Marcel GUITARD
Marcel GUITARD
Marcel Guitard est né le 27 août 1929, au Palais sur Vienne, en Haute Vienne. Il est décédé, à l’âge de 65 ans, le 7 décembre 1994, à Panazol.
Ses clubs amateurs.
De 1947 à 1960, Marcel Guitard est toujours resté fidèle à l’Union Vélocipédique Limousine chère au Président Jean Germaneau.
Ses équipes professionnelles.
Marcel Guitard appartient à cette catégorie de coureurs des années 50 qui ont pratiqué le cyclisme au plus haut niveau dans la catégorie des Indépendants. La limite avec les pros étant, à cette époque, relativement floue, on peut toutefois considérer que Marcel Guitard a signé quatre licences professionnelles consécutives de 1954 à 1957.
De 1954 à 1955, il porte le maillot vert et blanc de l’équipe Terrot. Parmi les coureurs de renom qui composent cette équipe, on retrouve, Jean De Gribaldy, Jan Adriaensens, Joseph Groussard, Lucien Teisseire, François Mahé, Adolphe Deledda, Nello Lauredi, Charly Gaul, Jean Malléjac, Jean Dotto, Jean Robic, Tino Sabbadini ainsi que l’Algérien, Abdel Kader Zaaf. Trois autres coureurs du Limousin portent le même maillot : André Dufraisse, Georges Gay, et Valentin Huot.
Début 1956, Marcel Guitard se retrouve sans contrat. Toutefois, en cours de saison, après quelques négociations, il endosse le maillot bleu et blanc de l’équipe Gitane Hutchinson.
En 1957, c’est sous le maillot de l’équipe Royal Fabric Enform qu’il effectue sa dernière saison parmi les pros. Joseph Amigo, Emmanuel Busto, Tino Sabbadini ainsi que le Limousin, Jacques Vivier sont ses principaux partenaires.
Son début de carrière.
Les premiers résultats obtenus par Marcel Guitard remontent à l’année 1947. il est alors âgé de 18 ans.
Malgré son jeune âge, il n’hésite pas à se frotter aux costauds du moment. Ainsi, le 26 avril, il dispute le Prix Charles Clément à Limoges et il se montre le meilleur dans la catégorie des jeunes.
En fin de saison, le 12 octobre, il fait preuve de belles qualités de rouleur en remportant le Championnat de l’Union Vélocipédique Limousine disputé à Limoges sur un contre la montre difficile passant par Ambazac, le Pont du Dognon et Saint Martin Terressus.
En 1948 et en 1949, il poursuit son apprentissage en remportant de très nombreux classements débutants tout en se confrontant brillamment à ses ainés. Le 30 juillet 1949, il obtient un premier titre de Champion du Limousin, celui de Champion du Limousin des Sociétés. disputé à Périgueux avec ses copains de club André Bernard, Maurice Domingue, Jean Rigout et André Dufraisse.
1950 marque un premier tournant dans sa carrière. Il découvre le cyclo-cross et dans cette discipline, il va être un farouche adversaire pour André Dufraisse. Ainsi, il le devance, le 29 janvier, à Limoges, au Cyclo-Cross des Cycles Elans.
Le 12 février, André Dufraisse prend sa revanche en remportant le Championnat du Limousin mais la malchance n’a pas épargné Marcel Guitard. Retardé en début de course, par des ennuis mécaniques, il remonte, un à un, tous les concurrents. A la lutte avec René Dufour, il peut entrevoir la seconde place. Lançant le sprint de loin, il prend le meilleur sur son adversaire mais, à vingt mètres de la ligne, sa roue libre rend l’âme et il doit se contenter de la 3ème marche du podium.
Sur route, Marcel Guitard engrange une dizaine de victoires en première catégorie. Il triomphe à trois reprises à Limoges, le 30 avril, au Prix Bonal, le 28 mai, au Prix de L’exposition et le 16 juillet, au Circuit des Ponts. Le 22 juillet, à Limoges, avec ses partenaires, André Bernard, Jean Rigout, Raymond Hébras et André Dufraisse, Marcel Guitard remporte un second titre consécutif de champion du Limousin des Sociétés.
En 1951, Marcel Guitard ajoute une quinzaine de victoires à son palmarès.
En cyclo-cross, il s’adjuge le titre de Champion du Limousin, le 4 février, à Limoges sur le parcours du Bois de La Bastide. Ce jour là, André Dufraisse, victime d’une crevaison, 500 mètres après le départ, ne va jamais revoir Marcel Guitard qui avouera, à l’arrivée, avoir disputé, sous le vent et la pluie, la course la plus dure de sa jeune carrière.
Sur route, le 23 juin, Marcel Guitard remporte pour la troisième année consécutive le Championnat du Limousin des Sociétés toujours sous le maillot de l’Union Vélocipédique Limousine avec ses copains de club, Paul Simon, André Bernard, Raymond Hébras et André Dufraisse. C’est avec 2′ 45″ d’avance sur le Cyclo Racing Club Limousin que les hommes du président Germaneau ont franchi la ligne d’arrivée en vainqueur.
Huit jours plus tard, le 1er juillet, après le titre de champion du Limousin de cyclo-cross et celui de champion du Limousin des sociétés, Marcel Guitard obtient un 3ème titre de champion du Limousin, celui très envié de Champion du Limousin sur route.
Ce championnat va rester comme l’un des plus beaux de tous les championnats en raison de sa distance (172 km), des très nombreuses difficultés à escalader, de la valeur des concurrents et de la lutte que vont se livrer ces derniers.
Le départ a lieu à Limoges, puis le peloton va traverser, Saint Léonard de Noblat, Sauviat, Bourganeuf, Guéret, Saint Vaury, La Souterraine, avant d’aborder un final réputé pour sa difficulté, avec les redoutables côtes de Morterolles, Bessines et Razès. L’arrivée est jugée sur la piste, en cendrée, du stade municipal de Beaublanc, à Limoges.
A 13 heures, sous un soleil éclatant, Monsieur Mourier, président du Comité Régional, abaisse le drapeau. Emile Appert fait le départ. Maurice Réjasse, Albert Treuil et Jacques Vivier ripostent. La présence du dernier cité dans l’échappée provoque la réaction immédiate du peloton, tout rentre rapidement dans l’ordre.
Le championnat ne va pas durer longtemps pour Maurice Réjasse qui voit sa chaine tomber sur la route, à La Ronde, au 13ème kilomètre.
Dans la montée de Saint Léonard (km 19), Yves Dadat décroche tandis que René Dufour remporte le classement du meilleur grimpeur.
A Moissannes (km 26) Albert Longequeue du Cyclo Racing Club Limousin et Georges Valeteau passent à l’attaque. A Sauviat (km 31) leur avance est de 30 secondes.
Au Nouhaud (km 34), les deux fuyards ont porté leur avance à la minute sur un groupe composé de : Joseph Fabro (Bergerac), Robert Conty, Armand Salvini (Aubusson), André Bernard (Union Vélocipédique Limousine), Marcel Alix (Union Vélocipédique Limousine), Michel Brun (Ribérac). Le peloton suit à 1′ 35″.
Au sommet de la côte de Bourganeuf (km 48), Albert Longequeue part seul. Georges Valeteau victime d’un malaise doit abandonner. Les poursuivants sont à 50 secondes, le peloton à 2′ 50″.
Marcel Guitard et Stéphane Nemec (Aubusson) sortent à leur tour du peloton, ils rejoignent les six hommes de tête à Combeauvert. (km 58).
A La Rebeyrolle, (km 63) Marius Duteil de Ribérac, Eugène Fourgeaud de Nontron, André Lambert de Guéret et Marcel Boucherie de la Pédale Faidherbe, font aussi un retour sur l’avant de la course. On retrouve ainsi douze hommes en tête.
Marcel Guitard crève à six kilomètres de Guéret. Marcel Alix est décramponné du groupe de tête qui voit le retour de Roland Georges, de Guéret.
Quatre kilomètres après Guéret, un passage à niveau, en très mauvais état, provoque de nombreuses crevaisons dont la deuxième de Marcel Guitard.
Dans la confusion, un regroupement général s’opère et les coureurs en profitent pour se désaltérer et se restaurer. Ce ralentissement permet le retour de René Dufour, de Marcel Guitard et de Michel Brun.
A Saint Vaury, (km 90) le racingman Pierre Marinier tente l’aventure. Le Guérétois, André Lambert, et Marius Duteil sautent dans sa roue.
Les crevaisons continuent. René Boucherie et une nouvelle fois, René Dufour doivent mettre pied à terre.
