean-Claude Daunat : deux ans de suspension ferme pour voies de fait sur un docteur chargé de faire appliquer la réglementation antidopage.Jean Claude Daunat est ainsi suspendu du 1er novembre 1976 au 31 octobre 1978.

Jean Claude Daunat va profiter de cette interruption pour assurer sa reconversion et cette dernière va être particulièrement réussie. Le cyclisme  est d’ailleurs à l’origine de sa reconversion. Jean Claude Daunat avait constaté  qu’il avait toujours du mal à trouver des sandwichs dans les stations service lorsqu’il rentrait des compétitions parfois fort tard le soir.  En 1976, il se lance alors dans le commerce de snacking en reprenant un fond de commerce de croque monsieur et de hot dogs près de Quimper mais, il a surtout l’idée d’équiper les stations services de réfrigérateurs pour distribuer des sandwichs triangles industriels. Il devient un pionnier de ce marché. L’entreprise Daunat va rapidement conquérir le marché des autoroutes puis devenir leader national et elle ne va pas cesser de se développer avec la création de plusieurs usines sur le territoire national.

Après sa suspension, Jean Claude Daunat remonte sur son vélo pour effectuer une dernière saison en 1979.

Désormais le vélo est pour lui un loisir ce qui lui permet de décompresser  de la pression qui découle de son intense activité professionnelle.

Le vélo aura été tout pour lui et il va nous quitter le lendemain de noël 1999, victime d’un malaise lors d’une ultime sortie à vélo. Il n’avait que 54 ans.