Le trio de tête roule bon train alors que le peloton continue de panser ses plaies ce qui permet un nouveau retour de René Dufour.
Quelques kilomètres plus loin, le peloton est secoué par une attaque beaucoup plus sérieuse. Joseph Fabro de Bergerac, Albert Treuil du CRCL, André Commerie de la Pédale Thibérienne et surtout, Jacques Vivier sont sortis du peloton.
A La Souterraine (km 115), les deux groupes de tête n’en forment plus qu’un mais ils ne sont plus que six. André Lambert n’a pas pu suivre le rythme qui a fortement augmenté. Le peloton accuse un retard de deux minutes.
Les hommes de tête vont maintenant aborder les dernières difficultés sur la Route de Paris. Pierre Marinier est, à son tour, éjecté de l’échappée dans la côte de Morterolles. (km 135).
André Bernard qui a senti que la bonne échappée était partie sans lui, entame une poursuite effrénée. Sa force est décuplée avec l’envie de revenir dans la roue de son rival Jacques Vivier. Il va ainsi se rapprocher à 500 mètres du groupe de tête mais il va coincer et il ne pourra jamais combler ces derniers mètres.
A Bessines, (km 144) Jacques Vivier passe en tête avec dans la roue, Marius Duteil, Albert Treuil, André Commerie et Joseph Fabro. Jacques Vivier et Marius Duteil entrevoyant la victoire, encouragent leurs compagnons de route à donner leur maximum.
A 1′ 10″, passe André Bernard. André Dufraisse et Georges Aymard sont à 1′ 50″. Eugène Fourgeaud, le coureur de Nontron, Michel Brun et Marcel Guitard accusent un retard de 2′ 10″.
A Chanteloube, (km 151), au sommet d’une des côtes les plus difficiles du parcours, les échappés sont groupés mais, derrière eux, André Dufraisse, Michel Brun, Marcel Guitard et Georges Aymard qui ont dépassé André Bernard à la dérive, reviennent très fort.
Dans la dernière grosse difficulté, la côte de Razès, (km 155), les poursuivants ne sont plus qu’à 20 secondes du groupe de tête. C’est le moment que choisi Jacques Vivier pour se dresser sur les pédales. Son coup de pédale est élégant, son visage n’est pas marqué, sa victoire ne fait aucun doute pour les suiveurs.
C’est sans compter sur le retour des rouleurs du second groupe. A La Crouzille, (km 159), Jacques Vivier compte encore 200 mètres d’avance sur les huit poursuivants amenés par un André Dufraisse rageur. Jacques Vivier est repris peu avant Maison Rouge.
Les neuf hommes de tête s’accordent alors un moment de récupération ce qui permet à Eugène Fourgeaud de venir grossir le groupe.
A dix kilomètres de Limoges, André Dufraisse et Joseph Fabro tentent bien de s’isoler mais sans grande conviction. Visiblement tout le monde pense déjà au sprint.
Les coureurs entrent dans Limoges par le quartier de La Bastide. Ils empruntent ensuite le faubourg de Paris (aujourd’hui avenue du Général Leclerc). Arrivés au rond point Carnot, ils tournent à droite pour emprunter la longue montée de l’avenue Emile Labussière entièrement pavée.
André Dufraisse attend le pont de chemin de fer pour placer une première attaque. Jacques Vivier ramène tout le monde.
André Dufraisse va placer deux autres démarrages mais les coureurs de Ribérac répondent à chaque fois.
Ces attaques auront pour conséquence d’éliminer Eugène Fourgeaud, au bout du rouleau. Puis, c’est le tour d’Albert Treuil, de Marius Duteil, de Georges Aymard et de Joseph Fabro de rendre les armes.
En haut de l’avenue Emile Labussière, ils ne sont plus que quatre : Marcel Guitard, Jacques Vivier, Michel Brun et André Dufraisse.
Ces quatre hommes pénètrent ensemble sur la piste en cendrée du stade municipal où les attendent 2500 personnes.
La coalition des Ribéracois, Vivier-Brun ne peut rien faire face la pointe de vitesse de Marcel Guitard qui, de plus, a eu l’intelligence de pénétrer en premier sur cette piste en cendrée où il fallait faire preuve de beaucoup d’adresse et de maitrise. Ces qualités, il les avait montrées, en début de saison, en devenant Champion du Limousin de cyclo-cross devant André Dufraisse. Elles lui permettent de remporter un 3ème titre de champion, la même année.
André Dufraisse reste au pied du podium. Sans doute a t’il payé les efforts consentis pour revenir sur la tête de course. Quant aux Ribéracois, ils ont fait la course parfaite, sous les conseils avisés de Maître Marius. Mais, ils sont tombés sur un os qui s’appelait Marcel Guitard.
Après ce championnat du Limousin, Marcel Guitard commence aussi à se faire remarquer au niveau national. Le 8 juillet 1951, il participe à Paris-Vierzon. A 18 kilomètres de l’arrivée, il se trouve dans la bonne échappée composée de dix coureurs. Sa pointe de vitesse le désigne comme le vainqueur le plus probable. Malheureusement, une crevaison vient contrarier ses plans. Ayant oublié son gonfleur, il perd beaucoup de temps pour se dépanner tout seul. Malgré cela, il entreprend une grosse poursuite entre les trop nombreuses voitures suiveuses qui le bloquent dans la traversée de Vierzon. Il doit se contenter de la 23ème place à 2′ 10″ du vainqueur Marcel Bon.
Parmi les plus beaux succès obtenus par Marcel Guitard en 1951, il faut citer, le Grand Prix de Bellac où il règle au sprint, Eugène Fourgeaud et René Dufour, le Prix de la Châteline à Bussière Galant où il devance, au sprint, André Bernard de dix petits centimètres. le Grand Prix Fernand Latié, à Limoges, où il s’impose après un sprint magistral devant Louis Lacoste, Marcel Brunie et Pierre Mounet.
En 1952, Marcel Guitard obtient un contrat chez Royal Fabric. Il est alors classé indépendant. Sous ces couleurs, il court régulièrement avec Joseph Amigo, André Bernard, Jacques Vivier et Michel Brun.
Dans les sous-bois, Marcel Guitard retrouve très souvent André Dufraisse. Il va le suivre dans sa préparation sur les grands cyclo-cross nationaux et il va obtenir de très bons résultats.
Tous les deux se retrouvent à Limoges, le 10 février, pour disputer le Championnat du Limousin de Cyclo-Cross. Le circuit a été tracé aux abords du stade municipal de Beaublanc. André Dufraisse domine ce championnat alors que Marcel Guitard joue de malchance. Dès le premier tour, il casse son blocage de roue. Alors qu’il entreprend de remonter ses adversaires, il est victime d’une crevaison au cours du second tour. En fin de course, un nouvel ennui mécanique l’oblige à terminer à pied. Après tous ces incidents, il doit se contenter de la 5ème place.
Le 17 février, Limoges accueille le Championnat de France sur le même circuit. André Dufraisse termine en 3ème position derrière Roger Rondeaux et Antonin Canavèse. Marcel Guitard, auteur d’une course remarquable termine à une très honorable 8ème place à 5′ 29″ du vainqueur.
Sur route, Marcel Guitard continue de très bien figurer.
Dès le début de la saison, le 23 mars, il remporte en solitaire le Prix d’ouverture de l’Union Vélocipédique Limousine avec 1′ 38″ sur tout le peloton réglé par Marc Latié.
Fin avril, deux épreuves importantes, au départ de Limoges, ont lieu à huit jours d’intervalle. Le 20 avril, le Grand Prix Esders, long de 150 kilomètres passe par Bellac, La Croisière, Bessines, Bersac, Laurière, La Jonchère, Saint Laurent Les Eglises, Le Pont du Dognon, Saint Martin Terressus, Saint Priest Taurion puis Limoges. Le 27 avril, sur le Grand Prix Conchon Quinette, les coureurs regagnent directement Bessines en passant par Razès. Le final reste le même à l’exception d’un crochet par Ambazac entre La Jonchère et Saint Laurent Les Eglises. Les hommes de Royal Fabric vont dominer ces deux épreuves que va remporter Joseph Amigo avec la particularité d’avoir placé, à chaque fois, un démarrage au même endroit dans la côte de Saint Martin Terressus. Marcel Guitard termine deux fois deuxième et André Bernard en prenant la troisième place sur le Prix Conchon Quinette assure un magnifique triplé pour la firme Royal Fabric.
Marcel Guitard et André Bernard se retrouvent, huit jours plus tard, au départ de la 2ème Route de France qui se déroule du 4 au 18 mai. Cette Route de France, dominée par les coureurs Limousins va être brillamment remportée par André Bernard. A l’image de ses coéquipiers, Emile Appert, Georges Gay, Georges Aymard, André Lajoinie, Albert Treuil, Maurice Réjasse, Marcel Guitard va largement contribuer au succès d’André Bernard. Il remporte, avec eux, le contre la montre par équipe disputé entre Lisieux et Caen puis, il termine 3ème de la troisième étape, Dinan-Pouzauges, ce qui lui permet d’endosser le maillot de leader. Après une 5ème place, lors de la onzième étape, Tarascon-Le Boulou, remportée par son coéquipier Georges Gay et une 6ème place, lors de l’étape contre la montre par équipe, entre Royan et Cognac, Marcel Guitard obtient la 6ème place au classement général final à l’issue des 14 étapes de cette course qui peut être considérée comme étant l’ancêtre du Tour de l’Avenir.
Toujours en 1952, le 15 juin, à Ribérac, Marcel Guitard remet en jeu son titre de Champion du Limousin. Il fait logiquement partie des favoris avec ses camarades de la Route de France mais, si c’est l’un d’entre eux, Georges Gay, qui va l’emporter, Marcel Guitard trop souvent en tête de course avec André Bernard durant les 100 premiers kilomètres va griller de précieuses cartouches et il va devoir se contenter de la 9ème place à quatre minutes du vainqueur.
Huit jours plus tard, il retrouve, à nouveau, André Bernard au départ du Championnat du Limousin des Sociétés qui se dispute à Limoges sur une grande boucle de 73 kilomètres passant par Couzeix, Chaptelat, Thouron, Nantiat, Chamboret, Cieux, Oradour sur Glane, Saint Gence, Nieul et Couzeix. Georges Tombelaine, Yves Viécelli et René Dufour complètent cette équipe de l’Union Vélocipédique Limousine qui va s’imposer pour la 4ème fois consécutive. C’est aussi le 4ème titre consécutif de Champion du Limousin des Sociétés pour Marcel Guitard.
Durant la deuxième partie de la saison 1952, Marcel Guitard remporte plusieurs autres épreuves dans la région. Le 7 juillet, il triomphe à Saint Hilaire Les Places, une course patronnée par le Populaire du Centre et mise sur pied par le musicien René Louit. Il devance, au sprint, Georges Tombelaine. Le 14 juillet, à Rochechouart, sur une autre épreuve réservée aux indépendants et aux toutes catégories, il s’impose, à nouveau, au sprint, en battant, cette fois, Michel Tombelaine, le frère jumeau de Georges Tombelaine. Marcel Guitard termine sa saison en enrichissant son palmarès de trois autres victoires à Uzerche, Auzances et Pierre Buffière.
En début de saison 1953, Marcel Guitard, toujours indépendant, continue de pratiquer le cyclo-cross même s’il délaisse un peu les épreuves nationales. En Limousin, le 1er février, il remporte le cyclo-cross de l’Aiguille en battant René Dufour.
Le 15 février, il retrouve son grand rival mais néanmoins ami, André Dufraisse, au départ du Championnat du Limousin, à la sortie Nord de Limoges, sur le traditionnel circuit du Bois de La Bastide et du Moulin Pinard. La lutte entre les deux hommes va vite tourner à l’avantage d’André Dufraisse mais Marcel Guitard va faire preuve d’une excellente condition en ne perdant plus de terrain dans le dernier quart de l’épreuve ce qui lui permet d’aller chercher une très belle deuxième place.
Le 1er mars, les deux uvélistes vont prendre part au Championnat de France à Besançon et ceci sous les encouragements de leurs supporters qui se sont déplacés en car. Victime d’une rage de dent, André Dufraisse ne peut empêcher Roger Rondeaux de remporter un 6ème titre national. Il échoue au pied du podium en prenant la 4ème place à 43 secondes du vainqueur. Marcel Guitard parti en 46ème position, puis victime d’ennui de dérailleur a fait une grosse remontée pour aller chercher la 20ème place à 3′ 19″ de Roger Rondeaux. Serge Lajat, troisième coureur Limousin au départ, termine 29ème. Grâce à ces performances, le comité du Limousin termine troisième par équipe derrière le comité de l’Ile de France et celui de l’Orléanais.
Sur route, la carrière de Marcel Guitard prend un nouvel élan. Au sein de l’équipe Royal Fabric, il participe, du 12 au 15 mars, à Paris-Côte d’Azur. Il a pour partenaires Jacques Vivier, Michel Brun, Jean Bidart, Joseph Pagotto, Joseph Amigo, Hervé Prouzet et Francis Pipelin. L’épreuve est organisée par le journal Route et Piste et les organisateurs ont sélectionné les coureurs avec l’idée de créer une rivalité entre les jeunes et les anciens. Il y a seulement quatre étapes mais pour trois d’entre elles, le kilométrage avoisine les 300 kilomètres. Sur la première étape, Paris-Bourbon l’Archambault, longue de 291 km, Marcel Guitard est décroché dans les derniers kilomètres, il termine 60ème à 1′ 28″. Sur les deuxième et troisième étapes, il arrive au sein du peloton et à la veille de dernière étape, Avignon-Nice, longue de 305 kilomètres, Marcel Guitard est classé 31ème à 3′ 24″ du leader Albert Platel. Cette dernière étape va bouleverser le classement général. Dès le départ, Joseph Amigo, équipier de Marcel Guitard, accompagné d’Edouard Muller prennent les devants. Le peloton se désintéresse complètement de cette échappée qu’il juge suicidaire compte tenu de la distance de l’étape. Au km 50, les deux hommes de tête ont 9′ 50″ d’avance puis 14 minutes au km 65. Malgré le mistral, qui souffle de face, l’écart atteint 17 minutes au km 100. C’est le moment où Serge Célébrowsky et Marcel Guitard sortent en contre. Au contrôle de ravitaillement de Brignoles, km 122, Edouard Muller et Joseph Amigo compte 13 minutes d’avance sur le duo Célébrowsky-Guitard. A 13′ 30″ passent Robert Houelbec accompagné de l’Alsacien Jean Pierre Munch. Le peloton est à 20 minutes. Au km 154, Robert Houelbec et Jean Pierre Munch rejoignent Marcel Guitard et Serge Célébrowsky. Les deux hommes de tête n’ont plus que 7 minutes d’avance. Alors que le mistral devient de plus en plus violent, au km 200, Robert Houelbec décroche. Les deux hommes de tête n’ont plus que trois minutes d’avance. Au km 213, Serge Célébrowsky est décroché à son tour et Marcel Guitard et Jean Pierre Munch rejoignent enfin la tête de course. Jean Pierre Munch ne tarde pas à passer à l’attaque ce qui cause la perte d’Edouard Muller. Puis c’est au tour de Joseph Amigo. de rendre les armes. Marcel Guitard et Jean Pierre Munch abordent ensemble le col de la Tourette (km 282) et Jean Pierre Munch s’envole vers la victoire. Marcel Guitard sauve sa 2ème place en terminant à 2′ 45″ devant Jean Robic et Roger Walkowiak auteurs d’un beau retour dans le final. Au classement général final, Jean Pierre Munch s’empare du maillot de leader et Marcel Guitard termine à une remarquable 5ème place.
La performance de Marcel Guitard n’est pas passé inaperçue, il est sélectionné pour disputer Milan-San Remo. Hélas pour lui, tout ne va pas se passer comme prévu. Un malheureux oubli de dépôt de candidature va l’empêcher de disputer la Primevera. En compensation, il souhaite participer au Grand Prix Catox, grande classique méditerranéenne qui se dispute chaque année à Marseille, mais, à cette époque, les coureurs indépendants doivent se débrouiller tout seul pour organiser leur déplacement et les négociations pour obtenir des frais de déplacement, dignes de ce nom, n’aboutissent pas.
On retrouve Marcel Guitard au départ au 10ème Circuit des Six Provinces, du 7 au 14 mai 1953. Il fait partie de l’équipe Sud-Ouest avec Philippe Agut, Emile Appert, Claude Colette, Gérard Llinarès, Jean Bertaina et Tino Sabbadini. Il se distingue d’entrée en terminant 6ème de la première étape, Lyon-Roanne (173 km) remportée par Jean Forestier. Figurant dans la bonne échappée composée de six coureurs, il obtient le même résultat sur la troisième étape, Chalons-Dôle (212 km). Dans le contre la montre disputé sur 52 km entre Dôle et Lons le Saunier, Marcel Guitard prend la 10ème place à 3′ 50″ du vainqueur Jean Brankart. A deux jours de l’arrivée, la malchance le frappe lors de l’étape Bourg en Bresse-Saint Chamond (212 km). Après plusieurs crevaisons et une direction bloquée, il perd beaucoup de temps. Le lendemain, il se rachète en terminant 3ème de l’étape Saint Chamond-Vals Les Bains. C’est le jour de la naissance de sa fille. Il attaque dans le col de Combroux pour se lancer à la poursuite des échappés Jan Adrianssens, Bernard Quennehen et le Suisse Oto Meilli. Il rentre rapidement sur eux et passe en tête au sommet du col de Lespinet. Au sprint, il doit se contenter de la 3ème place. Après huit étapes, Marcel Guitard termine 10ème du classement général final remporté par Jan Adrianssens. C’est une excellente performance compte tenu du parcours très exigeant.
Le 14 juin, Marcel Guitard s’aligne au départ du 57ème Paris-Limoges. Charles Coste (centenaire et porteur de la flamme aux JO de Paris 2024) s’impose à l’issue d’un sprint âprement disputé par un peloton fort de 42 unités. Il est vrai que Charles Coste était dans son élément sur la piste du vélodrome André Raynaud puisque, le 10 août 1948, il apportait à la France une médaille d’or au jeux olympiques de Londres avec ses camarades lors de l’épreuve de vitesse par équipe. Quant à Marcel Guitard, il s’est montré à son avantage sur cette épreuve avant d’être décroché lors de l’ascension de la côte de Bessines. Il termine en 57ème position à deux minutes du vainqueur.
Du 20 au 22 juin, Marcel Guitard dispute le Circuit des Cols Pyrénéens en trois étapes. Il termine 9ème de la deuxième étape et 6ème de la troisième étape. Au classement général final, il décroche la 6ème place, l’épreuve étant remportée par Joseph Pagotto.
Après tous ces bons résultats, Marcel Guitard espère être retenu pour le Tour de France. Malheureusement, il n’est que premier remplaçant et il n’y croit guère comme en témoigne cet article paru dans le Populaire du Centre. ″J’espère toujours être au départ de Strasbourg encore que je serais, en toute franchise, plus heureux de rester chez moi. Je ne suis préparé, ni moralement, ni mécaniquement car j’ai besoin de faire une révision complète de mon matériel et je serais pris au dépourvu si j’étais convoqué, ce à quoi, je l’avoue, je ne pense guère bien que l’on m’ai dit que Louis Barès souffrait d’une furonculose. Nous avons préparé, avec Joseph Pagotto, une grand plan de bataille en vue des grandes courses régionales où nous voulons glaner des succès et …de l’argent.″
Comme il l’envisageait, Marcel Guitard ne sera pas convoqué et le 5 juillet, il prend part au Championnat du Limousin des Sociétés. Ce championnat se déroule à Limoges avec une grande boucle passant dans les monts d’Ambazac. Marcel Guitard et ses copains de l’Union Vélocipédique Limousine, Michel Tombelaine, Georges Tombelaine, Marc Latié et René Dufour vont laisser échapper le titre que leur club détenait depuis quatre ans. Ils doivent se contenter de la troisième place, la première revenant au Cyclo Racing Club Limousin qui devance l’UC Guéret. Souffrant des reins, Marcel Guitard est lâché par ses compagnons dans la côte de Maillofargueix.
Le lendemain du championnat, Marcel Guitard, revanchard, enlève pour la deuxième année consécutive, le Grand Prix de Saint Hilaire les Places en battant, au sprint, son dernier compagnon d’échappée Valentin Huot.
Marcel Guitard clôture sa saison 1953 en s’imposant, en solitaire, le 28 septembre, au Grand Prix de La Meyze.
Son parcours professionnel.
En 1954, Marcel Guitard signe chez Terrot. Il débute comme les années précédentes par le cyclo-cross. S’il n’avait pas croisé sur son chemin un certain André Dufraisse, Marcel Guitard aurait remporté, sans aucun doute, de nombreux succès dans cette discipline. Le 7 février, il s’impose au cyclo-cross de Bussière Galant.
Le 14 février, au championnat du Limousin qui se déroule à Limoges, aux abords du stade municipal de Beaublanc, alors qu’il peut prétendre à la seconde place derrière l’intouchable André Dufraisse, Marcel Guitard casse son dérailleur puis des rayons ce qui l’oblige à regagner les vestiaires. Le 21 février, il prend une belle revanche sur le sort en s’imposant très facilement au cyclo-cross de l’Aiguille et ceci pour la troisième fois consécutive.
Le 14 mars, après sa désillusion du championnat du Limousin, Marcel Guitard qui a été repêché accompagne André Dufraisse au championnat de France à La Baule. Malgré un très mauvais placement sur la grille de départ, il parvient à rentrer dans le top 10 en obtenant une remarquable 9ème place.
Sur route, Marcel Guitard n’a qu’un seul objectif obtenir sa sélection pour le Tour de France. Il commence par remporter deux beaux succès dans la région. Le 9 mai, il devance Georges Aymard au 7ème souvenir Charles clément à Vicq sur Breuilh. Le 16 mai, sur ses terres, à Panazol, il s’impose avec un tour d’avance fêtant ainsi sa sélection pour le Critérium des Six Provinces.
Le 21 mai, Marcel Guitard se rend à Lyon pour prendre le départ des Six Provinces. Sept étapes empruntant les cols alpins attendent les coureurs du 21 au 27 mai. Sous le maillot de l’équipe Terrot il a pour partenaires, Roland Dambrune, Robert Ducard, Raymond Elena, Jean Hobjanian, Robert Desbats ainsi que les deux Luxembourgeois, Charly Gaul et Jean Pierre Schmitz. Sur la première étape, Lyon-Beaune, Marcel Guitard termine à la 3ème place à 46 secondes du vainqueur Albert Bouvet. Le leader de l’équipe, Charly Gaul, remporte la troisième étape Roanne-Saint Etienne et du même coup prend la tête du classement général. Marcel Guitard va donc devoir appliquer les consignes et jouer le rôle d’équipier. A deux jours de l’arrivée, Charly Gaul n’a plus que deux équipiers Marcel Guitard et Raymond Elena. Sur la 6ème étape, Valence-Nantua, alors que Jean Brankart, second du classement général, compte deux minutes d’avance, Marcel Guitard épaule à la perfection son leader. Dans la dernière étape, il est encore à ses côtés lorsqu’il crève dans la descente du Col de l’Epine près de l’arrivée. Au terme des sept étapes, Charly Gaul conserve la première place du classement général grâce à l’excellent travail réalisé par Marcel Guitard qui occupe la 11ème place au classement final. Il se montre très satisfait de sa prestation. ″Le mauvais temps des premières étapes m’a fait perdre de précieuses minutes. Dès que le beau temps est revenu j’ai mieux marché. J’espère avoir montré aux sélectionneurs du Tour que j’avais l’esprit d’équipe.″
Le 6 juin, les dirigeants de l’équipe Terrot ont engagé Marcel Guitard au Prix Danguillaume qui se dispute à Montlhéry. Marcel Guitard termine cette épreuve à la 7ème place.
Le 20 juin, il est au départ du 23ème Paris-Limoges. Très à l’aise jusqu’à La Souterraine, il connait un coup de moins bien en abordant les dernières difficultés de Bessines et de Razès. Il termine néanmoins 14ème à cinq minutes du vainqueur qui n’est autre qu’un autre Limousin, Valentin Huot. Au soir de cette épreuve, Marcel Guitard se console de cette petite contre performance en apprenant sa sélection pour le Tour de France.
Le 27 juin, Marcel Guitard dispute le 1er Critérium du Vigenal, à Limoges. Ce sera sa dernière course dans la catégorie des indépendants. Dès le lendemain, il est classé aspirant ce qui correspond aux néo-pros.
Après le Tour (voir ci-dessous) et une période de récupération bien compréhensive, Marcel Guitard s’impose brillamment, en fin de saison, au 1er Critérium Meillor à Nantiat, une épreuve fortement dotée mais qui hélas ne va pas perdurer.
En 1955, Marcel Guitard reste fidèle à l’équipe Terrot. Bien qu’il évolue désormais au plus haut niveau national, il continue d’entretenir sa forme durant la période hivernale en pratiquant le cyclo-cross.
Ainsi, le 13 février 1955, il se retrouve au départ du Championnat du Limousin qui se dispute à Limoges sur le même circuit sur lequel il avait conquis le titre en battant André Dufraisse, en 1951. André Dufraisse, devenu champion du monde de la spécialité reste son grand rival. Ce dernier va s’approprier le titre pour la quatrième année consécutive. Marcel Guitard ne se faisait guère d’illusion et la malchance ne l’a pas non plus épargné. Une chute à la fin du deuxième tour et il se retrouve avec une roue en huit. Au courage, Marcel Guitard est allé chercher la seconde place du podium ce qui lui a ouvert les portes du championnat de France.
Le 20 février, à Calais, sur la neige, André Dufraisse endosse le maillot de Champion de France. Marcel Guitard se comporte très honorablement en terminant 16ème de l’épreuve.
Mais en ce début de saison 1955, Marcel Guitard pense avant tout, à la route, avec une idée en tête, obtenir à nouveau sa sélection pour disputer un second Tour de France. Pour ce faire, il a inscrit à son programme, Gand-Wevelghem qui se dispute le 3 avril. Son aventure Belge tourne court, en sautant un trottoir, il brise ses deux roues et doit abandonner.
De retour en Limousin, le 17 avril, Marcel Guitard est au départ du Prix A Dony, une grande épreuve de la région ouverte aux aspirants et aux indépendants. La course part de Périgueux pour arriver à Limoges en passant par Brive. Marcel Guitard lance la course après 45 kilomètres, en compagnie de Max Cohen, Maurice Réjasse et René Dufour. A Brive, les quatre échappés ont porté leur avance à 5′ 25″. Dans la côte d’Uzerche, Marcel Guitard, malade, rétrograde. Il est absorbé par le peloton et il se retire. C’était pourtant la bonne échappée puisque Max Cohen va s’imposer en solitaire.
Après avoir participé à La Rochelle-Angoulême, Marcel Guitard participe du 12 au 19 mai, avec l’équipe Terrot, au Tour des Provinces du Sud Est. Cette épreuve résulte de la fusion entre le Circuit des Six Provinces et le Tour du Sud Est. Marcel Guitard a pour partenaires Charly Gaul, Roger Chaussabel, Raymond Elena, Jean Hobjanian, François Mahé, Francis Pipelin, Jean Pierre Schmitz. Marcel Guitard se distingue en terminant deuxième sur la troisième étape, Vals Les Bains-Lyon, longue de 187 km, remportée par Francis Anastasi. La cinquième étape conduit les coureurs de Roanne à Annecy. C’est une des plus difficiles de ce Tour, avec les cols de la Cambuse, du Cruizon et de Berthiand au pourcentage très sévère, Dans ce dernier col, le peloton se scinde en deux parties. Marcel Guitard qui est dans le premier groupe se lance seul à la poursuite de l’échappée composée de René Privat, Alfred De Bruyne et Charly Gaul. Sa réaction va provoquer un regroupement général. L’arrivée se juge au sprint et Marcel Guitard prend la 16ème place. Le lendemain, lors de sixième étape, Annecy-Gap, remportée par Jacques Anquetil, Marcel Guitard doit attendre un de ses leaders, Raymond Elena, très attardé. Il va ainsi perdre beaucoup de temps. Lors de la septième étape, Gap-Avignon, avec l’ascension du Ventoux, l’équipe Terrot est à l’honneur Charly Gaul remporte l’étape et s’empare du maillot de leader. Dès lors, Marcel Guitard va se comporter en fidèle équipier. Il boucle ce Tour du Sud Est à la 25ème place à 39′ 51″ de son leader Charly Gaul, vainqueur final.
Le 29 mai, Marcel Guitard participe au Circuit du Cher, une grande classique longue de 285 kilomètres. Il s’échappe en compagnie de Max Cohen et de Jean Malléjac mais il ne peut empêcher le retour du peloton dans les derniers kilomètres. La victoire se joue au sprint, Il est classé 8ème ex-aequo.
Le lendemain 30 mai, en se déchainant dans la dernière boucle, il remporte avec brio le Prix Bessereix à la Souterraine. Il apprend, du même coup, sa présélection pour disputer le Tour de Suisse au sein de l’équipe de France mais cela restera sans lendemain.
En juin, Marcel Guitard enrichit son palmarès en remportant deux autres belles épreuves en Limousin. Le 5 juin, à St Yrieix La Perche il est de toutes les attaques faisant preuve d’une aisance stupéfiante. Le 12 juin, à Belvès, il signe, en solitaire, un nouveau succès et surclasse ses adversaires d’un lot encore plus relevé.
Le 19 juin, continuant de se préparer pour le Tour, Marcel Guitard participe à Paris-Limoges. Dans le final, Il tente crânement sa chance en portant une attaque à La Crouzille à une vingtaine de kilomètres de l’arrivée. Il est malheureusement repris et c’est un sprint massif qui clôture ce 24ème Paris-Limoges. Louis Caput en sort vainqueur. Marcel Guitard est classé 9ème ex-aequo.
Le 26 juin, alors qu’il espère toujours sa sélection pour disputer le Tour, Marcel Guitard termine second à Moulins Enggibert, dans la Nièvre.
Malheureusement, la bonne nouvelle tant attendue n’arrivera pas. Quelques jours avant le départ du Tour prévu le 7 Juillet, Marcel Guitard se confie aux journalistes du Populaire du Centre alors qu’il vient d’apprendre qu’il est seulement premier remplaçant. ″Vous savez, on oublie vite les petits régionaux. Je sais que je n’ai pas obtenu de succès tremblants à mon actif depuis le début de saison. Mais, je crois que j’avais ma place autant que certains, car je n’ai pas démérité l’an passé. Je pense avoir démontré, cette année encore, dans les Provinces du Sud Est que l’on pouvait me faire confiance dans les courses par étapes. Je ne désespère pas, loin de là, j’ai toujours été le sélectionné de dernière heure et il y aura bien un client qui fera faux bond au dernier moment et comme premier remplaçant je serais appelé au Havre.″
Cela ne se produira pas. Paul Maye Directeur technique de l’équipe Sud-Ouest, très remonté, déclare. ″Par trois fois, je suis intervenu pour obtenir sa sélection. J’ai une bonne équipe mais il manque Marcel Guitard. Il avait sa place. Il avait préparé le Tour d’une façon parfaite et jamais il n’a été aussi bien. C’est là un équipier précieux dont on me prive et je crains que cela ne me gêne sur certaines étapes difficiles.″
Marcel Guitard se console en triomphant, le 24 juillet, à Peyrat La Nonière et ceci, malgré une chute et une crevaison puis, le 1er août, à Morterolles.
Du 5 au 13 août, Marcel Guitard participe au 19ème Tour de l’Ouest qui comporte neuf étapes. Outre Marcel Guitard, l’équipe Terrot comprend Robert Ducard, Joseph Groussard, Marcel Ernzer, Francis Pipelin, Pierre Polo, Jean Pierre Schmitz et Addelkader Zaaf. Au cours de la troisième étape entre Cholet et Nantes, longue de 242 kilomètres, Marcel Guitard passe tout près de l’exploit en n’étant repris qu’à 25 kilomètres de l’arrivée. Il se classe 10ème de l’étape, dans le même temps que le vainqueur, le Belge Roger Verbeke. Au classement général final il occupe la 29ème position.
Le 3 septembre, on retrouve Marcel Guitard au départ du difficile Tour de Catalogne qui se dispute en 11 étapes. Après avoir terminé 6ème de la troisième étape Barcelone-Mataro, lors de la cinquième étape, Perpignan-Les Escaldes, Marcel Guitard est leader virtuel mais il s’effondre dans le dernier col en raison d’un braquet beaucoup trop grand. Le lendemain, il arrive hors délai avec ses coéquipiers Emile Teisseire et Marcel Dussault.
En 1956, après avoir triomphé au cyclo-cross de Tulle, le 15 janvier, puis à celui de Châtelus Le Marcheix, le 22 janvier, Marcel Guitard se présente au départ du Championnat du Limousin, le 5 février, à Eyjeaux. Il brise une roue au premier tour et se retrouve très attardé. Il entreprend alors une belle remontée pour aller chercher la deuxième place derrière l’indéboulonnable André Dufraisse.
Le 12 février, à Dreux, André Dufraisse remporte avec une incontestable maîtrise le Championnat de France. Marcel Guitard qui l’a accompagné prend la 12ème place.
Huit jours plus tard, Marcel Guitard clôture sa saison de cyclo-cross en remportant pour la quatrième fois le cyclo-cross de l’Aiguille.
Sur route, Marcel Guitard débute la saison sans contrat. Il est chômeur. Ceci ne l’empêche pas de triompher au sprint, le 25 mars, à Civray, le 8 avril, au premier Prix Martini à Brive, après avoir contrôlé la course de bout en bout et le 1er mai, à Limoges au Prix Charles Clément où il devance Eugène Fourgeaud. Il va, en cours de saison, réussir à obtenir un contrat chez Gitane et c’est sous le maillot bleu et blanc qu’il effectue le reste de la saison.
Du 6 au 17 juin, Marcel Guitard est retenu pour disputer le Critérium du Dauphiné Libéré. Il est membre de l’équipe Paris-Province qui regroupe les coureurs isolés. Philippe Agut, Jean Claude Annaert, Raymond Elena, Norbert Esnault, Elio Gerussi, Tino Sabbadini et Alfred Tonello font partie de cette équipe. Lors de la quatrième étape, Villeurbanne-Annecy, deux membres de cette équipe, Alfred Tonello et Tino Sabbadini, passent à l’attaque au km 68, à La Tour du Pin. Ils sont repris par un groupe de cinq coureurs où figure Philippe Agut et dans un second temps par un groupe de six coureurs, au km 110, où l’on retrouve Marcel Guitard et Norbert Esnault. Dans cette échappée composée de 13 coureurs, on compte donc six membres de l’équipe Paris-Province. En toute logique c’est l’un des leurs, Tino Sabbadini qui s’impose. Marcel Guitard termine au 9ème rang. Il se retrouve 5ème du classement général. Au soir de cette étape, il se livre à André Dufraisse qui l’a joint par téléphone. ″Ce soir je n’ai pas mal aux jambes et demain, bien que l’étape soit courte il y a trois cols où je peux me distinguer. Ce que je souhaite c’est de terminer à une place d’honneur pour être sélectionné pour le Tour.″ Après la journée de repos, il occupe toujours la cinquième place du classement général et il se montre confiant pour l’avenir ″Je n’ai jamais aussi bien marché. Vraiment, je ne pensais pas en allant au Dauphiné réussir une telle performance. Je ne suis pas fatigué du tout et samedi, nous attaquons les géants des Alpes et cette fois, je ne ferai pas la même erreur, je laisserai Louviot choisir les dentures qui conviennent.″ Au classement final Marcel Guitard va terminer termine 11ème devant des garçons comme Jan Adrianssens, Louis Bergaud et Jean Forestier. Il est cependant à demi satisfait. ″J’aurais pu me maintenir à la cinquième place mais, le jour de repos j’ai roulé à l’entrainement et j’ai pris froid. Le lendemain, j’étais sans force au contre la montre. Quand Antonin Rolland m’a passé, je n’ai pas pu réagir. J’ai aussi commis une autre erreur en n’écoutant pas Louviot et en mettant une dent de moins. Dans le Granier, j’étais en tête et je suis resté en équilibre. Enfin, nous avons fait trois étapes sous une pluie battante sous les orages de grêle et dans l’Isoard., la Casse Déserte est terrible. Dans la descente, j’ai carrément coupé un lacet. Je me suis fait très peur. Pour le Tour, j’espère être retenu mais j’ai tellement été déçu par le passé …″
Quelques jours plus tard, les directeurs techniques de l’équipe de France et des sélections régionales Françaises se réunissent et à l’issue de cette réunion, Marcel Guitard connait la joie d’apprendre qu’il est sélectionné pour prendre le départ de son deuxième Tour de France (Voir ci-dessous).
Avant de partir pour le Tour de France, Marcel Guitard s’offre un dernier succès à Limoges lors du 3ème Critérium du Vigenal disputé en américaine de trois heures en étant associé à René Dufour.
Après le Tour, Marcel Guitard a du mal à retrouver le chemin de la victoire. Les 5000 kilomètres pèsent dans les jambes. Il n’est pas non plus épargné par la malchance. Sur les épreuves importantes de la région, il termine, tout de même, très souvent dans le top 5.
En 1957, Marcel Guitard quitte Gitane pour revenir à ses premiers amours, Royal Fabric.
En cyclo-cross, il est, peut être, un peu moins présent et la malchance est, à nouveau, au rendez-vous. Le 10 février lors du championnat du Limousin alors qu’André Dufraisse remporte son 6ème titre de champion régional, il est victime de deux crevaisons et se retrouve sans roue de rechange. Il est donc contraint à l’abandon et, du même coup, il voit s’envoler sa sélection pour le championnat de France. Avant d’entamer sa saison sur route, Marcel Guitard remporte, le 3 mars, le cyclo-cross de Coutras. C’est sa première victoire sous ses nouvelles couleurs.
Sur route, Marcel Guitard attend que son nouveau directeur sportif, Pierre Molinéris fasse appel à lui. En patientant, il dispute deux courses dans la région ouvertes aux pros : le 21 avril, le Grand Prix de Grandmont où il prend la 3ème place derrière Claude Colette et Louis Bergaud. et le 8 mai, chez lui à Panazol au 4ème Circuit International, où il triomphe, au sprint, devant René Privat. alors que ce n’est que seulement, sa deuxième course sur route de la saison.
Durant cette année 1957 de nombreuses autres épreuves régionales sont ouvertes aux pros ce qui arrange bien Marcel Guitard, en mal de compétition. Le 19 mai, à Peyrat de Bellac, il triomphe, à nouveau, cette fois ci, devant Joseph Amigo.
Les 9 et 10 juin, Marcel Guitard participe au 12ème Tour de l’Oise. Sur la première étape Creil-Compiègne 265 km, il termine en 10ème position. La deuxième étape est découpée en deux tronçons. Sur le premier, Compiègne-Beauvais, 122 km, il termine au sein du peloton. L’après midi, il remporte l’étape Beauvais-Creil 130 km. Il a lancé la bagarre au 112ème km. Il s’échappe en compagnie de Stanislas Bober mais ce dernier est stoppé par une crevaison. A huit kilomètres de l’arrivée Marcel Guitard se retrouve seul en tête. Il poursuit son effort et résiste au retour du peloton. Il n’a plus que 16 secondes d’avance lorsqu’il lève les bras sur la ligne d’arrivée sur le vélodrome de Creil. Cette performance lui permet d’occuper la 10ème place du classement général final que remporte Jean Stablinski.
Le 13 juin, toujours en région parisienne, Marcel Guitard, à l’issue des 298 km de course, est classé 10ème ex-aequo des 13ème Boucles de la Seine. remportées par Jacques Dupont.
Après avoir participé à Perlé, en Bretagne, au Circuit des Deux Provinces, Marcel Guitard remporte, le 29 juillet, le Grand Prix d’Oradour sur Vayres devant Raymond Elena et Eugène Fourgeaud.
En ce mois d’août 53, le nombre de courses toutes catégories ouvertes aux Pros est en très forte augmentation ce qui n’est pas pour déplaire à Marcel Guitard qui collectionne les places d’honneur. C’est le cas à Château Chinon, à la nocturne de Saint Yrieix La Perche, à Uzerche, à Peyrelevade, Marcel Guitard ne se satisfait pas de toutes ces places d’honneur. il a soif de victoire. En visite dans les locaux du Populaire du Centre, à la veille de Grand Prix de la Renaissance d’Oradour sur Glane, il se confie aux journalistes. ″A Saint Yrieix, dimanche soir, j’ai encore manqué le coche. Avouez qu’avec des clients comme Dolhats et Caput, dans un sprint, il n’est pas facile de se placer. Ce qui me console toutefois c’est que j’ai toujours le coup de pédale et dans une véritable épreuve routière avec le kilométrage et le profil, je me sens capable de triompher des meilleurs. C’est pourquoi je vais préparer ma revanche en pensant à Oradour sur Glane. Voyez-vous une victoire à Oradour sur Glane ça paie largement les petites déceptions que l’on a pu avoir dans la saison et pour un coureur c’est un test valable. Aussi c’est avec de sérieuses ambitions que je m’alignerai dimanche, à Oradour sur Glane.″ Marcel Guitard est un homme de paroles. Le dimanche suivant, le 25 août, à Oradour sur Glane il se montre le plus rapide d’un groupe de cinq coureurs qui s’est dégagé à quinze kilomètres de l’arrivée. Il devance dans l’ordre Jean Dacquay et Philippe Agut.
Le 1er septembre, Marcel Guitard remporte le 8ème Grand Prix de La Courtine en devançant au sprint Pierre Beuffeuil. Il fait un joli doublé en remportant, le lendemain, les Boucles Allassacoises après s’être extirpé du peloton aux abords de l’arrivée ceci afin de prendre à défauts les sprinters tel Albert Dolhats qui a du se contenter de la deuxième place.
Sa fin de carrière.
En 1958, Marcel Guitard n’est plus pro, il a retrouvé la catégorie des indépendants.
Le cyclo-cross continue de le motiver et, une fois de plus, il va accompagner André Dufraisse sur quelques déplacements nationaux. Nous le retrouvons, le 9 février, au stade municipal de Beaublanc à Limoges où il dispute le championnat du Limousin. C’est un temps printanier qui accueille les coureurs. Comme il fallait s’y attendre, André Dufraisse conserve son titre de Champion du Limousin. La deuxième place a été, par contre âprement disputée entre Yves Viécelli et Marcel Guitard. Ce dernier s’est efforcé de tenir la roue de son adversaire mais il a explosé après deux tours de circuit. En montant sur la 3ème marche du podium il a obtenu sa sélection pour le championnat de France de Calais.
Le 16 février, à Calais, si André Dufraisse retrouve son bien que lui avait ravi l’année précédente Georges Meunier, il faut souligner la très bonne performance des coureurs Limousins puisqu’on retrouve Yves Viécelli à la 5ème place et Marcel Guitard à la 12ème.
Sur route, Marcel Guitard s’illustre au Prix Lapasserie à Périgueux, le 4 mai. Les premières chaleurs ont rendu cette épreuve très éprouvante. Ils ne sont que dix coureurs à franchir la ligne d’arrivée. Marcel Guitard bat au sprint Robert Lajaunias et Gérard Duvaleix. Les autres rescapés sont à six minutes.
Le 25 mai, sur le réputé circuit des Cars, il devance au sprint ses trois compagnons d’échappée. Il récidive le 15 juin, dans les monts d’Ambazac, à Grandmont, où il s’impose en solitaire sur cette épreuve qui est devenue un grand rendez-vous du calendrier régional.
En 1959, en cyclo-cross, Marcel Guitard n’est plus seul avec André Dufraisse à dominer la discipline en Limousin. Yves Viécelli qui s’est déjà fait remarquer la saison précédente est en forme ascendante. Le 18 janvier, les trois hommes font le déplacement à Bourges sur le terrain d’un redoutable adversaire, Georges Meunier. Ce dernier va rester maître chez lui et il inflige une sévère défaite à André Dufraisse qui termine 7ème à un quart d’heure. Le dégel soudain a rendu le parcours glaiseux au point qu’André Dufraisse a du descendre plusieurs fois de vélo pour débloquer ses roues. Marcel Guitard le devance en prenant la 6ème place mais c’est Yves Viécelli qui se montre le meilleur des Limousins en terminant en deuxième position devant l’Allemand Rolf Wolfshohl.
Quinze jours plus tard, nous retrouvons nos trois Limousins au départ du Championnat du Limousin à Eyjeaux. André Dufraisse prend sa revanche en remportant le titre après avoir lâché Yves Viécelli au quatrième des douze tours au programme. Marcel Guitard monte sur la 3ème marche du podium. Ce sera pour lui son dernier podium sur lequel il est tout de même monté à sept reprises (une fois 1er, trois fois 2ème et trois fois 3ème).
Le 8 février, tous les trois représentent le Limousin au Championnat de France, à Lyon. André Dufraisse remporte son 4ème titre de Champion de France. Yves Viécelli prend la 17ème place. Marcel Guitard victime d’une lourde chute ne figure pas au classement.
Sur route, le 1er mai, Marcel Guitard remporte le 14ème Prix Charles Clément, à Limoges à l’issue d’un sprint à cinq. Il devance Raymond Hébras et un certain Raymond Poulidor.
Après s’être imposé le 17 mai, en Charente, à La Rochette, Marcel Guitard ajoute à son palmarès le Prix de la Combe des Dames à Périgueux, le 22 juin, en battant au sprint Raymond Poulidor et Yves Chabrier.
1960 est sa dernière saison. Il obtient encore de belles places d’honneur sans parvenir à remporter de succès retentissants. Il est devenu propriétaire d’un bar restaurant au Pont Saint Martial à Limoges qu’il a baptisé Au Tour de France. Cela ne lui laisse plus beaucoup de temps pour s’entraîner et à la fin de saison 1960, il annonce son retrait de la compétition.
L’article que lui consacre le Populaire du Centre, à cette occasion, retrace bien le personnage et l’excellent coureur cycliste qu’il a été.
Allez Marcel ! Allez Marcel ! Que de fois n’avons nous pas entendu ce cri lancé le long des routes pour encourager le populaire coureur Limousin. Bien peu de coureurs peuvent s’enorgueillir, en effet, d’avoir joui d’une telle popularité. Bien que très absorbé par son commerce, il a cette saison encore, fait profiter de son expérience de nombreux espoirs. En 1961, Marcel Guitard ne revêtira plus la tenue cycliste mais c’eut été mal le connaître que de penser qu’il put rester éloigné de ce milieu cycliste qui lui procura ses plus grandes joies. C’est pourquoi, c’est avec enthousiasme que Marcel Guitard a accepté d’assumer la responsabilité de directeur sportif du nouveau groupe UVL Mary Masbou. Marcel Guitard qui fut toujours fidèle aux couleurs chères au Président Jean Germaneau a opposé un refus poli à tous les racoleurs venus le solliciter pour rejoindre leur club. Marcel Guitard espère faire profiter, tous les jeunes, de tout le savoir qu’il a appris sur les routes du Tour de France et autres épreuves importantes dans lesquelles il s’est comporté avec honneur. Charmant camarade, équipier modèle, fidèle à son club, Marcel Guitard va devenir, nous en sommes sûr, un directeur sportif aimé et apprécié de tous.
Marcel Guitard et le Tour de France.
Marcel Guitard a donc participé à deux Tour de France.
Le 8 juillet 1954 il se rend à Amsterdam, lieu de départ du 41 ème Tour de France. Il fait partie de l’équipe du Sud Ouest dirigée par Paul Maye. Il est porteur du dossard 116 et il a comme équipier Philippe Agut, Louis Bergaud, Louis Caput, Joseph Cigano, Marcel Dussault, René Privat, René Remangeon. Les deux Limousins, Jacques Vivier et Valentin Huot font aussi partie de l’aventure. . Durant ce Tour de France remporté par Louison Bobet, Marcel Guitard est d’un grand soutien pour son leader Louis Bergaud qui termine 7ème du classement général final. Il a eu aussi la satisfaction de protéger l’échappée de Jacques Vivier sur l’étape Brest-Vannes remportée par ce dernier.
Cinq coureurs de l’équipe du Sud Ouest parviennent à rallier Paris. Philippe Agut, Louis Bergaud, Jacques Vivier, René Privat, Marcel Dussault et Marcel Guitard qui boucle son premier Tour de France en 53ème position à 3h 23′ 58″ du vainqueur Louison Bobet.
Le 5 juillet 1956, Marcel Guitard prend le départ, à Reims, de son deuxième Tour de France. Le hasard a voulu, qu’il porte comme en 1954, le dossard 116. Paul Maye qui dirige l’équipe Sud Ouest est à nouveau son directeur sportif. Philippe Agut, Valentin Huot et Jacques Vivier sont comme en 54 ses partenaires. L’équipe est complétée par Pierre Beuffeuil, Albert Dolhats, Robert Gibanel, Maurice Lampre, Tino Sabbadini et par le Limousin Georges Gay.
Ce tour 56 va être remporté par Roger Walkowiak qui a su profiter d’une échappée fleuve entre Lorient et Angers. Sa victoire pourtant amplement méritée va subir nombre de critiques. Le fait qu’il porte le maillot de l’équipe régionale Nord Est Centre et non le maillot tricolore n’a pas non plus arranger les choses. Roger Walkowiak originaire de Montluçon qui venait souvent courir en Limousin en a injustement souffert.
Jacques Vivier ayant quitté le Tour lors de la 3ème étape et Georges Gay l’ayant imité lors de la 11ème tous les autres coureurs de l’équipe ont rallié Paris. Pierre Beuffeuil est le mieux placé au classement général final en terminant au 31ème rang. Marcel Guitard termine 79ème à 3h 9′ 12″ de Roger Walkowiak.
L’équipe du Centre Ouest est parvenue à placer l’un de ses hommes à onze reprises dans le Top 10 des étapes. Quatre pour Albert Dollhats, trois pour Valentin Huot et une pour Pierre Beuffeuil, Maurice Lampre, Tino Sabbadini et Robert Gibanel. Comme à son habitude, Marcel Guitard aura joué le rôle du fidèle équipier.
L’essentiel de son palmarès.
1947
1er Championnat de l’Union Vélocipédique Limousine.
1948
2ème Limoges – Circuit de la Cité.
1949
1er Championnat du Limousin des Sociétés.
2ème Saint Bonnet Briance.
3ème Masléon.
3ème Allassac.
3ème Nexon.
3ème Championnat de l »Union Vélocipédique Limousine.
6ème Championnat du Limousin.
1950
1er Cyclo Cross de l’UVL
1er Cyclo Cross des Cycles Elans
1er Cyclo Cross de Payzac.
1er Limoges – Prix Bonal.
1er Limoges – Prix de l’exposition.
1er Limoges – Circuit des Ponts.
1er Championnat du Limousin des Sociétés.
1er Saint Germain Les Belles.
1er Oradour sur Vayres.
1er Mainsat.
1er Chamboulive.
2ème Bellac.
2ème Limoges – Prix de la Quinzaine Commerciale.
2ème Peyrilhac.
2ème Saint Etienne de Fursac.
2ème Lubersac.
3ème Championnat du Limousin de Cyclo Cross.
3ème Limoges Saint Junien et retour.
3ème Tulle.
3ème Rochechouart.
10ème Championnat de France des Sociétés.
1951
1er Championnat du Limousin de Cyclo Cross..
1er Cyclo Cross de la Corrrèze.
1er Cyclo Cross de Bussière Galant.
1er Cyclo Cross du stade municipal de Limoges.
1er Bellac – Prix de la Ville et des Commerçants.
1er Bussière Galant Gare.
1er Championnat du Limousin des Sociétés.
1er Championnat du Limousin sur route.
1er Saillat sur Vienne.
1er Bussière Galant.
1er Allassac.
1er Nexon.
1er Pierre Buffière.
1er Limoges – Prix Fernand Latié.
1er Saint Palais sur Mer.
2ème Cyclo Cross de Souillac.
2ème Saint Yrieix La Perche.
2ème Limoges – Prix Charles Clément.
2ème Vicq sur Breuilh.
2ème Magnac Laval.
2ème Champagné Saint Hilaire.
2ème Limoges – Prix de la Reconnaissance.
2ème Grand Prix de Saint Léonard.
2ème Neuvic d’Ussel.
2ème Aureil.
2ème La Meyze.
2ème Circuit de Ruffec.
3ème Critérium du Centre.
3ème Limoges – Prix Conchon Quinette.
1952
1er Cyclo Cross de Bellac.
1er Cyclo Cross de l’Aiguille.
1er Prix d’Ouverture de l’Union Vélocipédique Limousine.
1er Route de France – Etape Lisieux/Caen.
1er Championnat du Limousin des Sociétés.
1er Saint Hilaire Les Places.
1er Auzances.
1er Rochechouart.
1er Uzerche.
1er Pierre Buffière.
2ème Cyclo Cross d’Issoudun.
2ème Cyclo Cross de Limoges – Prix Baudou.
2ème Limoges – Prix Esders.
2ème Limoges – Prix Conchon Quinette.
2ème Critérium de Felletin.
2ème Montboucher.
2ème Chateauneuf La Forêt.
2ème Thiviers.
3ème Cyclo Cross de Poitiers.
3ème Critérium du Centre.
3ème Route de France – Etape Dinan/Pouzauges.
3ème Limoges – Circuit des Ponts.
3ème Boucles de la Briance.
3ème Nexon.
4ème Huit Corrézien.
5ème Championnat du Limousin de Cyclo Cross.
5ème Route de France – Etape Tarascon/Le Boulou.
6ème Route de France – Etape Royan/Cognac.
6ème Route de France.
8ème Championnat de France de Cyclo Cross.
9ème Championnat du Limousin.
1953
1er Cyclo Cross de l’Aiguille.
1er Limoges – Prix Conchon Quinette.
1er Saint Hilaire Les Places.
1er La Meyze.
2ème Cyclo Cross des Ponts – Limoges.
2ème Cyclo Cross de Nontron.
2ème Championnat du Limousin de Cyclo Cross.
2ème Paris – Côte d’Azur – Etape Avignon/Nice.
2ème Montmorillon.
2ème Ruelle.
2ème Cyclo Cross du Moulin du Gué – Limoges..
3ème Prix d’Ouverture de l’UVL.
3ème Montluçon – Marmignolles.
3ème Six Provinces – 7ème étape Vals Les Bains.
3ème Circuit Aixois.
3ème Belvès.
3ème Championnat du Limousin des Sociétés.
3ème Bugeat.
3ème Limoges – Prix du Cinquantenaire.
4ème Paris Côte d’Azur.
6ème Six Provinces – 1ère étape Lyon/Roanne.
6ème Six Provinces – 3ème étape Chalons/Dole.
6ème Circuit des Cols Pyrénéens.
9ème Circuit des Cols Pyrénéens – 2ème étape.
10ème Six Provinces – 4ème étape Dole/Lons Le Saunier.
10ème Six Provinces.
1954
1er Cyclo Cross de l’Aiguille.
1er Cyclo Cross de Bussière Galant.
1er Vicq sur Breuilh.
1er Panazol.
1er Nantiat.
2ème Cyclo Cross de Fursac.
2ème Saint Yrieix La Perche – Prix Emile Redon.
2ème Compreignac.
2ème Belvès.
3ème Six Provinces – 1ère étape Beaune.
3ème Paulhac.
3ème Limoges – Prix Fernand Latié.
3ème Cyclo Cross de Fursac.
7ème Prix Danguillaume.
9ème Championnat de France de Cyclo Cross.
1955
1er Cyclo Cross de Chatelus Le Marcheix.
1er Beissereix.
1er Saint Yrieix La Perche.
1er Belvès.
1er Peyrat La Nonière.
1er Morterolles.
1er Uzerche.
2ème Cyclo Cross de Levroux.
2ème Cyclo Cross de Bussière Galant.
2ème Championnat du Limousin de Cyclo Cross.
2ème Moulins Engilbert.
2ème Panazol.
2ème Grammont.
2ème Eygurande.
3ème Cyclo Cross de Vouhiers.
3ème Saint Hilaire Les Places.
4ème Chateau Chinon.
6ème Tour de Catalogne – 3ème étape.
9ème Paris – Limoges.
10ème Tour de l’Ouest – 3ème étape.
1956
1er Cyclo Cross de Chatelus Le Marcheix.
1erCyclo Cross de Tulle.
1erCyclo Cross de l’Aiguille.
1er Civray.
1er Brive – Prix Martini.
1er Limoges – Prix Charles Clément.
1er Limoges – Le Vigenal.
2ème Championnat du Limousin de Cyclo Cross.
2ème Limoges – Prix A Dony.
2ème Panazol.
2ème Saint Hilaire Les Places.
2ème Cieux.
3ème Cyclo Cross de Vihiers.
3ème Sazeray.
3ème Nieul.
3ème Boucles de la Gartempe.
3ème Aurillac.
3ème Limoges – Prix Fernand Latié.
3ème Cyclo Cross de Nieul.
3ème Cyclo Cross d’Uzerche.
5ème Critérium d’Oradour sur Glane.
7ème Chateau Chinon.
9ème Dauphiné Libéré – 4ème étape.
1957
1er Cyclo Cross de Coutras
1er Panazol.
1er Peyrat de Bellac.
1er Tour de l’Oise – 3ème étape.
1er Blanzy Les Mines.
1er Oradour sur Vayres.
1er Critérium d’Oradour sur Glane.
1er La Courtine.
1er Allassac.
1er Salignac.
2ème Bonnat.
2ème Malemort.
2ème Chateau Chinon.
3ème Grammont.
3ème Brigueil Le Chantre.
3ème Nocturne de Saint Yrieix La Perche.
3ème Uzerche.
10ème Tour de la Corrèze.
10ème Tour de l’Oise.
10ème Tour de l’Oise – 1ère étape.
1958
1er Cyclo Cross de Saint Junien.
1er Périgueux – Prix Lapasserie.
1er Les Cars.
1er Grandmont.
2ème Cyclo Cross de Saint Aulaye.
2ème Cyclo Cross de Dournazac.
2ème Saint Yrieix La Perche – Prix de la Place de la Nation.
2ème Saint Laurent sur Gorre.
2ème Cyclo Cross des Essards.
3èmeCyclo Cross des Croutelle.
3èmeCyclo Cross de Bourges.
3ème Championnat du Limousin de Cyclo Cross.
3ème Peyrat de Bellac.
3ème Limoges – Le Vigenal.
3ème Ladignac le Long.
1959
1er Limoges – Prix Charles Clément.
1er La Rochette.
1er Périgueux – Prix de la Combe des Dames.
2ème Poitiers.
3ème Championnat du Limousin de Cyclo Cross.
3ème Magnat l’Etrange.
3ème Cyclo Cross de Chateau Chervix.
3ème Bonnat.
3ème Le Dorat..
1960
2ème Saint Dizier Leyrenne.
Sources des données retranscrites : Archives du Populaire du Centre, Site : Mémoire-du-cyclisme.
Maquettes des maillots : Mémoire-du-cyclisme. Jean Louis Bey.